mercredi 20 avril 2011

La mutinerie inattendue

En novembre dernier, suite au non-renouvellement du contrat de l’instructeur-chef Marc Santerre, la majorité des joueurs des Carabins se sont désolidarisés de l’administration du programme de football de l'Université de Montréal, et toutes sortes de rumeurs; de l’abandon pur et simple du football, jusqu’au transfert en lot ont été émises de façon non officielle par plusieurs joueurs. Et puis, s’ensuivit l’annonce de l’embauche de coach Maciocia, la justification de l’administration et le passage de l’inéluctable « temps » qui a temporisé beaucoup de blessures vives. Jusqu’à maintenant, pas un seul joueur n’a quitté le bateau Bleu ou l’UdM en signe de rébellion, et on présume que toute l’histoire est désormais derrière nous…

Du côté des Cantons de l’Est, de façon inattendue et plus subtilement, on pourrait même l’appeler la « mutinerie tranquille », les forces vives de l’équipe de l’Université Bishop’s ont poussé plus loin leur désapprobation du programme de football des Gaiters, en s'éloignant tout simplement du campus, quitte à perdre une année complète en sit-outtant pour espérer revenir dans SIC en 2012.

Ainsi donc : Élie Ngoyi, ailier défensif athlétiquement impressionnant, a déclaré à Rouge et Or Mania qu’il ne croyait pas revenir avec les Gaiters, il hésitait aux dernières nouvelles, entre les équipes dorées, St-Mary’s et les Dinos de Calgary.

Ryan White, joueur de ligne offensive du collégial AAA par excellence en 2008, en a terminé avec l’équipe de l’Estrie, il poursuivra ses études et vraisemblablement sa carrière avec les Piqueurs à Montréal, pour des motifs familiaux.

Duraney White (avec la phrase classique : sans lien de parenté), grand receveur de 6’5 s’en allant vers ses meilleures années, est de retour à Montréal, et bien qu’il puisse toujours être de retour avec les Guêtres en 2011, ça semble très improbable à la lumière des informations reçues.

Jermaine Gabriel, excellent demi de sureté, on se souvient également d’un superbe retour de botté ramené pour un touché de 112v. dans un match contre Sherby, s’en allant en 3e année, à décidé de poursuivre sa carrière avec St Mary’s du côté de l’AUS.

Jean-Christophe Gagnon, un plaqueur défensif qui avait été élu sur l’équipe d’étoile du collégial AAA en 2009 et qui avait invoqué le défi et le fait pouvoir améliorer l’anglais pour se commettre l’an dernier avec les Gaiters, invoquait cette fois-ci une ré-orientation de ses études pour traverser la Massawipi et adopter le renard comme animal de compagnie.

Notons qu’historiquement dans la LFUQ, très peu de joueurs, qui ont vu du terrain la saison précédente, transfèrent pendant leurs 4 premières années d’études. Dans ce cas-ci, les joueurs semblent invoquer des motifs personnels, mais la somme de celles-ci nous fait suspecter la présence d’anguilles dans les ruisseaux rocailleux de l’Estrie.

On ajoute à cette liste que peu de joueurs des Cougars de Champlain-Lennox, malgré une fournée importante, n’ont désiré demeurer à Lennoxville pour la poursuite de leur carrière. Aucun joueur de Vanier n'a pris la 10 Est non plus...

La raison véritable n’est pas connue. On entend des rumeurs... qui pointent toutes vers le haut. Mais on se demande comment une équipe, qui allait livrer une bataille pour le premier rang de la LFUQ le 17 octobre dernier au 7e match de la saison régulière, peut se démanteler si rapidement.

Notre théorie à nous, c’est qu’après ce match (défaite de 62-0) et la dégringolade qui s’ensuivit, l’équipe s’est mise à évoluer dans des bad vibes et une spirale d’atmosphère négative, qui n’a pas cessé de se poursuivre après la saison. Malgré ce qu'ils en disent, si les joueurs n’ont plus confiance en leurs instructeurs, pourquoi rester là 2 ou 3 années encore…

Un fait qui nous avait fait sursauter à l’époque… lors du match fatidique contre le Rouge et Or au Peps, les joueurs des Mauves auraient fait le voyage en autobus de Lennoxville le dimanche matin, au lieu de coucher à Québec pour bien se préparer à la foule hostile et l’équipe acariâtre de la ville où on ne mêle pas élection et amphithéâtre…Rien pour s'aider...

vendredi 26 novembre 2010

Qui sont ces clounes?

