mardi 17 janvier 2012

Les guêtres se portent basses

On sait tous que les Gaiters de Bishop's sont sans instructeur-chef titulaire depuis le départ inattendu de Leroy Blugh en juin dernier.

Le directeur athlétique T. Adonna a agi comme entraineur-chef par intérim pendant la saison de football et il annonçait en novembre les mises en candidature pour le poste d'entraineur-chef avec la date limite du 23 novembre pour la fin de la période de la réception des demandes, avec l'espoir de compléter l'embauche avant les Fêtes...

C'est là que la merde frappe le ventilo...
Plusieurs noms et rumeurs ont circulé, notamment J. Chapdelaine qui s'est rendu rencontrer le principal et vice-chancelier Michael Goldbloom à Bishop's, on apprendra par la suite qu'ils ne se sont pas entendu, la durée du contrat aurait été l'irritant principal. La semaine dernière, on lisait que J. Chapdelaine avait renouvelé son entente de CO avec les Lions de C-B pour une année supplémentaire.

Le nom de l'excellent coach Pete (Chryssomalis) de Vanier avait également été mentionné au début du processus, mais là aussi, la durée du contrat était la cause de l’achoppement.

Puis, coup de théâtre le 4 janvier dernier, Bishop's confirme que T. Adonna quittera son poste de Directeur Athllétique le 31 janvier (pour probablement devenir un adjoint de D. Maciocia avec les Carabins). Comme si ça n'allait déjà pas assez mal, le programme football se retrouve donc sans aucune direction, avec déjà une période importante du recrutement d'écoulée...

Et les joueurs là-dedans? 
Les joueurs ne sont pas fous et discutent entre eux... Ils voient bien que les Gaiters n'annoncent pratiquement aucun nouveau recruté (seulement 3 depuis le début de l'année). Pire encore, ils voient leurs confrères des autres équipes débuter des entrainements hivernaux, se préparer pour leur camp hivernal-printanier et eux... RIEN.

Plusieurs de ceux-ci, notamment ceux provenant de l'Ontario, extrêmement déçus de la tournure des événements et, devant l'incertitude, font des demandes pour retourner dans des institutions de leur province d'origine (OUA) pour 2012, une façon de se garder le plus de portes ouvertes possibles en anticipation d'un programme de football s'écroulant complètement...

On se souviendra que d'autres joueurs d'impacts avaient quitté le programme de Bishop's l'an dernier...

Manoeuvre d'urgence
Devant cette situation, l'Université se retourne et engage un des rares candidats qui acceptera un aléatoire contrat d'un an (dû à la situation toujours inconnue face au directeur athlétique à être nommé), l'alumni Kevin Mackey, un jeune entraineur à temps partiel qui voit dans toute cette indécision, une opportunité unique afin de graduer entraineur-chef dans la SIC.

Ray Gagnon

Le fidèle coordonnateur défensif,  responsable du recrutement et postulant originellement motivé au poste d''entraneur-chef, voit le tout se dérouler devant lui, sa candidature ne retenant pas l'intérêt de la direction, supposément parce qu'il n'habite pas la région... et il ne peut faire autrement qu'être frustré devant tout ce gâchis. Il préfêrera sa condition d'adjoint avec un poste syndiqué plutôt que la précarité d'un emploi à l'issu incertain.. on n'imagine pas son niveau de motivation à ce moment-ci...

Pour 2012
Le Guêtres sont donc toujours à la recherche d'un directeur athlétique, qui va devoir tenter de donner un nouvel élan au programme...

Et ceci face à des adversaires qui se sont tous grandement améliorés, autant en joueurs qu'en entraineurs, pendant la saison morte. D'ailleurs avec l'ajout d'un 4e instructeur à temps plein avec les Hommes en Rouge de McGill, les Gaiters est l'équipe qui compte désormais sur le moins d'entraineurs à temps plein de la conférence.

La question qui tue
En fait, la vraie question qui se pose est: Est-ce que le différentiel budgétaire, par rapport aux autres équipes de la LFUQ, a finalement rattrapé les Mauves?

Épilogue
Une situation avec beaucoup d'inconnues, du départ à L. Blugh au volte-face de J. Chapdelaine, à la persistance d'offrir un contrat de 2 ans à plusieurs candidats de qualité cognant à la porte, culminant par le départ de T. Addona... Dommage que Columbo soit mort l'année dernière...

