jeudi 29 juillet 2010

Stades de la LFUQ: Le Coulter Field



On poursuit notre série sur les stades de la LFUQ par celui qui va nous occasionner notre seule visite à l'extérieur de Montréal (à l’exception de St-Fx) cette année. Donc, en route pour indiscutablement le stade le plus typique de la LFUQ: Le Coulter Field dans l’arrondissement Lennoxville à Sherbrooke, aussi appelé Gaiterstown.


Afficher Mes adresses sur une carte plus grande

Tout d'abord, le stade est situé en « banlieue » anglophone de Sherbrooke, et non pas dans la ville-centre, lui donnant déjà une particularité unique. De plus, il est enclavé dans le campus Bishop's qui n'est pas sans rappeler les campus américains un peu isolés où la vie estudiantine s'y voit concentrée. (En opposition avec les autres universités québécoises où les différents campus peuvent être distancés de plusieurs kilomètres.) Une autre caractéristique de cette université est le fait qu'elle accueille au maximum 2 200 étudiants, soit l'équivalent d'un CEGEP. Cette exiguïté fait en sorte que l’ensemble de la communauté étudiante est très près des athlètes composant ses équipes sportives, notamment son équipe de football.

Comme toutes les équipes anglophones, les prix des billets sont parmi les plus bas de la LFUQ:

Adulte saison régulière : 12$
Autres étudiants : ?
Étudiants de Bishop's : 3$
12 ans et moins : 2$

L'arrivée au stade se fait après avoir traversé Sherbrooke d'une des 14 façons possibles (chacun possède sa recette) pour accéder au Coulter Field. Le stationnement (disponible à un coût marginal 2$) peut être propice à une certaine forme de réunion, bien qu'on ne peut parler de tailgating organisé en bonne et due forme... À moins que l'équipe adverse ne s'en charge...

La première chose qui frappe en arrivant à proximité du stade est une attaque visuelle de mauve, le mauve n'est pas celui des Vikings du Minnesota, il est plus pâle, davantage pourpre. Une mascotte, un genre de Barney avec des dents, à l'identité mal définie (Gaiters signifie guêtres et non Gators – alligators) se promène sur le terrain et nous rappelle cruellement que nous avons oublié d'apporter une poêle à frire.

On est impressionné du nombre de bénévoles aux cheveux gris œuvrant pour les Gaiters. Il est certain qu'une fidèle communauté d'ancien constitue l'influx sanguin du programme football. L'entrée au stade ne coûte que 12$ (5$ étudiants).

Les estrades ne sont que d'un seul côté du terrain, laissant notre regard parfois vagabonder sur les verts et bucoliques pâturages Estrien pendant les temps morts. Le banc des joueurs des Gaiters est situé du côté des estrades et celui des visiteurs, du côté opposé. Nous sommes assis sur des bancs continus en bois. Le stade partage son surement son âge avec celui de ses bénévoles, et à notre passage le vétuste tableau indicateur ne fonctionnait que de façon intermittente rendant la compréhension du match ardue. Toutefois, la surface de jeu consiste en un récent (2008) gazon synthétique. L'Université Bishop's va bénéficier sous peu d'améliorations importantes à ses installations sportives, qui n'affecteront toutefois pas le stade proprement dit.

Un aspect culinaire qui rend cette expérience unique est leur chili maison offert dans le petit kiosque avant d'accéder au stade que vous devez absolument essayer pour vivre pleinement l'immersion Bishopienne... et soyez sans crainte, il n'est pas violacé…

Contrairement aux équipes francophones de la LFUQ, qui elles sont commanditées par Budweiser, ne vous aventurez pas à sortir la canette rouge à l'emblématique couronne de votre poche pendant le jeu. En effet, une tenace police étudiante (dans notre cas, jolie) veille au grain et vous empêchera de vous désaltérer convenablement...

L'atmosphère est très bon enfant, les fidèles, mais peu nombreux, partisans des Gaiters sont composés d'anciens, de parents, et d'étudiants du campus. Ils n'ont aucun problème à transiger avec des partisans adverses manifestant contre leur équipe. On nous mentionne que le match inaugural pendant la Froch week, où la ville se couvre de mauve, ainsi que le homecoming game permettent de découvrir l'enthousiaste des partisans de l'ancienne université Anglicane.

