dimanche 22 novembre 2009

Définitivement pas des “muddeux”...


Dans une vie antérieure, nous étions impliqués dans les courses sous-harnais, et il était de notoriété commune de savoir que certains chevaux de course performaient mieux sous une piste détrempée que sur le sec, et le phénomène inverse existait également. Sur le programme, les meilleurs chevaux dans la boue avaient un astérisque accolé à leurs noms.

Lors du début du match et au moins tout au long du premier quart, la différence était flagrante, Benoit Groulx glissait, les receveurs glissaient, les joueurs de ligne glissaient… Pendant ce temps, Queen’s semblaient jouer avec des souliers qui ne glissaient pas eux, et le savant mélange de Therrien et Brannagan qui aidaient ce dernier à découper en fine lamelle la tertiaire des représentants de la ville qui va vendre des billets de la coupe Vanier sur Ebay en était quasi pathétique. Les grands receveurs de Queen’s s’amusaient avec les petits DB’s de Qc city… La perte du maraudeur Laliberté sur le premier jeu du match pour le reste de la demie ne les a certes pas aidés. Mais on voyait que les gros secondeurs de Laval ne pouvaient suivre la vitesse du jeu aérien Brannaganien. Ils ont été extrêmement chanceux de retraiter au vestiaire à la demie avec un retard de seulement 7 points et en ayant été opportunistes pour avoir mené toute la première demie.

En deuxième demie, Groulx, malgré qu’il ait été victime d’un total de 7 sacs (aie), s’est levé et ne voulait pas que sa carrière prenne fin ainsi… et la défensive s’est remise à la tâche et a coupé le rythme à Brannigan et à ses troupiers… sauf que… Depuis le début de l’année, à chaque fois où il y a un placement de plus de 30 verges, on entend coach Dussault dire… « Attention aux retours de botté de placement manqués, c’est la défensive qui est sur le terrain, pas les unités spéciales » … Et comme Queen’s possède le meilleur retourneur de l’OUA, #16 Jimmy Allin (il est vite celui-là), ce qui devait arriver, arriva. Quant à l’autre touché des Golden Gaels, c’est suite à un échappé (mot familier) d’un retour de botté où Mathieu Picard tentait un petit jeu de finesse au début du 4e quart pendant qu’on tire de l’arrière par 10 points!!! Les locaux en profitèrent pour inscrire les 7 points, qui ultimement, firent la différence.

Pendant que Groulx faisait des miracles pour tenir l’attaque sur le terrain (avec des 3 et 10 convertis notamment), le R & O prenait de multiples punitions, ses receveurs (Feoli-Gudino en tête) ont échappé quelques ballons qui auraient pu/du faire la différence (ça sounds familiar pour nous). Nous n’avons jamais vu un QB du Québec tenter tant de bombes, même Connell l’an dernier, qui passait à tous les jeux, faisait souvent des courtes passes, Groulx reculait, menaçait d’être sacqué, se retournait et windait ça à 45 verges plus loin à portée de main de ses receveurs ! Ce matin, il doit avoir le bras (et l'épaule) comme un lanceur de baseball qui a lancé 150 balles la veille !

De plus étonnant, c’est une D-Line de 3 hommes qui tenait tête à Groulx, faut dire que les deux extrémités avec entre autres #33 Shomari Williams et #91 Osie Ukwuoma sont vraiment des spécialistes en pass rushing.

Si nous étions partisans des R & O, une question nous brulerait les lèvres… Considérant que les instructeurs de Qc city, général Constantin en tête, sont des maniaques de la préparation et du « ne rien laisser au hasard », comment se fait-il qu’ils se soient retrouvé à Kingston avec si peu de préparation sur un terrain mou. On a invoqué dans les journaux la difficulté à en trouver… Come on, entre Qc et Kingston ?? Il doit y en avoir 200! Peut-être que le sentiment d’invincibilité du R & O a fait en sorte qu’on n’a pas mis la priorité qu’on aurait dû là-dessus ?