La conférence de presse des Gaiters pour annoncer la nomination de coach Mackey:



lundi 31 octobre 2011

Sport. Éducation. Fierté

La d-line des Carbs arborait des bas roses en hommage au #89 - Photo Dom Bernier
Au cas où vous ne les reconnaitriez pas, ce sont les mots employés par le RSEQ pour signifier sa mission. On les voit afficher un peu partout, sur leur site web, leur camionnette, leur littérature, etc...

Jonathan Pierre-Étienne, un étudiant en droit à l'Université de Montréal, a reçu une partie de suspension pour un  plaqué illégal, en plus du 15 verges appliqué contre son équipe.  Les 100 derniers joueurs de football a avoir posé un tel acte ont subi uniquement le recul de 15 10 verges. La victime du plaqué, le quart de Concordia Reid Quest était de retour sur la série suivante et se déplaçait normalement derrière la ligne de mêlée. Il était le quart partant de son équipe en fin de semaine contre McGill et il pourrait bien recevoir a reçu le titre de joueur de la semaine dans la conférence pour sa performance.

Bruno Heppel du 98.5 FM mentionnait à la radio qu'à travers toutes ses années au football, il n'avait jamais été témoin d'une suspension pour un cut block*. De plus, aucune personne de son entourage n'avait d'exemple similaire à lui rapporter.


Sans vouloir reprendre le débat du début, 90% des observateurs du football universitaire sont d'accord avec le fait que la le RSEQ / le commissaire de la LFUQl Tom Allen ont, de toute évidence, imposé cette suspension uniquement pour se venger des Carabins qui les avaient fait mal paraître en les amenant devant le CAIF dans le cas Dubuisson. Et on ne peut dire qu'ils se sont affichés sur la place publique pour se défendre de quelque façon...

Au-delà des Carabins, celui qui paie le gros prix là-dedans n'est pas le joueur suspendu? #89 Jonathan Pierre-Étienne dominait tous les joueurs universitaires canadiens cette année avec 10 sacs et avait une chance unique pour un athlète d'attaquer le record de SIC de 12 sacs établi par Leroy Blugh. Grâce à la magnanimité (sic) de RSEQ/Tom Allen, on retire injustement à PY la possibilité d'inscrire son nom dans le livre de record SIC...

Après le match, on s'est entretenu avec Jonathan "Le Sénateur" Pierre-Étienne et il convenait que sous le feu de l'action, immédiatement après le revirement, il s'était jeté devant le QB de ConU, mais il ne s'était pas jeté directement dans ses genoux. Il reconnaissait son erreur, et croyait que la pénalité de 15 verges serait sa seule sentence. Quelle ne fut pas sa grande surprise d'apprendre, JEUDI SOIR, à sa totale stupéfaction, qu'il ne pourrait pas disputer avec ses coéquipiers le match le plus important de l'année.

Avec le succès grandissant de la LFUQ et la popularité du football universitaire, on devrait avoir droit à un VRAI commissaire, et non pas un ex Bishopois qui possède une adresse de courriel active à BU. On sait que c’est commun dans le sport étudiant d’utiliser des anciens dirigeants du Réseau dans des fonctions semblables, mais le football universitaire est rendu trop gros et il faudra apporter des ajustements. Un type tel un Gilles Courteau qui veillerait à l'épanouissement de la ligue et du respect de ses règlements en toute impartialité. Où à tout le moins, un espèce de préfet de discipline (ancien joueur) à la B. Shanahan. De surcroit, et peut-être le plus important, un type qui travaille pour la ligue et qui doit aller au micro pour expliquer ses décisions et répondre aux questions des journalistes et par ricochet des partisans ...

Des intervenants divers nous ont signalé que Tom Allen a vécu de difficiles moments personnels la semaine dernière. Nous en sommes désolé et lui souhaitons de bien s'en remettre... Mais, à quelque part, en occupant un poste avec tant de pouvoir, si on allume la mèche, il faut s'attendre à ce que ça fasse "BOUM"!

La RSEQ et le commissaire de la LFUQ devraient songer sérieusement à relire leur mission, face à la décision qu'ils ont prise eu égard à un vrai joueur étudiant qu'ils font payer pour leur péché d’orgueil. Les structures destinées aux étudiants devraient, à chacune de leurs décisions, avoir le mieux-être des étudiants en tête, et non pas leur propre confort bureaucratique.