Bien qu'il remonte aux années 30, le programme de foot moderne des Gaiters remonte à 1961 avec l'embauche du directeur athlétique Bruce Coulter. Parmi les gradués footballistiques connus de cette institution, notons, le CO des Carabins Pat Gregory, Tom Europe, le président des Alouettes de Montréal Larry Smith. L'actuel instructeur du Rouge & Or, Glen Constantin qui y a fait ses premiers pas comme entraineur. Cette université est le bastion du commissaire de la LFUQ, Tom Allen

Pour conclure, le domicile des Gaiters tranche dramatiquement avec les autres stades de la LFUQ, mais c'est ce qui en fait son charme particulier, par exemple, voilà leur chanson non-officielle qui démontre le côté irrévérencieux de l’institution :

Raise a toast to Bishop's University
On the mighty Massiwippi shore!
We're conditioned to our fate,
We will never graduate,
We will stay here forever more!

College days will linger ever in our hearts,
Wearing gowns, raising hell and quaffing ale!
And we'll show esprit de corps
As we watch the Gaiters roar
On to victory!

So raise your beer mugs,
And your little brown jugs
To Bishop's University!

Note des Deux Fans 3.5/5 (le tableau indicateur déficient et le fait qu’il n’y ait pas d’estrades d’un côté pénalise)

Photo du stade tirée du site CISforum.org, photo de la mascotte par Domskibum, Merci aux commentateurs qui ont permis d'enrichir ce billet.

Des Carabins sur IPhone, 2e partie - Le making of

Des Carabins sur IPhone, 2e partie - Le making of
On vous avait parlé antérieurement de certains joueurs des Carabins, pendant la grève des chargés de cours de l'UdM, qui collaboraient à un nouveau jeu vidéo en cours de développement chez Gameloft à Montréal.

Le jeu en question s'avère être le très attendu NFL 2011, disponible sur IPhone et IPod Touch et sera disponible au mois d'août prochain. Voici un making of du jeu avec plusieurs joueurs des Carabins, notamment Peter "The Ram" Carrière qui commente l'action:



Les joueurs dont les mouvements seront ainsi immortalisés sont:
Peter Carrière (LB)
Alexis Stropiano (RB
Simon Fugere-Nadeau (LB)
Christophe Alarie (LB)
Grégory Alexandre (DT)
Djems Kwouamé (RV)
Simon Légaré (OL)
Youssi Pierre (RV)
Hugo Fiore-Lacelle (RV)
et deux recrues non-identifiées...

Et pour les amateurs de jeux qui en veulent davantage, le cinématique du jeu:




On remercie Eric Philip Junsoek Jung de nous avoir mis la puce à l'oreille.

lundi 26 juillet 2010

Bigger Stronger Faster

Hier soir, par hasard nous sommes tombé sur ce documentaire diffusé à la CBC. Produit par les mêmes gens qui ont fait les films Bowling for Columbine et Fahrenheit 9-11 (mais sans Michaël Moore), ce film de 90 minutes fait complètement le tour de la question des stéroïdes anabolisant, de façon scientifique, mais également de façon plus émotionnelle, en interviewant (ou par extrait) les gens qui ont fait les manchettes avec des histoires de stéroïdes, de Lyle Alzado à Ben Johnson en passant par Arnold Schwarzenegger (qui, ironiquement était à la tête un comité légiférant sur les stéroïdes anabolisant!!!).

Préparez-vous à voir une autre facette des stéroïdes que celle à laquelle vous êtes habitués. Et ce qui caractérise ces derniers est l'hypocrisie de tout ceux qui gravitent autour des industries sportives et manipulent les règlementations et même les résultats pour leurs bénéfices personnels.

Sous cette lumière, le récent "scandale" de l'Université Waterloo n'est qu'un chapitre supplémentaire sur lequel des opportunistes ont su profiter pour gains personnels.

On profite du fait que France Beaudoin est en vacance de sa quotidienne estivale pour vous détacher de "Bons Baisers de France" et vous présenter ce sujet plus substantiel.