De la défensive des R & O, les deux DL Fortin nous ont impressionnés. À l’attaque, à part Groulx, on a bien aimé le jeu du RB Maxime Béland qui part down the field (on se l’a fait faire à chacun de nos matches cette année) et les bicolores dorés l’ont fait 2 fois au premier quart. Junior Seydou Haidara, avec sa taille et son intelligence, va s’établir dès l’an prochain, comme un meilleur receveur que Feoli-Gudino. Dommage que le ROC n’ait pu voir Sébastien Lévesque en action.

Très beau match de football avec beaucoup d’émotions, des coaches intelligents, des QB de 5e année au sommet de leur art et des mood swings réguliers. Quelqu’un a écrit dans les commentaires, en parlant du Rouge & Or : « Si on jouait 10 fois contre cette équipe, on les battrait 8 fois » mais, et c'est la beauté du sport, une de ces fois était samedi...

Photo: Presse Canadienne

vendredi 20 novembre 2009

Liveblogging de la Coupe Mitchell

Liveblogging de la Coupe Mitchell
Malgré que nos Carabins soient éliminés, nous allons continuer à suivre l'équipe représentant la LFUQ (Rouge & Or) face à son affrontement au représentant de l'Ontario (Golden Gaels) à la Coupe Mitchell, samedi à 12:30 13:00. Nous vous invitons donc à venir nous rejoindre pour écouter le match "en confrérie" et discuter sur les bons et moins bons coups de chacune des équipes impliquées.

Donc placez votre ordinateur face à votre téléviseur, et venez nous rejoindre. (Nous n'avons pas réussi à obtenir une commandite de Budweiser pour la bière, donc trouvez-vous en vous-même!)

Alignement complet: Rouge & Or (pdf) Golden Gaels (coin supérieur gauche pour impression) - on préférerait la depth chart, mais ne soyons pas trop gourmand.


mercredi 18 novembre 2009

La promotion de 2009...


On préfère les appeler ainsi, ces fiers Carabins, dans l’ordre de la photo : Martin Gagné, Mathieu Brossard, Stéphane Turner, Jerry-Ralph Jules et le dernier, mais non le moindre Gaïus Renelick. (Le comique se marrant à l'arrière-plan est William Fontaine).

#51 Martin Gagné, Education Physique, le plus étoilé des Carabins, et le capitaine de la défensive qui est revenu d’une grave blessure au genou pour venir faire un dernier tour de piste… on en a déjà parlé et en reparlera...

#53 Stéphane Turner, pharmacie, le capitaine de la ligne à l’attaque, pas le plus gros des centres, mais peut-être le plus gros cœur. Sa plus belle réussite est d’avoir été considéré au repêchage de la CFL.

#3 Jerry Ralph Jules, Intervention auprès des jeunes, comme le bon vin, s’est sans cesse amélioré en vieillissant, couvrant de façon serré ses joueurs toute l’année et effectuant plusieurs plaqués clutch pour couper de gros jeux.

#7 Gaïus Renelick, relations industrielles, l’homme à l’éternel sourire, toujours à parler avec Joash au sortir du terrain en souriant. Il excellait pour arrêter les meilleurs runnings backs adverses lorsqu’ils traversaient la ligne d’engagement, à un contre un, qu’ils s’appellent Allard-Cameus, Lee, Lévesque ou Fils.

Ce qui nous impressionne en mentionnant ces vétérans est combien ils ont été des leaders inspirants toute l’année pour l’équipe entière. Des vétérans qui sont revenus uniquement pour la beauté du sport, le désir de vaincre et le dépassement de soi. Mathieu & Stéphane avaient refuser d’aller plus loin au football professionnel, Gaïus a changé d’idée pour revenir au jeu en 2009, Jerry-Ralph voulait avoir l’année complète qu’il désirait et Martin Gagné malgré sa prothèse voulait démontrer aux recruteurs ce qu’il pouvait encore accomplir sur un terrain de football.