Qui sont ces clounes?
À la suite de la réaction de David Ménard suite à sa déception d'apprendre qu'il n'a pas été nommé comme recrue de l'année, nous voulons aller un peu plus loin et comprendre l'affaire...

S. Vleminckx de Rue Frontenac a recueilli les propos de David, "à chaud" après la soirée des honneurs de SIC:
«Je l’admets, je suis déçu, j’ai de la difficulté à vivre ça. Lorsque j’ai reçu le titre de l’année au Québec, je ne pouvais l’apprécier puisque nous avons perdu en demi-finale. (Jeudi) soir, j’ai été élu au sein de la première équipe d’étoiles, mais ma joie est atténuée par ma défaite pour le titre.»

On a relu notre billet concernant les nominés au titre de recrue de l'année et on ne comprend toujours pas comment se fait-il qu'un quart-arrière numéro deux, ayant débuté 3 matches et ayant un completion passing rate à peine d'au-dessus de 50% a fait pour devancer David Ménard au titre de recrue de l'année au Canada.

Perdre le titre parce qu'un autre joueur dans une autre conférence fait mieux ou a des performances similaires, ça fait partie du sport. Mais voir une décision digne d'un individu au nez rouge commettre une erreur d'une telle évidence, c'est extrêmement frustrant pour un étudiant-athlète qui consacre une telle somme d'énergie à son entrainement et à son sport.

C'est un peu comme nommer les Maple Leafs de Toronto, au hockey équipe du siècle "1900-2000" ! Come On les gars! Ensuite, une seule pensée nous vient à l'esprit: Who are thoses clowns???

On sait qu'on fait voter un panel de journalistes et de médias toutes les semaines afin d'établir le Top 10 SIC-CIS qui établit l'ordre des 10 meilleures équipes au Canada.  De façon générale, les votes sont habituellement représentatifs (à l'exclusion de la péréquation maritimienne) de la situation du football au Canada. Pourquoi ne pas reprendre ce panel pour le vote des trophées individuels des SIC??

On peut vous assurer que les panellistes qui remplissent leur bulletin de vote hebdomadaire sont beaucoup plus sérieux et moins biaisés dans leur approche que ceux qui ont donné le Peter Gorman à Eric Dzwilewski.

En passant, si Sam Sabourin des Gaels de Queen's l'avait emporté, nous nous serions inclinés devant ce choix et nous lui aurions souhaité la meilleure des chances pour la suite de sa carrière universitaire...

Mise à jour: Sur le même sujet, mais dans un autre ordre d'idée, Jean Nadeau, notre confrère blogueur de Rouge & Or Mania nous apprend que David Ménard était le seul des joueurs présents à ne pas porter le chandail de son équipe. Antoine Deshaies de Radio-Canada nous informe que Rotrand Sené ne l'avait pas non plus. Donc, définitivement une réaction d'appui politique des deux anciens joueurs face à leur ancien coach, Marc Santerre (présent au banquet) et de "réjection" face au programme et au nouveau coach... La braise couve toujours sous les cendres...

lundi 15 novembre 2010

La question qui tue...


Nous ne parlerons pas de Manon Simard, sa célébrité est désormais assurée. Nous avons plutôt envie de poser LA question, après avoir décanté toute l'action qui a gravité autour de nous ces derniers jours, en fait, la seule question à répondre dans toute l'affaire "mutinerie":

Qu'est ce qui est le plus important: L'équipe de football des Carabins ou le programme de football de l'Université de Montréal?

Particulièrement pour les gens habitués aux sports professionnels, ça peut sembler une question sémantique, mais en fait, c'est le cœur de la question. Lorsqu'on parle d'abolir le programme de football de l'UdM, elle devient incontournable.