Le documentaire sera présenté en reprise samedi 31 juillet à 19:00, toujours à CBC . Vous pouvez également le visionner directement sur le Net.

jeudi 22 juillet 2010

Conclusion: La recrue de l'année

Conclusion: La recrue de l'année
Conclusion: Bien que le vote était disparate, on voit certaines tendances. Les équipes ayant des postes ouverts ainsi que des recrues de premier choix pour les combler obtiennent votre ferveur. On voit que d'excellents athlètes ne trouvent pas grâce automatiquement. Pour ce que ça vaut, au vote populaire, on doit donner Jesse Briggs (qui n'a pas fait l'équipe d'étoile du AAA l'an dernier) comme favori. Il va surement avoir besoin de l'aide de tout ses coéquipiers pour mériter le titre, mais qui sait?

Vous savez qui aurait fait l'unanimité? Julian Bailey chez les Redmen (on sait que Julian a hésité longuement entre les Hommes en rouge et les Bicolores dorés). Il faut dire que plusieurs ont dénoté que l'an dernier, à l'exception de C-A Sinotte, les passes précises de J. Collin ont "rebondies" à plusieurs reprises chez les receveurs en rouge.


En bons partisans des Carabins, on mets notre 2$ sur David Ménard, un ailier défensif qui va être l'objet de beaucoup d'attention de la part de son instructeur de position Martin Lapostolle.

Un petit exercice pour l'amateur de prédiction en vous.

Nous recherchons la recrue de l'année de la LFUQ, avant que l'année ne soit jouée... Donc nous avons sélectionné (avec la marge d'erreur que ça implique) les 4 prospects les plus probables de chaque équipe. À la fin de l'année, nous comparerons les nominations par équipe, ainsi que le gagnant de la recrue de l'année de la LFUQ.

Rappelons que nous cherchons, la recrue de l'année, pas nécessairement le meilleur joueur ou le meilleur prospect CFL. Et que dans vos critères, vous devez estimer qui aura suffisamment de temps de jeu pour susciter l'intérêt des votants... Pour des information supplémentaire sur les nominés, référez-vous à notre fichier de recrutement 2010

Voici les gagnants des 5 dernières années:

2009 - Jonathan Collin, QB, McGill
2008 - Harrison Maloney, DB, Bishop's
2007 - Liam Mahoney*, QB, Concordia
2006 - Joash Gesse, LB, Montréal
2005 - Martin Gagné*, DL, Montréal

*Martin et Liam étaient des choix unanimes. Et très peu d'Ontariens ont fait la liste au cours des 10 dernières années. (On ignore la provenance de Kyle Williams - Bishop's 2004)

Nous avons évidemment exclus les transférés de cette liste, étant à la recherche de recrues "pures"...

Et si vous voulez inscrire dans les commentaires au bas vos choix ainsi que votre gagnant pour la ligue - simplement pour la postérité...

























Bonne chance!

mardi 20 juillet 2010

Rénovation: Le tapis mur à mur est installé!

Nous vous avions entretenu l'automne dernier, que le CEPSUM était pour être l'objet d'un ravigotage digne de 7-Up, et bien c'est maintenant complété, à temps pour le camp d'entrainement.

Vous remarquerez qu'aux extrémités on y a ajouté les mots Carabins, et à l'autre, Montréal meublant ainsi le bleu anciennement dénudé de la zone des buts. Ce même bleu est plus "royal" qu'auparavant ajoutant un charme digne de Bye Bye Maison à l'ensemble. Les numéros et lignes sur le terrain sont permanents, donc ils n'auront plus besoin d'être repeints et seront toujours sharp.

Il sera intéressant de voir si le nouveau tapis va changer l'adhérence des souliers des joueurs lors de mouvement brusques. Plus tôt cette année, on a vu un match de la CFL avec la nouvelle surface au Commonwealth stadium à Edmonoton, et l'équipe adverse éprouvait des difficultés à suivre... 

De plus, les lumières à l'intérieur du système d'éclairage ont été remplacées, elles sont éco-énergétiques et plus brillantes. Avec trois matches en soirée en 2010, Dom va les apprécier pour prendre ses photos... (et avec sa nouvelle caméra, plus d'excuse!)

Vous pouvez cliquer sur l'image pour l'apprécier en plus grand format.
Photo gracieuseté des Carabins de l'UdM

dimanche 18 juillet 2010

Il va nous manquer...

Il va nous manquer...
Nicolas Beauvillier s'occupe des communications chez les Loups de Curé Antoine-Labelle. Il a tout récemment réalisé un vidéo d'un ex-Loup, ex-Spartiate, ex-Carabin et maintenant Lion de la Colombie-Britannique, de celui qui va toujours porter le #52 dans notre esprit: Joash Gesse...