Chaque année, nous entendons que certains autres joueurs, des 3e et 4e années pourraient quitter le football ou encore l’université pour poursuivre d'autres buts. Et il y a la très présente possibilité que #52 Joash Gesse puisse poursuivre son rêve dans la CFL. Messieurs, assurez-vous de faire les bons choix et de ne pas avoir de regrets. Et bonne chance peu importe où la vie vous mènera…

La sœur à #95 Mathieu Brossard, Catherine, nous a envoyé ce court témoignage sur son frère, qui a été nommé joueur défensif de la semaine #6 de SIC, que nous désirons partager avec vous et qui ultimement s’applique à tous les joueurs:

"Le football est un sport incroyable. Un sport rassembleur qui soulève les foules. Un sport ou l’individualité n’a pas sa place. Un sport où chaque effort, chaque plaqué, chaque minute de pratique, chaque session vidéo, chaque heure au gym, chaque sprint, chaque passe captée, chaque botté, chaque premier jeu, chaque placement, chaque sac du quart, chaque interception, chaque course et pour finir chaque partisan sont des facteurs clés qui composent l’armée qu’est une équipe de football. Tous les automnes des centaines d’étudiants universitaires, qu’ils soient bleus, mauves, rouges ou verts, sacrifient bon nombre de leur temps et de leur individualité à coups de plaqués, de gouttes de sueur, d’ecchymoses et de douleur à ce merveilleux sport qu’est le football.

Ayant suivi mon frère dans tous ses matchs de football depuis le temps du secondaire et des glorieux Cactus du Collège Notre-Dame, ayant passé par les Phénix du Collège André-Grasset et finalement lors de son passage chez les Carabins, son équipe. Je vous dis qu’après ces 12 ans, j’en connais pas mal plus sur le football que bien d’autre filles et garçons de mon entourage. J’ai assisté à des matchs à la pluie battante ou par un froid de canard. Pas question de rester dans le confort douillet de la maison pendant que mon frère lui, s’en va à la guerre…

La carrière de mon frère est maintenant terminée… Du moins celle en temps que footballeur. Mathieu s'est retiré du repêchage de la LCF en mai dernier, alors qu'il était classé dans le top 15 des meilleurs espoirs canadiens. Pour lui le football ne deviendra jamais une carrière, par choix. Il étudie présentement au HEC et il tenait à revêtir le Bleu pour sa 5 ème année avec son équipe. Lui et les autres vétérans ont su montrer à cette équipe mûre, la voie de la victoire et de la fierté.

Pour les gens qui en doutent, faire partie d’une équipe de football n’a vraiment rien à voir avec tous ces films américains. Au quotidien ça se résume à passer plus de 4 heures sur le terrain à l’entrainement et ce 6 jours par semaine. Jouer au football universitaire s’apparente plus à un emploi à temps plein et n’a rien de banal ou de secondaire. C’est se lever aux petites heures durant la hors-saison pour aller s’époumoner, courir et faire des sprints sur la piste, et ce, avant même que le soleil ne se lève. C’est aussi passer tous ses temps libres au gym espérant aller chercher LA petite différence, la force et l’endurance qui permettront de passer au travers de ces 8 affrontements de la saison régulière et peut-être même plus.

Samedi dernier au terrifiant PEPS de l’Université Laval les Carabins de l’Université de Montréal ont affronté la machine bien huilée qu’est le Rouge et Or. Les bleus, équipe d’émotion et d’intensité souvent surnommée, les « CARABUMS » ont bravé la foule hostile de Québec avec l’ultime objectif de soulever la coupe Dunsmore au bout de leurs bras. Malheureusement quelques gros jeux du Rouge et Or ont fait très mal aux Carabins. Ce ne sera pas cette année que les Carabins triompheront…"

Pour ces sacrifices, ainsi que les joies et peines que ces joueurs nous ont offertes pendant ses 5 ans, nous levons notre canette de Bud bien haut en tenant notre menton le plus droit possible et leur disons MERCI… et toutes les fois, dans les années à venir, où nous nous époumonerons à scander « Allez les Bleus, Allez les Bleus… » il y aura désormais un peu de chacun d’entre vous dans ce cri de ralliement…

Photo des 5 finissants prise par Dom Bernier à la suite de la victoire en demi-finale de la Coupe Dunsmore contre les Gaiters de Bishop's. Photo "Good job Bro", gracieuseté de Catherine Brossard.

mardi 17 novembre 2009

Arnaud Gascon-Nadon avec le Rouge & Or

Un malheur n’arrive jamais seul…

Un des plus beaux prospects à sortir du circuit Collégial AAA depuis quelques années et qui était revenu en compagnie de Fredo Plesius d’un séjour footballistique d’un an aux États-Unis, s’est « commis » avec le Rouge & Or de l’Université Laval.