Loin de nous l'idée de faire passer Jonathan pour un ange, mais dans toute la saga, Jonathan Pierre-Étienne, le corps couvert de balafres suite à de nombreuses opérations attribuables à la pratique de son sport, le joueur qui a connu une belle carrière sportive au niveau scolaire, que ce soit au collégial ou à l'universitaire (NCAA et CIS), SANS JAMAIS ÊTRE RÉMUNÉRÉ, tout en complétant 2 baccalauréats, est définitivement celui qui incarne le mieux les valeurs Sport.Éducation.Fierté.


* Un joueur a le droit de commettre un cut block, mais uniquement sur la ligne de mêlée. Il lui est interdit de faire un tel geste lors d'un revirement. Évidemment, Jonathan connaissait le règlement.

P.S.: On ne croit pas que la présence de PY aurait changé l'issu du match et ce n'est pas le point qu'on veut soulever par ce billet... À moins qu'il n'ait terminé le match avec 14 plaqués... Mais là, nous sommes dans la pure spéculation, un d-line ne peut accomplir ça...

P.S.S.: Information supplémentaire sur Tom Allen, qui malgré cette tache, a été considéré comme un pilier hautement considéré du sport universitaire au fil des ans.

vendredi 21 octobre 2011

Justice!!!

Justice!!!
La partie contre St-Mary's du 17 septembre aura été finalement disputé sur le terrain, et non pas dans les officines administratives de la RSEQ...

En effet, la RSEQ a levé la sanction d'un match de forfait et a plutôt jugée qu'une amende de 2 500$ compensait pour cette erreur de bonne foi...

Les joueurs des Bleus qui se sont blessés (et il y en a plusieurs), ceux qui ont tout donné durant ce match, voient le fruit de leur labeur récompensé dans la colonne des victoires...

Ce faisant, les Carabins reprennent le contrôle de leur destinée, et le classement de la LFUQ sera le reflet de ce qui s'est réellement passé sur le terrain pendant la saison...

Donc pour simplifier toutes les hypothèses, avec une victoire demain contre Concordia, les Carabins seraient assurés de ne pas terminer plus bas que 3e...

Et bravo à la RSEQ d'avoir finalement réglé ça aujourd'hui, les instructeurs des équipes, autant de la LFUQ que celles de la SUA pourront prendre les bonnes game decisions pendant les importants matches de la fin de semaine... Bravo aussi aux Carabins d'avoir été jusqu'au bout de l'histoire...

On a soudainement une irrésistible envie de miel ...

Article complet de Radio-Canada 

Mise à jour #1:

Dans son communiqué, la RSEQ a indiqué : Le CAIF (Comité d'appel d'instance finale) est d’avis qu’il y a eu vice de procédure dans l’application de la politique organisationnelle du RSEQ qui prévoit la réciprocité des sanctions émises par Football Québec.

On ne sait pas trop ce que ça veut dire, mais le D-G de la RSEQ sera en entrevue demain pendant la télédiffusion du match et éclaircira surement cette phrase para-légale.


Dans celui des Carabins, la AD, Manon Simard, declare quant à elle: « Le RSEQ nous a confirmé dès le départ que nous avions été de bonne foi mais que nous avions commis une erreur administrative, erreur que nous avons admise dès le début de nos discussions dans ce dossier, poursuit Manon Simard. Nous n’avons pas remis en question la suspension, mais bien la sévérité de la sanction. »
Ce que nous avons compris avec des discussions informelles ce sont les faits suivants: L'erreur était une erreur administrative de bonne foi, et ce type d'erreur n'entraine PLUS une pénalité d'un match de forfait.

On connait l'histoire d'Enrico Pierre en 2001, et celle de Stéphane Roy en 2005, mais celles-ci étaient d'un autre niveau, mais surtout d'une "vieille jurisprudence"...

Le cas qui aurait servi de levier aux Carabins est celui qui avait impliqué deux joueurs du R & O (dont Jr Seydou Haïdara) en 2009 qui avait été habillé même s'il n'avait pas été admissible. On se souvient que c'est suite à une colère de L. Blugh dans les journaux que cette histoire avait sortie. Le Rouge & Or n'avait subi alors aucune sanction (!?!).

Nous avons amplement discuté de ce cas sur le blogue, et le Rouge & Or avait mentionné une liste de la RSEQ, mais tous les intervenants universitaires le savent, liste ou pas, chaque équipe est responsable de s'assurer de l'admissibilité de ses joueurs.