Pendant la dernière année et demie, on sait que Joash a été ennuyé par des troubles à un genou qui ne lui ont pas permis de se rendre justice, mais c'est avec plaisir qu'on revoit cette vidéo qui nous rappelle à quel point Joash Gesse était un joueur dominant. Sa vitesse, son explosiveness, et son effort de dernier instant pour stopper les joueurs adverses sont de la pure poésie...

Souhaitons lui de connaître la carrière à laquelle il aspire avec sa nouvelle orange équipe...




Ça va faire drôle cette année de voir les Bleus en défensive quitter le terrain, sans voir Joash et Gaïus mutuellement se taquiner et sourire à pleine dents après avoir arrêté l'adversaire...

jeudi 15 juillet 2010

Un beau matin, je suis parti au loin...

Le Carabin, secondeur et long snapper Christian Houle a été libéré par les Rough Riders de la Saskatchewan lundi dernier.  Bien qu’il ne fut pas repêché lors du repêchage (désolé du pléonasme) de la CFL, il fut invité un peu avant l‘ouverture des camps d’entrainement par l’équipe « culte » de la CFL. Nous lui posons quelques questions à son retour au Québec.

Un petit aparté: Les Rough Riders de la Saskatchewan, étant la seule équipe de sport professionnel de Regina, est renommée pour la ferveur de ses partisans (ceux qui évident des melons d’eau pour se les mettre sur la tête) et est reconnue pour avoir les partisans les plus « acheteurs de chandails », « envahisseurs de forums de discussion »,  et indiscutablement, les plus fanatiques de la CFL. Une des particularité footballistique de l'équipe de Regina est sa défensive non-orthodoxe qui présente des formations souvent originales.

Que peux-tu nous dire par rapport à ton expérience de vie professionnelle là-bas:
La compétition est très forte, les équipiers sont naturellement tous des all-stars,  je n’ai pas vu de gars qui n’avaient pas d'affaires là. Mon coach de position ne m'a pas enseigné de techniques... On a principalement effectué des drills de footing avec un ballon quand on était séparé par positions. Mais j'ai vu une idéologie assez différente au niveau de la défense  globale,  comparativement à Denis Touchette (poursuite, techniques de couvertures de passes et de courses).
Bien que la compétition soit forte, les gars sont bien aimables. Quand tu as des questions, ils vont te répondre du mieux qu’ils peuvent et t'encourager lorsque tu fais un beau jeu. Bien qu'on sache qu'on peut se faire libérer à n'importe qu'elle moment, les gars ne sont pas stressés.

Ça m’a également  permis de constater à quel point Marc Santerre était excellent dans son rôle d'entraîneur-chef, notamment au niveau de ses speechs. Bien que Ken Miller soit une très bonne personne, ses speechs sont loin d'être aussi bons que Marc.
Par rapport au niveau business de la vie professionnelle:
C'est un peu du n'importe quoi. Le timing est assez important quand tu n’es pas connu, si tu veux demeurer dans l'équipe. J'aimerais bien comparer ma situation avec celle de Marcus Thigpen, qui a été sur le le practice roster  avec les Rough Riders l'an dernier et maintenant il fait sensation comme retourneur de bottés avec Hamilton (3 retours pour des touchés en 2 parties). Bien qu'il ait fait très bien dans le camp d'entraînement, il était un peu supérieur au gars en place, mais puisqu'il n'avait pas son 'expérience', ils l'ont libéré à la suite du  camp d'entraînement et les Ticats l’ont signé immédiatement après. NDB: pour faire le meilleur coup de l’année.

Mon camp d'entrainement s'est très bien passé. Ils m’ont gardé sur le practice roster, puis  ont alors réclamé Cory Hudlack, qui était lui aussi sur le practice roster de Montréal. On a passé une semaine ensemble à snapper (il est aussi secondeur). Quand ils m'ont libéré lundi, ils m'ont dit qu'ils avaient besoin de faire de la place pour un DE, donc c'est moi qui ai écopé. Je leur ai alors demandé ma situation par rapport à Cory et ils ont dit que je lui étais un peu supérieur, mais parce qu'il avait plus d'expérience, ils l'ont gardé. Disons que ça laisse un goût amer en bouche..
Le bon côté à la chose, c’est que les Rough Riders m'ont dit qu'ils allaient me réinviter l'an prochain pour leur camp.  Si je termine mes cours restants d’ici là,  je vais probablement y retourner.