Voici ce qu’on avait précédemment écrit à son sujet :
Arnaud Gascon-Nadon, DL 6'4 250, est tout un joueur: Il était considéré en 2007 comme le meilleur joueur défensif du collégial AAA. Lire l'article de Canoe concernant son recrutement l'an dernier. À la suite de sa carrière collégiale pour les Spartiates du Vieux-Montréal, il avait signifié son engagement avec les Carabins pour débuter son séjour universitaire. Cependant, les Owls de Rice (Houston, Tx) étaient venus le recruter.

Voici sa fiche la saison dernière à Rice. Notez également qu'un freshman canadien qui joue à sa première année dans une université de Div. 1 à la NCAA est un phénomène très rare! Il a terminé sa saison en beauté avec une nomination dans l'équipe d'étoile-recrue de la Conference USA, ayant accompli 11 plaqués, un sac, et un échappé recouvré.

Le 29 octobre dernier, l’instructeur en chef du Rouge & Or, Glen Constantin a affirmé dans l’émission Dupont le midi à CHOI-FM, qu’il avait recruté un ailier défensif francophone qui avait précédemment évolué à Rice et qui avait été dans l’équipe d’étoile des recrues dans la Conference USA… disons qu’il ne reste plus beaucoup d’espace pour l’interprétation...

Ouche, celle-là fait mal, avec le départ de nos deux ailiers défensifs, Martin Gagné et Mathieu Brossard, sa venue était un must pour les Carabins. Nous avions déjà brûlé une quantité impressionnante de lampions depuis août pour favoriser son arrivée...

P.S. : On sait que les recrutés ont plusieurs facteurs à considérer dans leur choix d'université (depth chart, programmes académiques offerts, instructeurs, et autres facteurs inconnus (sic), etc...) mais naïvement, on se demande pourquoi on n'entends jamais parler d'appartenance à l'Université de SA ville, qui offre en plus de la reconnaissance, de disputer tous ses matches locaux devant famille et amis...

P.S.S.: Pour la petite histoire, il est le fils des acteurs montréalais Guy Nadon et Nathalie Gascon. Évidemment, nous n’irons plus les voir au théâtre en guise de représailles…

Un remerciement à Hohly de nous avoir aiguillé sur l’histoire.

dimanche 15 novembre 2009

Ce n’est qu’un au revoir mes frères – Ramassis de notes #2 - Match final de la Coupe Dunsmore


Sur le sujet des punitions, Marc-Antoine Beaudoin-Cloutier (MABC pour les intimes) a écopé d’une roughing the passer, sur un plaqué somme toute assez banal sauf qu’à la fin, le Beaudoin-Cloutier en question s’arrange pour frapper le casque de notre commotionné Marc-O avec son casque…

Parlant d’arbitrage, pour pratiquement la première fois depuis qu’on suit les Carabins, quelques décisions discutables étaient en faveur de Bleus, on en est encore un peu estomaqué… En passant, quelqu’un sait quelle langue parle l’arbitre, M. Berry ?

Les DB #1 Julien Hamel et #21 Peter Carrière ont connu un très bon match. De même #7 Gaius Renelick, #50 Jonathan Beaulieu-Richard et #37 Christian Houle combinés à la D-line ont tenu Sébatien Lévesque en respect toute la journée, ce qu’aucune autre défensive au Québec n’a réussi à faire.