L'équipe de foot des Carabins est composée des joueurs et entraineurs "actuels". Des personnes qui ont choisi les Carabins et qui se sont défoncées pour l'équipe, autant en temps qu'en dévouement personnel. Ce sont ceux qu'on applaudit ou qu'on critique, ce sont les acteurs et les réalisateurs de la pièce de théâtre. On a vu au cours du brouhaha qu'ils manifestent tous une solidarité que même Lech Walesa aurait appréciée, et surement bien au-delà que ce que les administrateurs avaient anticipé.


Le programme est un concept moins concret, il inclut ce à quoi un finissant collégial se commet, il inclut également la partie "staff" qui voit au bon fonctionnement de l'équipe proprement dite (administrateurs, instructeurs de position, vente, marketing, soigneurs, médecins, entraineurs physiques, "surveillant" académique et surement d'autres postes que nous ignorons l'existence), et ultimement, il DOIT inclure l'équipe. Il a également une dimension historique que "l'équipe" n'inclut pas. On n'est pas certain que les Carabins de la première cuvée (les Ader Aimable, Maxime Gagnier et autres Yves Bériault) soient enchantés du tourbillon dans laquelle leur programme se retrouve actuellement. Au théâtre, il comprendrait le producteur, les techniciens, les accessoiristes, les maquilleurs, etc... et inclurait les acteurs et le directeur. Un des rôles important du programme est de s'assurer de la pérennité de l'équipe.

L'affrontement entre les deux factions est évidemment malsain pour tous, à quelque part, c'est l'équivalent d'une guerre civile pour un pays. Nous espérons que le tout se dénoue cette semaine, d'une façon respectueuse pour tous, sinon S. Vleminckx risque de passer pour un devin...

Marketing- communication - des crédits supplémentaires pour les étudiants?

Lorsqu'on a vu notre La Presse samedi dernier, et que les 3 premières pages du cahier des Sports, dont la frontispice, et une chronique de R. Tremblay Simardophobique (le sport à la mode dans les médias) étaient consacrés à "l'affaire Carabins", une vérité nous est apparue:

Les étudiants avec leur conférence de presse de vendredi, de façon autodidacte, sans réelle organisation (firme de relation publique) derrière eux, ont su rallier les journalistes à leur cause et obtenir un exposure qui n'avait jamais été atteint auparavant par les Carabins, en jouant au football du moins.

De plus, les joueurs ont eu l'intelligence de ne jamais lancer l'ultimatum (une importante démotion en groupe), que tous attendaient pendant la conférence proprement dite. Ils l'ont plutôt fait de façon indirecte dans les rencontres individuelles avec les journalistes... Atteignant le même effet, sans se placer dans une position de non-retour... À titre de gars de marketing, on lève notre chapeau devant vous les gars! Nous, on croit l'UdM devrait vous donner une prime académique pour ce fait d'armes.


Une autre question qui tue...

On vous a dit qu'on ne parlerait pas de Manon Simard, mais on a envie de parler de Réjean Tremblay...

Si jamais vous le rencontrez chez Lévêque, au Latini ou dans la loge à Me Aubut lors du prochain gala de boxe à Québec, nous aimerions que vous lui demandiez une autre "question qui tue":

Comment se fait-il que ses pairs chroniqueurs Bertrand Raymond, Yvon Pedneault, ou maintenant Marc DeFoy soient membre du temple de la renommée du hockey et que lui n'y soit pas?
Mise à jour: On avait dit qu'on attendait avec intérêt l'opinion d'un journaliste qu'on voit au CEPSUM et qui connait un peu les joueurs et coach Santerre, notre Mononque à perruche national, Ronald King, alors lisez son papier de ce matin, ça replace les pendules pas mal. L'avantage de connaître ce dont on parle...

mardi 5 octobre 2010

Coach Constantin: À Montréal, on se laisse aller Big Time!