Et la vie de footballeur?

La vie de footballeur est rêvée! On est avec les gars (je m'entendais vraiment bien avec les gars) et on pratique, on s'entraîne et on sort ensemble, c'est très nice! D’autant plus que les installations à Regina sont modernes et luxueuses.
Les pratiques sont vraiment relaxes et c'est de 9h00 le matin jusqu'à 13h30 (meetings inclus). J'allais ensuite m'entraîner dans leur nouveau complexe d'entraînement exclusivement réservé aux Rough Riders. Les locaux étaient très gentil avec nous, on droit à beaucoup de rabais un peu partout (par exemple: on pouvait jouer gratuitement sur 2 terrains de golf)

Et pour la suite de ta carrière de footballeur :

J'ai à nouveau signifié à Denis (Touchette) et Marc (Santerrre) que ce n'était pas dans mes intentions de revenir joué ma 5e année avec les Carabins. (À la fin de la saison 2009, il avait laissé savoir aux coaches qu’il ne comptait pas revenir en 2010,  croyant qu’il aurait terminé ses études avant le début de la nouvelle saison).
J'étais censé terminer ma maîtrise cet été, mais puisque j'ai été sélectionné par les Rough Riders,  j'ai dû abandonner mes 3 derniers cours.
Présentement, j'essaie de voir si je peux faire ces 3 derniers cours à l'université de Sherbrooke (car les HEC les donnent seulement l'été). Si ça ne fonctionne pas, je vais m’orienter pour travailler et commencer mon CGA en attendant la prochaine session d'été.
On remercie évidemment Christian Houle pour son accessibilité et sa collaboration et lui souhaitons la meilleure des chances pour la suite de ses carrières de footballeur, comptable-fiscalsite et ex-Carabins (oui oui c’est dans son ADN maintenant).

On donne le choix de recevoir ou de botter le ballon à celui qui fait le lien avec le titre...

Photos de Dom Bernier, sur celle du haut, ce plaqué de #37 Christian Houle provoqua une échappée par la suite.

jeudi 8 juillet 2010

Une raison supplémentaire d'haïr les mascottes...

Avec la semaine qui s'achève, la canicule qui nous pèse et les sujets plus sérieux traités récemment, nous allégeons ce billet et plongeons tête première dans l'anecdotique passé tumultueux de SIC.

Nous sommes le 15 novembre 1997,  les dorénavant suspendus Warriors de l'Université Waterloo affrontent les représentants de la ligue Ontario-Québec, les Gee Gees d'Ottawa, dans le cadre du Churchill Bowl, dans un match froid et enneigé comme seul novembre peut les faire. Il s'agit du match qui détermine un des finalistes à la Coupe Vanier. Au dernier jeu avant la demie, le quart des Warriors, scramblant hors de la pochette protectrice, tente une longue passe à son receveur situé près des lignes de côté, jusqu'à...







Effectivement, vous avez bien vu! La chevaline mascotte éponyme (elle s'appelle "mascotte") des Gee Gee's plaque le receveur McGregor de Waterloo pour l'empêcher de saisir la passe!!!

Selon le reportage de Slam Sport à l'époque:
The critical play of the [first] half came in the final seconds, when a Waterloo receiver bowled into the Gee-Gees mascot just inside the field of play at the Ottawa 34-yard-line. The Gee-Gees were penalized half the distance to the goal-line for having unauthorized personnel on the field, and Kim rumbled in 17 yards for the touchdown to put the Warriors ahead as the half ended.

Par la suite, Ottawa remporta la victoire 44-37 pour ensuite aller s'incliner devant l'équipe britanno-colombienne UBC à la Coupe Vanier.


On songe à munir notre photographe Dom, un expert patrouilleur des lignes de côté, d'une poêle à frire pour qu'il puisse tenir en respect, Victor, Bumble Bee, Gator et autres terrifiantes mascottes adverses de la LFUQ, loin de nos receveurs...

On vous laisse sur cette triomphale photographie de "Mascotte", sans ses lunettes, la mascotte des Gee Gee's.