Il est également bon de noter que Mike Dubuisson était académiquement admissible à jouer, et qu'il tout de même purgé sa suspension de 3 matches (en s’absentant au match #4). Donc, il a payé sa "dette" à Football Québec. De façon évidente le CAIF a jugé qu'une défaite imposée dans une saison de neuf matches était une pénalité trop grande par rapport à la faute avouée...

Mise à jour #2: Cacophonie

Dans l'article paru dans La Tribune ce matin, on apprend que "plus on en sait et que moins on en sait"... La seule certitude qu'on en retire, et ça ne nous affecte pas réellement, c'est que Sherby est en beau pétard...


D'un côté, le CAIF impute le renversement de sa décision essentiellement à une non-conformité en a jurisprudence SIC:

"Le comité de dernière instance chargé de trancher l’affaire en est venu à la conclusion que les procédures qui ont mené au forfait des Carabins ont été entachées et qu’à défaut de règles claires, la sanction imposée à l’équipe (la perte d’une victoire) n’est pas conforme à la jurisprudence qui existe en pareille matière au niveau du Sport interuniversitaire canadien (SIC). "

et de l'autre la RSEQ par le biais de son D-G, M. Alain Roy, l'impute à un imbroglio verbal vs écrit, et qu'elle n'a pas donné la possibilité aux Carabins de se défendre par écrit...

"Selon Alain Roy, le comité de dernière instance a jugé que le commissaire de la Ligue de football universitaire Tom Allen aurait dû informer les Carabins de la sanction qui leur était imposée par écrit et non de vive voix, tout en permettant aux Carabins d’exprimer leur position par écrit."
Coudonc, ont-ils assistés aux mêmes audiences?

On commence à douter de l'impartialité de la RSEQ dans ce dossier, non pas contre l'organisation des Carabins, mais comme toute organisation gouvernementale qui se voit confrontée à ses erreurs et qui tente de se disculper de toute les manières possibles...

Est-ce que Alain Roy est la bonne personne à interviewer pour Antoine Deshaies lors de la télédiffusion du match par Radio-Canada cet après-midi, ou ne serait-pas préférable d'avoir un délégué du fameux comité CAIF ??

Quant à la colère vrombissante dans la tanière du Renard, on leur répond: "Venez nous battre sur le terrain et vous l'aurez votre match éliminatoire à domicile! "


mardi 11 octobre 2011

Coach Wolfe résigne...

Coach Wolfe résigne...
Tiré du site AccrofootMag:

"Selon ce qu’Accrofoot Mag a appris, Sonny Wolfe démissionne de son poste d’entraîneur-chef des Redmen de McGill. Il demeure cependant dans l’organisation des Redmen dans un rôle qui est pour l’instant indéterminé. Le coordonnateur défensif Clint Uttley prend les rênes de l’équipe sur une base intérimaire. Sa première décision est de renvoyer le nouveau coordonnateur des unités spéciales Sonny Joshi."

La rumeur voulait que Clint Uttley s'était fait promettre le poste d'entraineur-chef lorsque coach Wolfe se retirerait... La suite de l'histoire sera intéressante...

Une chose est certaine, c'est que le Uttley en question n'aimait vraiment pas Sonny Joshi (ancien entraineur des porteurs des Carabins) pour le congédier la journée même de sa nomination!

Avec la fiche extrêmement poche des Hommes en Rouge depuis les 2 dernières années, on ne peut réellement être surpris de cette décision. L'unique surprise est de savoir pourquoi il n'a pas dirigé les siens pour compléter les 3 derniers matches de la saison...

On retrouvera donc quelques postes d'instructeurs à temps plein, qui vont s'ouvrir chez les universités anglophones québecoises, dans les prochains mois.

Il sera intéressant de voir si cette nouvelle agira comme un fouet ou à l'inverse, comme un éteignoir, lors de l'affrontement à venir des Hommes en Rouge contre les Carabins samedi après-midi...

Communiqué officiel des Redmen (en Anglais)

mercredi 22 juin 2011

Télé 2011: Du Bleu quasi de bord en bord

Le calendrier de la télédiffusion à la SRC des matches de la LFUQ vient tout juste de paraître et tel qu'on l'avait laissé sous-entendre, les Carabins ont non seulement la part du lion, mais également celle du tigre et du cougar, en étant assuré de figurer dans 7 matches des 9 matches de la saison régulière.