À sa conférence de presse hebdomadaire, jeudi dernier, après avoir discuté de ses prochains adversaires d'alors, les Piqueurs de ConU, coach Constantin suite à une question, commente le cas du départ du jeune A. Lortie. Il dit notamment:
"Ça m'a affecté, tu deal avec le futur du jeune homme..."
Et il ajoute immédiatement après:

"C'est certain que là, je suis dans un mode "damage control"... à Montréal on se laisse aller... on est ci,on est ça, Big Time!"
De qui ou de quoi coach Constantin parle???Le seul endroit où il se parle fréquemment de foot universitaire à Montréal est ici, sur ce blogue et S. Vleminckx dans Rue Frontenac. Comme S. Vleminckx n'a pas traité du cas Lortie et que nous on a joué l'histoire très soft, sans jamais pointer le R & O du doigt. Il ne peut donc pas parler des médias.

Et de quel damage control doit il gérer? La seule explication serait les Carabins et coach Santerre???

Doit-on comprendre qu'immédiatement après qu'Alexandre Lortie vient de d'annoncer qu'il quitte Qc city, les coaches-recruteurs des Carabins seraient sur le téléphone à appeler tous les prospects 2011 à leur dire "Regarde jusqu'à quel point les recrues sont malheureuses à Québec city" ???

Il en ajoute sur le "cas Lortie" en affirmant:
"La réalité c'est pas le kid (qui a le problème), c'est le père. Nous on a rien à se reprocher dans l'histoire..."
Il clôt l'histoire plus tard en affirmant qu'il espère que le kid soit heureux autant en re-jouant au football qu'en obtenant son diplôme plus tard...

Un peu avant, en répondant à une question dans la conférence de presse, en parlant de la partie de l'Action de Grâce, contre les Carabins : "C'est quand déjà??

Levez la main ceux qui croient véritablement qu'il l'ignore, à 10 jours de l'affrontement...

Le Youtube: À la deuxième minute de ce vidéo, où il se plaint de la persécution de Montréal :




P.S.: Il y a un truc que l'on ne comprends pas, mais que surement des "ferrés" dans les règles SIC-FSEQ pourraient nous l'expliquer:Coach Santerre a dit en entrevue qu'il ne voulait pas risquer d'amener Alex Nadeau-Piuze blessé dans les Maritimes s'il n'était pas convaincu qu'il serait rétabli, car il était limité à transporter uniquement les joueurs habillés lors du match (max. de 45). Comment Coach Constantin fait-il, lui, pour apporter A. Lortie, et un autre joueur si on se remémore bien, et ne pas les habiller pour le match? Ne sont ils pas soumis aux mêmes règlements?

P.S.S.: La première partie de l'entrevue pour les passionnés.

lundi 20 septembre 2010

Les joueurs de la semaine #3...

Les joueurs de la semaine #3...

On ne fait pas un billet habituellement sur les joueurs de la semaine, mais aujourd'hui on a des choses à dire....

Offensif: Rotrand

Qui l'avait hypothésé dans leur game preview de jeudi?? N'allez plus voir les matches, lisez nos games preview, tout y est à l'avance... On va bientôt partir un blogue sur l'horoscope...

Tiré du communiqué des Carabins: 
Le numéro 8 est maintenant le meneur dans la colonne des verges gagnées au sol à l’échelle canadienne. Après seulement trois matchs, il en compte 505. Sa moyenne de 168,7 verges par partie est également la meilleure au pays.
Bravo Rotrand!

Défensif: Fredo Plesius


On a écouté une partie du match vs St-Mary's et il est souvent dans la télé... Sauf qu'on a hâte de voir son arch rival Sherbrookois F. Fonseca avoir la reconnaissance de ses pairs également. Depuis le début de l'année, il a totalisé: 4, 10 et 7.5 plaqués respectivement dans ses 3 matches disputés.

Unités spéciales: Austin Anderson

Say What???, ok une bonne semaine (6 placements, mais il en tout de même manqué 2) et en temps normal, il aurait du gagner, mais on fait abstraction de son coéquipier #3 Jeff Thompson
Equally impressive in a losing cause was return specialist Jeff Thompson who became the first McGill player to return the opening kickoff for a touchdown. He scampered 102 yards for the longest return in McGill history and finished the day with a Quebec conference single-game record 223 yards on four kickoff returns. The mark had been in the books since 1984 when John Larsen (Queen's) registered 168 in a game. Thompson was also credited with three tackles and a fumble recovery.
 Le gars établit un record de conférence 223 verges en 4 portées de retour de botté, éclipsant l'ancien record vieux de 26 ans et il n'est pas "joueur de la semaine"? Que vas t'il devoir faire pour l'être? Faire lui-même les bottés pour être certain qu'on lui donne le titre?