Pour ceux qui veulent visionner le vidéo complet des TSN Top 10 - Danger Moments from the sidelines.

lundi 5 juillet 2010

Du rififi à Sherby


Il est notoirement connu que les succès du Rouge & Or à la fin du dernier millénaire (ça se dit bien), ont motivé d'autres universités francophones à se joindre au party footballistique. Les Carabins joignirent la LFUQ en 2002, selon un modèle hybride d'équipe d'élite financée par l'institution d'enseignement ainsi que l’apport de commanditaires. S'ensuivit en 2003 l'arrivée d’une autre université francophone, le Vert & Or de Sherbrooke, qui choisit d'adopter le modèle corporatif, le modèle constituant la base de la réussite du programme de football de l'Université Laval. Et le « modèle Laval » semble être également la voie que privilégie l’Université Carleton d'Ottawa pour revenir au football SIC.

Tiré d'un site satellite du Rouge & Or, voici la définition du modèle corporatif de l'Université Laval:

Ce modèle de cogestion entreprise-université de chaque club vise l’autofinancement par les commandites, les contributions des partenaires, la vente de billets et d’autres activités de financement. Il sera appliqué à la formation du Club de football Rouge et Or dont les succès lui apporteront une plus grande visibilité. «Avec le football, estime M. Gilles D'Amboise, (ancien directeur du Service des activités sportives de l’Université), nous avons confirmé le potentiel du modèle élaboré progressivement dans les années 1980.»

Les responsabilités des «associés» sont clairement définies. L’université conserve l’avant-plan comme représentante du club et elle en garde le contrôle. Les partenaires s’occupent principalement de la mise en marché, tandis que la réalisation des activités de financement constitue une responsabilité commune.

Plus récemment, dans un autre article, M. Gilles Lépine, directeur du programme d’excellence sportive du Rouge et Or affirme que :
…dans les grands établissements américains, le programme de football de l’Université Laval reçoit environ la moitié des 4,3 millions de dollars que l’établissement consacre chaque année au sport interuniversitaire, qui touche quelque 350 athlètes (dont les 85 hommes de M. Constantin) et plus d’une vingtaine d’équipes, dont plusieurs sont championnes provinciales ou nationales.

Donc on peut extrapoler que le budget du programme football du R & O se situe à au moins 2 M de dollars.

De la même façon, la représentante de l’Université Carleton, Jennifer Brenning, a récemment visité la ville où le maire se croit bordelais:
Mme Brenning est donc venue observer en personne le programme de l’Université Laval et en discuter. « Nous voulions nous inspirer des meilleurs, admet Mme Brenning, qui compte parmi les nombreux responsables de programmes sportifs d’universités canadiennes à avoir rendu visite ou téléphoné à M. Lépine et à M. Constantin au cours des derniers mois.
Et elle conclu : « Gilles (Lépine) et Glen (Constantin) se sont montrés coopératifs et disposés à partager leurs méthodes de marketing et leur modèle corporatif, soutient-elle. Je verrais très bien tout cela être mis en œuvre à l’Université Carleton. »
et voici la philosophie sous-tendant le programme football du Vert & Or (tiré de leur site web)
La Corporation Club de football Le Vert & Or de l’Université de Sherbrooke a pour but de soutenir financièrement son programme de football par des activités de financement et la recherche de partenaires financiers. Elle participe activement à la saine gestion financière du programme. La Corporation fait la promotion du football en Estrie et endosse la philosophie de l’équipe soit de rechercher l’excellence académique et sportive en offrant un encadrement remarquable aux étudiants athlètes de l’équipe de football du Vert & Or.

Et un peu plus loin, on en apprend un peu plus sur l’origine du football à l’UdS:
En 1999, des personnes de l'Université et du milieu des affaires de la grande région sherbrookoise se réunissent pour étudier la possibilité de relancer un programme de football à l'Université de Sherbrooke. Ils constatent rapidement le potentiel du projet et décident de tout mettre en ouvre pour le réaliser. Un aspect du dossier pose problème : le financement. Pour opérer et être compétitif au niveau de la Ligue universitaire canadienne de football, le Vert & Or doit disposer dès la première année d'un budget de l'ordre de 600 000 $.
On parle de 2003 là, on suppose que les chiffres d’aujourd’hui doivent être beaucoup plus élevés, mais on doute fortement qu'on s'approche des 2 millions. On poursuit:
Bien qu'intéressée, l'Université se dit incapable de s'engager seule dans cette opération. Elle s'engage cependant à verser une contribution annuelle en argent et en services de l'ordre de 100 000 $ et demande aux instigateurs du projet de lui proposer des façons de financer l'écart de 500 000 $....