La passe de Marc-O au D-Line adverse Marc-A Fortin (en passant, très bon/drôle le Fortin en question en entrevue) était poche… pourtant nonobstant ça, il connaissait une bonne journée. Ce n’est vraiment pas facile d’être QB…

À la fin du 3e quart, le momentum que les Carabins avaient réussi à établir en leur faveur a été annihilé par le 3e et une manqué au centre du terrain. Puis la passe quasi Hail Mary à Maxime Béland (un peu similaire à celle qu’il nous avait servi en fin de match à Montréal) a rachevé les Carabins.

Dom nous a référé cette entrevue radiophonique à Corus-Hockey de coach Santerre, avec Martin Lemay, qui de toute évidence, était dans un aréna... Faisant le point sur le match, dimanche après que la poussière ait retombée, coach Santerre mentionne une histoire concernant le système de communication défectueux qui a causé une distraction au début du match et qui est à quelque part incompréhensible de la part d'une organisation habituellement irréprochable que celle du Rouge & Or.

À la suite de l’attribution de la Coupe Vanier à Québec, on ne comprend pas que depuis que les subventions pour le Super Peps ont été débloquées, en plus des estrades « Loges », aucune emphase n’a été placée pour prioriser un système d’éclairage adéquat. Un mouvement spontané (dont nous nions énergiquement en avoir été les initiateurs en ayant une pensée pour Sylven) criaient ironiquement en choeur et en bis: « Allumez les lumières » à la fin du match…

Merci aux joueurs des Carabins de nous avoir fait vivre des excitants week-ends d’automne… Ça va nous manquer cruellement pendant les 9 mois à venir… et bravo au Rouge & Or, on vous souhaite sincèrement de garder la Vanier au Québec. De toute façon, Vanier se prononce mieux en français qu’en anglais…

Mise à jour: On avait oublié une note, et pas une négligeable, on était très fier de voir les 3 autobus et tous les partisans pro-Carabins qui s'étaient rendus à Qc city, il y avait même une poche de résistance dans les loges en haut. De plus, la météo prévoyait 20 mm de pluie et ça n'avait pas affecté la ferveur. C'était sans contredit la plus grosse foule de Montréal qui s'est rendu à Qc city depuis au moins 2005...

Ce n’est qu’un au revoir mes frères – Ramassis de notes #1 - Match final de la Coupe Dunsmore


Et nous y voici dans notre dernier "Ramassis de notes" pour la saison 2009, alors trêve de bavardage et plongeons :

Tous les longs ballons lancés dans les airs par Groulx semblaient trouver leurs destinataires. De l’autre côté, autant la semaine dernière on maitrisait bien cet aspect, autant cette semaine, si l’on excepte la longue passe qui a mené au touché de #13 Youssy Pierre, on semblait off. Il faut dire Youssy semblait ennuyé par une blessure à un genou.

Nos receveurs n’ont pas été au niveau de leurs opposants : #18 Rivet a échappé deux passes, #19 Frank Bruno une et #80 François Leclerc, une également.

Les receveurs de Qc city…. Oufff on dirait qu’ils sortent tous du même moule. Il doit y avoir quelque part dans un sous-sol obscur du PEPS, une usine de clonage de receveurs qui les fait grands, forts, bloquant comme nul autres dans la LFUQ et avec de bonnes mains.

Les ballons déviés des R & O se ramassaient dans les mains de leurs coéquipiers, ceux des Carabins, non.

#98 Garlins Duclervil et #2 Hamid Mahmoudi voulaient vraiment faire leur marque pendant ce match en revenant pour ce match crucial malgré des blessures compromettantes, ils n’ont malheureusement pas pu jouer rendre justice à leurs talents.

Christopher Milo a outbotté #15 PP Gélinas, réussissant tous ses placements, PP manquant ses 2 tentatives. Du côté des bottés de dégagement, même après sa blessure, il parvenait à viser les coins et faire parcourir une distance respectable à son ballon. Il a vraiment permis à Qc city de dominer au chapitre des verges échangées au cours des bottés. Lorsque les Carabins ont repris le momentum au début du 3e quart, on a perçu immédiatement la différence sur le positionnement sur le terrain.