L'autre l'est parce que son équipe est poche dans la red zone!!!  On va s'informer pour savoir si c'est l'équipe qui fait les mises en nomination ou si la FSEQ décide seule...

lundi 26 juillet 2010

Bigger Stronger Faster

Hier soir, par hasard nous sommes tombé sur ce documentaire diffusé à la CBC. Produit par les mêmes gens qui ont fait les films Bowling for Columbine et Fahrenheit 9-11 (mais sans Michaël Moore), ce film de 90 minutes fait complètement le tour de la question des stéroïdes anabolisant, de façon scientifique, mais également de façon plus émotionnelle, en interviewant (ou par extrait) les gens qui ont fait les manchettes avec des histoires de stéroïdes, de Lyle Alzado à Ben Johnson en passant par Arnold Schwarzenegger (qui, ironiquement était à la tête un comité légiférant sur les stéroïdes anabolisant!!!).

Préparez-vous à voir une autre facette des stéroïdes que celle à laquelle vous êtes habitués. Et ce qui caractérise ces derniers est l'hypocrisie de tout ceux qui gravitent autour des industries sportives et manipulent les règlementations et même les résultats pour leurs bénéfices personnels.

Sous cette lumière, le récent "scandale" de l'Université Waterloo n'est qu'un chapitre supplémentaire sur lequel des opportunistes ont su profiter pour gains personnels.

On profite du fait que France Beaudoin est en vacance de sa quotidienne estivale pour vous détacher de "Bons Baisers de France" et vous présenter ce sujet plus substantiel.

Le documentaire sera présenté en reprise samedi 31 juillet à 19:00, toujours à CBC . Vous pouvez également le visionner directement sur le Net.

lundi 5 juillet 2010

Du rififi à Sherby


Il est notoirement connu que les succès du Rouge & Or à la fin du dernier millénaire (ça se dit bien), ont motivé d'autres universités francophones à se joindre au party footballistique. Les Carabins joignirent la LFUQ en 2002, selon un modèle hybride d'équipe d'élite financée par l'institution d'enseignement ainsi que l’apport de commanditaires. S'ensuivit en 2003 l'arrivée d’une autre université francophone, le Vert & Or de Sherbrooke, qui choisit d'adopter le modèle corporatif, le modèle constituant la base de la réussite du programme de football de l'Université Laval. Et le « modèle Laval » semble être également la voie que privilégie l’Université Carleton d'Ottawa pour revenir au football SIC.

Tiré d'un site satellite du Rouge & Or, voici la définition du modèle corporatif de l'Université Laval:

Ce modèle de cogestion entreprise-université de chaque club vise l’autofinancement par les commandites, les contributions des partenaires, la vente de billets et d’autres activités de financement. Il sera appliqué à la formation du Club de football Rouge et Or dont les succès lui apporteront une plus grande visibilité. «Avec le football, estime M. Gilles D'Amboise, (ancien directeur du Service des activités sportives de l’Université), nous avons confirmé le potentiel du modèle élaboré progressivement dans les années 1980.»

Les responsabilités des «associés» sont clairement définies. L’université conserve l’avant-plan comme représentante du club et elle en garde le contrôle. Les partenaires s’occupent principalement de la mise en marché, tandis que la réalisation des activités de financement constitue une responsabilité commune.

Plus récemment, dans un autre article, M. Gilles Lépine, directeur du programme d’excellence sportive du Rouge et Or affirme que :
…dans les grands établissements américains, le programme de football de l’Université Laval reçoit environ la moitié des 4,3 millions de dollars que l’établissement consacre chaque année au sport interuniversitaire, qui touche quelque 350 athlètes (dont les 85 hommes de M. Constantin) et plus d’une vingtaine d’équipes, dont plusieurs sont championnes provinciales ou nationales.