Et maintenant le rififi..

Nous sommes en 2010, et nous avons un certain recul sur la situation. Tout d'abord, mentionnons que le programme du Vert & Or va très bien du coté assistance, l'UdS étant la seconde université ayant attirée le plus de spectateurs à travers SIC au cours des 2 dernières années, malgré une fiche, somme toute relativement banale, de 8-8 (il faut spécifier qu'ils n'ont subi qu'une défaite à domicile pendant cette période). Toutefois, le Vert & Or n’a jamais encore accueilli un match éliminatoire à domicile.

En octobre dernier, par les journaux, nous apprenions que le président de la Corporation du Vert & Or, M. Marc Bélanger, terminait son mandat et qu'il serait possiblement intéressé à poursuivre des activités à l'intérieur de la Corporation.

Deux semaines plus tard, son mandat est terminé et il n'est plus actif dans la Corporation (?). Encore aujourd'hui, huit mois plus tard, son important poste à la présidence n’a toujours pas été comblée…

Dans un même souffle, Jean-Paul Ricard, journaliste au Journal de Sherbrooke, et qui couvre le football universitaire depuis les tout débuts de Sherby, nous apprends qu'à au moins deux reprises des membres de la corporation sont intervenus dans des décisions football en 2009!!!

Y'a t'il un lien à faire entre cela et le prolongement du contrat de l’entraineur André Bolduc jusqu'en 2012?  Prolongement qui a eu lieu, à l'étonnement de bien des gens, après le début à tout le moins cahoteux de la saison dernière (On se rappelle que la défaite inattendue aux mains des Hommes en Rouge, tôt en saison, a fini par coûter une place en éliminatoire aux Renardeaux)..

Dans un même souffle, on a ramené Alain Lapointe (l'ex-entraineur initial 2003-2006), qui était directeur général de la Corporation du Vert & Or, dans le giron du secteur football à titre de directeur gérant (un poste qui a peu d'équivalents dans le football universitaire), mais dont on devine qu'il vise à éloigner de nouvelles tentatives d’ingérence des membres de la Corporation du Vert & Or des décisions football.

On sait que tout n'est pas rose au royaume de la corporation du verdâtre, les renardois ayant signalé l'importance, pour leur permettre de boucler le budget, d'héberger un ou des matches éliminatoires dans leur vaste stade sherbrookois. Cependant, l'espoir d'être l'équipe locale à un match éliminatoire au cours des prochaines années semble quasi utopique. On leur concède une certaine possibilité pour l'année en cours, mais disons qu'avec la qualité du recrutement du Rouge & Or, des Carabins et de Stingers cette année, la probabilité semble des plus ténue pour les années à venir.

Rappelons qu’au récent Défi Est-Ouest, les Verdâtres ont moussé la candidature de l'excellent secondeur K. Régimbald, un 3e année, parce qu'ils ne semblent pas avoir suffisamment de 4e années de qualité "prospect CFL", ce qui augure mal pour 2011, à tout le moins...

Il n'a pas été surprenant d'apprendre que Sherby était un des programmes qui favorisait le match additionnel qui a été ajouté au calendrier, et sans le crier ouvertement, on présume que les revenus supplémentaires apportés par ce match étaient le facteur décisif.


Compte-tenu du nombre sans cesse croissant de footballeurs francophones de qualité graduant chaque année des CEGEP de la province, on souhaite la meilleure des chances à l'Université Sherbrooke afin de (re?)devenir une option de choix pour les meilleurs d'entre eux. Mais il semble bien qu'une direction et un leadership clair émanant d'en haut, constituera un pré-requis essentiel pour permettre au programme football de Sherby de passer de l'enfance à l'adolescence de façon sereine...

Malheureusement, nous n'avons pu retrouver plusieurs des liens ayant servi à la rédaction de ce billet. Les informations proviennent principalement de différents articles de Jean-Paul Ricard du Journal de Sherbrooke publiés l'automne dernier qui ne sont malheureusement plus disponibles sur internet. Le Journal de Sherbrooke une filiale de Québecor, qui ironiquement est le plus important pourvoyeur internet de la province, n'ayant probablement pas compris l'un des avantages de l'édition électronique, soit l'archivage et la consultation à peu de frais. 