Suite à la blessure auto-infligée à Christopher Milo, ça été intéressant de voir tout le Carabins bashing qui s’est fait au PEPS, les forums et les Twitters en peu de temps jusqu’à ce que Radio-Canada en fasse la lumière… On sent que c’est vraiment un sport chez les amateurs d’Ashton. Milo a été impressionnant de revenir dans le match, boitant et titubant et réussissant tout de même à faire un coffin corner à la fin du match…

À l’exception d’un retour du #81 cousin Couvin et de Guillaume Rioux en première demie, les équipes de couvertures ont été intraitables de chaque côté, #58 Christopher Alarie & #14 Nicolas Guimond et le #11 Victor Amédée de Soltendieck (on essayait de ne pas l’écrire cette année) en tête.

Plessius vs #8 Rotrand, on n’a pas fini de voir ce match-up au cours des prochaines années.
Frank Bruno a réussi à arracher le ballon à Sam Lavaud à la suite d’une interception avec un coup du pilon directement sur le ballon. Avec 100 livres de différence, il faut le faire. Son retour du botté avec moins de 6 secondes à faire à la fin du match et son heads up play de sortir du terrain à 1.5 seconde aurait dû valoir 3 points supplémentaires aux Bleus.

#57 Alexis Rousseau-Saine, possède un GPS mental qui lui indique le positionnement du ballon qui lui permet de ramasser les échappés, tel un cueilleur de champignons en forêt…

Les courses au centre au premier jeu étaient vouées à l’échec, ce qui nous a amené souvent dans des situations de deuxième et long… dans ces situations, les bicolores sont passés maître pour forcer le QB tout en coupant le long jeu. Lorsque les Carabins pouvaient être en situation de 5 et moins, ils convertissaient quasi à tout coup.

Le rabbateur #91 Galax a réussi à gonfler ses stats d’un seul jeu, une passe rabattue, retombant dans les mains de Groulx, qu’il a transformé en sac par la suite… Il a connu, une fois encore, un très fort match, comme à son habitude, haussant son niveau de jeu à mesure que le match avance.

La seule erreur stratégique du R & O a été la mauvaise gestion du cadran à la fin de la demie qui aurait dû donner 3 points aux Bleus.

Le wildcat n’a pas été vraiment efficace cette fois non plus. Il semble que le fait que le wildcat n’en soit rendu qu’à une façon de faire courir Rotrand lui enlève beaucoup de son punch. On aimerait bien voir développer un wildcat qui intégrerait un QB dédié et qui ferait trembler les défensives adverses.

On vous reviens avec le #2 dans quelques heures...

samedi 14 novembre 2009

La défensive des bicolores dorés nous a "stuffé"


Cette défensive, combinée à l'habituel trio Groulx-Lévesque-Milo (blessé à la cheville, mais qui a tout de même persévéré) a permis à l'équipe hôte de triompher des Carabins au compte de 31 - 7 et ainsi conserver la Coupe Dunsmore pour une 119e année consécutive...

Les liens:

RDS

Canoë

Cyberpresse

Radio-Canada - avec des commentaires savoureux de pseudos connaisseurs...

Finalement, les conditions météorologiques étaient parfaites pour un match de football à Québec en novembre, pratiquement pas de vent, une température relativement douce et la pluie s'est poliment retenue jusqu'à la fin de la partie.

Plusieurs actes désagréables ont été commis par un paquet de fans cro-magnons de la ville qui à désespérément besoin d'éclairage à son stade de foot, particulièrement de mauvais goût.

On noie notre peine, on dégrise et on vous reviens...

En passant, le titre sont les paroles de Marc-O en entrevue après-match.

Photos de Dom sur un touché au sol de César Sanchez

jeudi 12 novembre 2009

Match #10 – La coupe Dunsmore – le plus laid trophée au Canada


On y est... Après un cheminement tortueux et tumultueux, nous voilà à une victoire de l’objectif ultime que coach Santerre avait établi au début de l’année… Une victoire, mais incontestablement la plus difficile à obtenir ; tenter de briser la séquence de 35 victoires d'affilée du Rouge & Or de l’Université Laval à domicile.