Donc on peut extrapoler que le budget du programme football du R & O se situe à au moins 2 M de dollars.

De la même façon, la représentante de l’Université Carleton, Jennifer Brenning, a récemment visité la ville où le maire se croit bordelais:
Mme Brenning est donc venue observer en personne le programme de l’Université Laval et en discuter. « Nous voulions nous inspirer des meilleurs, admet Mme Brenning, qui compte parmi les nombreux responsables de programmes sportifs d’universités canadiennes à avoir rendu visite ou téléphoné à M. Lépine et à M. Constantin au cours des derniers mois.
Et elle conclu : « Gilles (Lépine) et Glen (Constantin) se sont montrés coopératifs et disposés à partager leurs méthodes de marketing et leur modèle corporatif, soutient-elle. Je verrais très bien tout cela être mis en œuvre à l’Université Carleton. »
et voici la philosophie sous-tendant le programme football du Vert & Or (tiré de leur site web)
La Corporation Club de football Le Vert & Or de l’Université de Sherbrooke a pour but de soutenir financièrement son programme de football par des activités de financement et la recherche de partenaires financiers. Elle participe activement à la saine gestion financière du programme. La Corporation fait la promotion du football en Estrie et endosse la philosophie de l’équipe soit de rechercher l’excellence académique et sportive en offrant un encadrement remarquable aux étudiants athlètes de l’équipe de football du Vert & Or.

Et un peu plus loin, on en apprend un peu plus sur l’origine du football à l’UdS:
En 1999, des personnes de l'Université et du milieu des affaires de la grande région sherbrookoise se réunissent pour étudier la possibilité de relancer un programme de football à l'Université de Sherbrooke. Ils constatent rapidement le potentiel du projet et décident de tout mettre en ouvre pour le réaliser. Un aspect du dossier pose problème : le financement. Pour opérer et être compétitif au niveau de la Ligue universitaire canadienne de football, le Vert & Or doit disposer dès la première année d'un budget de l'ordre de 600 000 $.
On parle de 2003 là, on suppose que les chiffres d’aujourd’hui doivent être beaucoup plus élevés, mais on doute fortement qu'on s'approche des 2 millions. On poursuit:
Bien qu'intéressée, l'Université se dit incapable de s'engager seule dans cette opération. Elle s'engage cependant à verser une contribution annuelle en argent et en services de l'ordre de 100 000 $ et demande aux instigateurs du projet de lui proposer des façons de financer l'écart de 500 000 $....

Et maintenant le rififi..

Nous sommes en 2010, et nous avons un certain recul sur la situation. Tout d'abord, mentionnons que le programme du Vert & Or va très bien du coté assistance, l'UdS étant la seconde université ayant attirée le plus de spectateurs à travers SIC au cours des 2 dernières années, malgré une fiche, somme toute relativement banale, de 8-8 (il faut spécifier qu'ils n'ont subi qu'une défaite à domicile pendant cette période). Toutefois, le Vert & Or n’a jamais encore accueilli un match éliminatoire à domicile.

En octobre dernier, par les journaux, nous apprenions que le président de la Corporation du Vert & Or, M. Marc Bélanger, terminait son mandat et qu'il serait possiblement intéressé à poursuivre des activités à l'intérieur de la Corporation.

Deux semaines plus tard, son mandat est terminé et il n'est plus actif dans la Corporation (?). Encore aujourd'hui, huit mois plus tard, son important poste à la présidence n’a toujours pas été comblée…

Dans un même souffle, Jean-Paul Ricard, journaliste au Journal de Sherbrooke, et qui couvre le football universitaire depuis les tout débuts de Sherby, nous apprends qu'à au moins deux reprises des membres de la corporation sont intervenus dans des décisions football en 2009!!!

Y'a t'il un lien à faire entre cela et le prolongement du contrat de l’entraineur André Bolduc jusqu'en 2012?  Prolongement qui a eu lieu, à l'étonnement de bien des gens, après le début à tout le moins cahoteux de la saison dernière (On se rappelle que la défaite inattendue aux mains des Hommes en Rouge, tôt en saison, a fini par coûter une place en éliminatoire aux Renardeaux)..