 - Pour une raison qu'on ignore, vos excellents et quasi toujours pertinents commentaires ne s'affichent plus. Pourtant, ils sont bien reçus. Il doit y avoir un trouble du côté de Blogger (Google). On imagine que lorsque le trouble va être réglé, ils vont ré-apparaître. Sinon, on fonde une corporation et on challenge Google!

jeudi 1 juillet 2010

Le vilain petit canard...

Dans quelques heures, Marc-Olivier Brouillette deviendra* le premier Carabin, nouvelle génération, à disputer un match régulier de la CFL. Il a réussi à percer l'alignement des Alouettes, probablement l’alignement le plus difficile à percer de la CFL. Examinons donc son parcours d’un peu plus près.

Marc-O a fait carrière universitaire parmi une génération de quarts-arrières canadiens qui repoussaient sans cesse les records de SIC chez les passeurs. On n’a qu’à penser aux Josh Sacobie (Gee Gee’s) qui a vu ses records fracassés par Matt Connell (McGill), puis par la suite, les rivaux ontariens Michael Faulds (Western) et Dan Brannagan (Queen’s). Sans parler du Hec Crighton 2008 Benoit Groulx ou de l'autre finaliste de la Coupe Vanier 2009, l’impressionnant Erik Glavic (Double Hec Crighton et Athlète SIC de l’année).

Il était sous-estimé à tel point qu’il n’a même pas été invité, à son année en 2009, au East-West Bowl, les coaches lui préférant Benoit Groulx (qui n’était pourtant plus « éligible », en étant à sa 5e année) et Jesse Andrews (Bishop’s) qui affichait pourtant des statistiques inférieures aux siennes!

Après une belle carrière collégiale chez les Cheetahs de Vanier, Marc-O a fait ses premier pas (il courait pas mal faut dire) chez les Carabins en faisant belle impression et s'accaparant du poste de quart #1 au milieu de sa première année. Conservant toujours ses habilités premières de scrambler, il acquiert au fil des ans ses lettres de noblesse comme passeur, augmentant chaque année son efficacité comme passeur tout en arrosant ses matches de courses à l’emporte-pièce.

On dit que Marc-O doit sa carrière à ses qualités athlétiques…. C’est une phrase passe-partout que nous-mêmes avons employée à quelques reprises. Mais de telles qualités athlétiques sont toutes à l’honneur de Marc-O pour les avoir développées et faites ainsi explosées… À 225 livres au dernier camp d’entrainement des Carabins, il était le joueur le plus rapide de l’équipe, devançant tous les receveurs et DB pourtant beaucoup plus léger que lui! Son fait d’armes d’avoir levé 225 livres au benchpress à 35 reprises (à la combine parallèle NIC, qui lui a permis de se mettre en valeur, n’ayant pas été invité non plus au E-Camp des meilleures recrues universitaires) n’est rien de moins que phénoménal. N’eut été de la performance titanesque de l'homme aux mains de plomb Mike Montoya (40) cette année, c’aurait été un record depuis que la CFL tient un E-Camp!

Mais on oublie que ces chiffres sont ceux d’un étudiant qui désirait être le meilleur quart-arrière universitaire… Alors, tout l’entrainement physique, digne d’un athlète olympique,  qui lui a permis d’atteindre ce niveau s’accomplissait  en parallèle avec l’étude des films, du playbook, des réunions avec les instructeurs, tout en soignant des blessures de jeu, sans compter les étés passés à travailler sur la synchronisation de ses passes avec ses meilleurs receveurs… N’oublions pas que dans cette période, il a également complété ses études en droit à l’Université de Montréal en 4 ans…

Aujourd’hui, parmi tous les noms cités au début du billet, seul Marc-O peut espérer une carrière dans la CFL (à moins que D. Brannigan n’accomplisse un miracle), il est le premier quart non-import à débuter alors qu’il lui reste une année d’éligibilité SIC. Et malgré qu’on sache bien que Marc-O n’a pas été recruté pour ses habilités de passeurs, l’entraineur-chef des Alouettes, Marc Trestman n’a jamais écarté la possibilité que Marc-O lance quelques ballons dans la CFL… Alors si jamais ce jour là arrive, la transformation du vilain petit canard en cygne sera accomplie…

*S’il n’est pas retranché de l’alignement dans les heures précédant le match.