On aime le fait que la plupart des connaisseurs et même certains partisans de peu de foi prédisent une victoire des bicolores dorés- d’ailleurs ce sont les mêmes qui ne croyaient pas qu’on pouvait les vaincre le 4 octobre – ça renforce le "US AGAINST THEM" (avoué en entrevue par Marc Santerre hier).

En attaque

Du côté tactique, on en est au 3e affrontement de la saison, les équipes commencent à se connaître. Les Carabins savent qu’avec leurs énormes secondeurs vêtus de Rouge aux manches longues blanches, il est impossible de passer de façon conventionnelle avec la course au centre. Au dernier match, le secret fut le wildcat et la passe à #8 Rotrand Sené quittant le champ arrière… et les Carabins devront surement varier un peu cette attaque, mais surtout toujours laisser leurs opposants dans l’incertitude… la seule façon de vaincre cette défensive où toutes les attaques y perdent leurs dents, c’est par la stratégie. Faire autre chose qu’à quoi ils s’attendent et sont préparés, peut-être faire une hurry up offense, peut-être un ordre de jeux encore pas vu cette année, mais autant lorsque cette armée est dans son monde et implacable lorsque la partie se déroule comme elle l’avait prévue, autant elle semble désorganisée lorsque l’inverse se produit. Pour que Rotrand fonctionne, on a besoin de #4 Marc-O Brouillette… on se rappelle que la semaine dernière, sur les 2 premières séries de jeux, les courses de Rotrand au centre ne menaient à rien… Puis Marc-O a complété une passe serrée à #80 François Leclerc et l’offensive Bleue n’a plus connu de répit par la suite, autant par la course que par la passe…

En défensive

De l’autre côté du ballon, ce sera la première fois cette année que les Bleus affronteront le joueur par excellence de la LFUQ et détenteur du Hec Creighton Benoit Groulx, ce sera l’unique changement majeur par rapport aux affrontements précédents. La clé sera la même que les matches précédents : La D-line des Carabins… en fait toute la défensive, à l’exception du match à Sherby, joue de façon inspirée depuis le début de la saison. N’oublions pas que la défensive est menée par des vétérans de 5e année, autant sur la ligne (#51 Gagné & #95 Brossard) que de la secondaire (#7 Renelick), que dans la tertiaire (#3 Jules). Tout au long de l’année, beaucoup de points concédés l’ont souvent été à la suite de positionnement de ballons défavorables à la suite de revirements. Dans le passé (sauf l’an dernier avec la protection des étoiles Brodeur-Jourdain et Vincent Turgeon), les Carabins ont pu confondre Groulx en lui mettant constamment de la pression, ils devront répéter ce fait d’arme pour éviter qu’il découpe la tertiaire en rondin avec ses passes précises. Donc contrôler Sébastien Lévesque et Groulx, petite journée au bureau… Et si on fait ça, on risque en prime de voir le coordonnateur à l’attaque des bicolores dorés, Justin Éthier, s’affoler (priceless) comme il l’avait fait à Montréal ou la semaine dernière contre ConU…

Specials Units

Les unités spéciales, encore une fois, sans conteste les deux meilleures formations de la conférence. Le meilleur botteur de dégagement, Christopher Milo vs le meilleur botteur de placement #15 PP Gélinas. Du côté des retourneurs il sera intéressant de voir si Milo va botter en sa direction ou va se contenter de viser les lignes… Pour ce match important, on aurait tant aimé avoir le formidable duo de #19 Frank Bruno & #2 Hamid Mahmoudi, évoluer ensemble en retour de bottés. À ConU ils avaient littéralement brisé le dardillon des Piqueurs! Du côté de Qc city, Guillaume Rioux est définitivement leur meilleur retourneur, il aura à faire face à l’unité de couverture des Carabins, qui a été intraitable depuis le début de l’année… tout à l’honneur de Spriro Feradouros et de ses disciples..