Dans un même souffle, on a ramené Alain Lapointe (l'ex-entraineur initial 2003-2006), qui était directeur général de la Corporation du Vert & Or, dans le giron du secteur football à titre de directeur gérant (un poste qui a peu d'équivalents dans le football universitaire), mais dont on devine qu'il vise à éloigner de nouvelles tentatives d’ingérence des membres de la Corporation du Vert & Or des décisions football.

On sait que tout n'est pas rose au royaume de la corporation du verdâtre, les renardois ayant signalé l'importance, pour leur permettre de boucler le budget, d'héberger un ou des matches éliminatoires dans leur vaste stade sherbrookois. Cependant, l'espoir d'être l'équipe locale à un match éliminatoire au cours des prochaines années semble quasi utopique. On leur concède une certaine possibilité pour l'année en cours, mais disons qu'avec la qualité du recrutement du Rouge & Or, des Carabins et de Stingers cette année, la probabilité semble des plus ténue pour les années à venir.

Rappelons qu’au récent Défi Est-Ouest, les Verdâtres ont moussé la candidature de l'excellent secondeur K. Régimbald, un 3e année, parce qu'ils ne semblent pas avoir suffisamment de 4e années de qualité "prospect CFL", ce qui augure mal pour 2011, à tout le moins...

Il n'a pas été surprenant d'apprendre que Sherby était un des programmes qui favorisait le match additionnel qui a été ajouté au calendrier, et sans le crier ouvertement, on présume que les revenus supplémentaires apportés par ce match étaient le facteur décisif.


Compte-tenu du nombre sans cesse croissant de footballeurs francophones de qualité graduant chaque année des CEGEP de la province, on souhaite la meilleure des chances à l'Université Sherbrooke afin de (re?)devenir une option de choix pour les meilleurs d'entre eux. Mais il semble bien qu'une direction et un leadership clair émanant d'en haut, constituera un pré-requis essentiel pour permettre au programme football de Sherby de passer de l'enfance à l'adolescence de façon sereine...

Malheureusement, nous n'avons pu retrouver plusieurs des liens ayant servi à la rédaction de ce billet. Les informations proviennent principalement de différents articles de Jean-Paul Ricard du Journal de Sherbrooke publiés l'automne dernier qui ne sont malheureusement plus disponibles sur internet. Le Journal de Sherbrooke une filiale de Québecor, qui ironiquement est le plus important pourvoyeur internet de la province, n'ayant probablement pas compris l'un des avantages de l'édition électronique, soit l'archivage et la consultation à peu de frais. 

 - Pour une raison qu'on ignore, vos excellents et quasi toujours pertinents commentaires ne s'affichent plus. Pourtant, ils sont bien reçus. Il doit y avoir un trouble du côté de Blogger (Google). On imagine que lorsque le trouble va être réglé, ils vont ré-apparaître. Sinon, on fonde une corporation et on challenge Google!

jeudi 13 mai 2010

Découpons la combine Est-Ouest

Découpons la combine Est-Ouest
Nous avions précédemment effleuré le sujet, mais aujourd'hui nous lui consacrons un billet complet.

Nous avons mis en en pratique nos cours d'Excel 101 pour raffiner les données et permettre de visualiser de façon plus succincte les résultats obtenus. Vous le retrouverez ici.

À la lumière des différents résultats, on peut affirmer que la cuvée 2011 SIC en sera une moyenne. Un peu plus forte que celle de 2009, mais inférieure à la prospère cuvée de cette année.

Voici quelques remarques que les données nous inspirent:

  • Les meilleurs prospects "combine" de la LFUQ sont les 3e années, le désormais célèbre Kyle Exumé (tout un 40 v.) et le verdâtois Kevin Regimbald qui a amassé les chiffres les plus impressionnants chez les secondeurs (en compagnie du St-Fxois Henoc Muamba).
     
  • On s'attendait à des chiffres plus impressionnants de Julian Feoli-Gudino qu'on attendait comme l'enfant prodige de cette portée.