La revanche

On lit et écoute beaucoup de trucs sur le Rouge & Or, et on a de la difficulté à comprendre le motif de « la revanche », suite à la défaite à Montréal. Les Carabins ont aussi un lot de revendications pour crier « à la revanche » :
  • Deux défaites en demi-finale lors des 2 dernières années (2008 & 2007).
  • Deux défaites en finale du Dunsmore : 2005 & 2004.
  • Une seule victoire des Carabins lors de leurs 6 derniers affrontements…
On pourrait continuer ainsi longtemps… Alors, qui a le plus de raisons d’être revanchard ?

La conclusion

On a bien hâte de voir le rythme en début de partie. Par le passé, c’était un défaut des représentants de la Ville des Vents canadienne de ne se mettre solidement en branle qu’au 3e quart. Cette année, ils semblent prendre leur rythme plus rapidement. Les Carabins, ont été plus irréguliers, faisant très bien pendant la majeure partie de la saison, sauf à leurs deux affrontements face aux faux-alligators où ça avait été très laborieux.

Ultimement, ça risque d’être un match de centimètres, un effort de plus, simplement pour ralentir Sébastien Lévesque et l’empêcher d’enregistrer un long gain, un bloc clé d’un receveur pour permettre à son joueur d’atteindre le marqueur du 1er jeu, etc… et comme c’est souvent un jeu d’erreur, une assignation manquée, un revirement couteux, une punition d’indiscipline à un moment clé, une mauvaise décision d’un arbitre… Un des items mentionnés risque d’être le point tournant du match…

Les imprévus

Il faut toujours garder en tête la possibilité que le virus à la mode puisse aussi jouer un rôle le jour du match, qui sait quel(s) joueur(s) pourrait être affecté? En fin de semaine prochaine, des matches de la LHJMQ et de la LNAH sont annulés dû aux effets de cette grippe. On a tous en tête qu’à notre match face au Guêtres, deux heures avant la partie, on a appris que le joueur clé des Mauves QB Jesse Andrews ne serait pas en uniforme… Évidemment, nous n’aurons des réponses à ces questions et aux autres, que samedi. On a une bonne idée des absents « blessures » de chaque côté. Ainsi, Qc city a confirmé que les receveurs Jérémie Chrétien et Victor Tremblay devraient être les seuls absents (et compte tenu de leur profondeur à ce poste, ça doit quasi être un soulagement pour Justin Éthier de ne pas avoir à trancher lequel ne pas habiller). Selon sa politique habituelle, les Carabins ne confirmeront les absents que 2 heures avant le match. Mais on se doute pas mal que #52 Joash Gesse, #2 Hamid Mahmoudi, #88 Djems Kouamé & #17 Alex Rivet ne seront pas en uniforme, le reste…

Le gagnant, en plus de se mériter un trophée, qui s’agence très bien dans un sous-sol semi-fini de Palmarolle, ira en Ontario, soit à Kingston (Golden Gaels), ou à London (Western Ontario) disputer le Mitchell Bowl et ultimement la Coupe Vanier à Qc city, la semaine suivante…

Mise-à-jour: Il est important de mentionner que nos 5e année sont quasi-tous revenus au jeu pour vivre ce match. #53 Stéphane Turner, #95 Mathieu Brossard ont refusé d'être soumis au repêchage en avril dernier, #3 Jerry-Ralph Jules est "trop vieux" pour espérer intéresser les recruteurs, #7 Gaïus Renelick croyait en avoir fini avec le football universitaire l'an dernier. Seul #51 Martin Gagné espérait pouvoir ramener son jeu à son niveau antérieur pour asprirer à une carrière. La seule raison pour expliquer leur présence dans l'uniforme Bleuté est le désir de se "retirer" avec le Dunsmore en main...

Mise-à-jour: #2: Autant la couverture médiatique montréalaise a été famélique aujourd'hui, autant elle devrait être importante demain. En passant, il y aura 3 autobus de partisans qui quitteront l'UdM demain, en plus des partisans qui s'y rendent directement.... apportez du linge imperméable, ça risque d'être serré jusqu'à la fin, faut être prêt à appuyer les Carabins jusqu'au bout: ALLEZ LES BLEUS!!!