  • Sans être dominant, notre Greg Alexandre a posté des chiffres très acceptables chez les D-Lines, en compagnie, à notre grande surprise, de Junior Turner des Mauvâtres. Les Guêtres ont vraiment le talent de briller en combine! M-A Fortin des bicolores dorés s'est assuré de rester dans la course.
     
  • Chez les Olines, l'immense Queensois (6'10)  Matt O'Donnell va sûrement être le premier de classe. On s'attend à ce que le renardois Yannick Sage soit également surveillé de près cette année. Pascal Baillargeon est toujours dans la course, et aura la chance de se reprendre l'an prochain à l'autre combine, particulièrement au répétitions du bench press. On espère que Sébastien Taché soit rétabli sous peu et puisse compétitionner contre ces adversaires. Il semble que l'énigmatique entraineur/agent Dr. Ping porte une grande attention à Anthony Barette des Piqueurs.
  •  
  • On se pose la question à savoir si Frank "spark" Bruno, ne devrait pas songer à un plan "H" s'il souhaite poursuivre sa carrière au-delà de SIC.

On répète qu'un recruteur a dit qu'avoir un "minimum" à la combine permettait de passer à l'étape suivante, soit de recevoir l'intérêt des recruteurs pour l'année à venir. Le fait que les étudiants puissent se comparer directement entre eux doit agir comme un stimulant pour leur permettre de se distinguer. Les recruteurs ne manqueront pas d'établir des comparaisons entre les deux combines avant le repêchage 2011.

jeudi 6 mai 2010

Pourquoi ne pas nourir la bête?

Le East West Bowl, qui se tiendra samedi à London, est un merveilleux "showcase" pour nos joueurs universitaires les plus prometteurs, et ce, à travers le Canada.

Tous les ex-participants à la Boule East-West, avouent que c'est leur premier contact avec des recruteurs professionnels, une combine de haut niveau, de fait une étape importante et inoubliable de leurs carrières, etc...

LE TOUT COURONNÉ PAR UN MATCH DE FOOTBALL! (nous qui en sommes atrocement sevrés depuis si longtemps)

Et la seule façon pour les amateurs de football (à l'exception de ceux captant les ondes locales de la région de Rogers) de pouvoir apprécier ses favoris et les prospects au repêchage de la CFL en 2011, sera de suivre sur un écran d'ordinateur, dans une fenêtre réduite, le webcast de l'évènement. (On vous communiquera tous les détails dans un prochain billet).

Les cotes d'écoute de CIS, SIC, de la Coupe Vanier sont en augmentation constante. Le repêchage de la CFL sur TSN a connu une hausse de 100% de son achalandage (sans tenir compte du Québec)....

Alors la question est: Pourquoi les détenteurs des droits de télédiffusion football de SIC-CIS, TSN et SRC ne télédiffusent pas cet évènement (TSN par TSN2 peut-être). D'ailleurs, lors de leur arrivée avec Illico au Québec, TSN2 se vantait de pouvoir offrir une programmation plus riche en contenu, PROUVEZ-LE DONC. Ces diffuseurs devraient comprendre que c'est un produit comme un autre et plus on le met à l'avant- plan, plus il va leur rapporter!

Pour faire changer les choses:
@ TSN:
If you have a question or comment about a program or event you saw on TSN, the television network, please direct all enquiries to TSN Audience Relations audiencerelations@tsn.ca or call them at 416-384-7660.


Radio-Canada:  Qui a profité de superbes cotes d'écoutes l'automne dernier, le courriel est : auditoire@radio-canada.ca 

Le message à copier-coller pourrait être: Comme vous êtes le diffuseur officiel du football universitaire au Québec, pourquoi ne pas nous montrer le match d'étoile de nos meilleurs joueurs à leur apogée universitaire? Et vous pouvez mettre en hyperlien ce billet-ci: http://www.allezlesbleus.ca/2010/05/pourquoi-ne-pas-nourir-la-bete.html


Comme dirait le vieux jardinier sage en entretenant son terrain de foot: C'est bien de récolter les fleurs, mais il faut les arroser aussi...