Pour simplifier, seulement le premier match (les Carabins le disputent le jeudi soir) ainsi que le dernier, discrétionnaire à l'affrontement ayant le plus d'impact au classement final, n'auront pas d'équipe en bleu sur le terrain. Donc, un minimum de 7 matches et une possibilité de 8 au petit (petit est maintenant relatif) écran... On rappelle que le dernier match de la saison des Carabins les opposera au Vert & Or de Sherby à Montréal, donc un match avec de hautes probabilités de diffusion..

Pourquoi cette situation? Ce qu'on a entendu au travers les branches, c'est que les Carabins désirent et recherchent cette visibilité. Les autres programmes de football de la LFUQ ne sont peut-être pas prêts à faire les compromis à la diffusion des matches (ils préfèrent les matches les vendredi soirs ou dimanche après-midi)  ou possiblement craignent-ils qu'un match télédiffusé nuise à l'achalandage aux guichets.

À la suite de l'expérience de l'an dernier, on sait aussi que les matches type McGill vs Concordia étaient loin d'attirer les cotes d'écoutes recherchées par la SRC. Surement qu'on voulait s'assurer d'un minimum viable de téléspectateurs pour la saison 2012 en présentant les équipes les plus populaires.

Avec l'apparition de RDS2 et de TVA Sport dans le paysage médiatique télévisuel, surement que les droits de télédiffusion du football universitaire vont être fortement à la hausse au renouvellement de ces contrats, ce qui devrait se faire après la saison 2012.

Avec une telle présence télévisuelle, particulièrement à la télé d'état, surement que les joueurs des Carabins vont être davantage reconnus et nul doute qu'une telle visibilité accroitra la popularité de l'équipe et de ses vedettes (Rotrand for President?) au travers la province. Sur le plan marketing, il sera intéressant de voir si un tel exposure nuira ou au contraire aidera les assistances lors des matches locaux des tenanciers du CEPSUM... Sur le plan recrutement, il ne peut y avoir que du bon...

Le communiqué des Carabins

mercredi 15 juin 2011

La tyrannie de la domination

Huit Coupes Dunsmore d’affilées, 5 Coupes Vanier, ainsi qu’un ridiculement maigre total de 4 défaites contre des homologues de la LFUQ, voici un portrait succinct des accomplissements du Rouge & Or de l’Université Laval depuis l’entrée du Vert & Or et de la conférence Québec, telle qu’on la connait maintenant (2003).

Ce qu’on aimerait accomplir ici, c’est de démontrer le fardeau de cette domination sur les autres organisations de la Conférence…

Débutons par les Carabins, ceux-ci ont eu deux générations d’entraineurs, celle de J. Dussault et celle de coach Santerre, et dans les deux cas, elles se sont terminées précipitamment. Est-ce qu’un championnat aurait changé quelque chose?? Dans les deux cas, il est permis de croire qu’avec une Dunsmore sur l’étagère du bureau,  les instructeurs auraient été invités à prolonger leur séjour sous la section 5 du CEPSUM bien au-delà de ce qui leur a été accordé…

Chez l’autre équipe francophone nichée dans les vallons orientaux, la Corporation du Vert & Or a été claire l’an dernier, statuant qu’ils ambitionnaient héberger un match éliminatoire à domicile. D’ailleurs, les contrats de certains des assistants à coach Bolduc qui venaient à terme en 2011 n’ont été prolongés que pour une année, avec l’effet que TOUS les contrats des entraineurs du Vert & Or viendront à échéance à la fin de la saison 2012. Can you say`: « Épée de Damoclès »? Bien qu’on ne parle pas de championnat dans le cas de Sherby, la congestion au sommet, a engendré au fil des ans, une bataille âprement disputée pour le 2e rang qui ne leur a jamais permis de grimper cette marche.

L’exemple qui a suscité la création de ce billet est la démission de coach Blugh à Bishop’s. Bien que celle-ci soit mystérieuse, on a entendu parler des alumnis qui auraient mis de la pression et toutes sortes de rumeurs, mais tant qu’on ne sera pas le fin fond de l’histoire, tout demeure de la spéculation. Mais deux certitudes demeurent :
  • La défaite de 62-0 au PEPS en octobre a certainement contribué à la situation.

  • Leroy Blugh a soufflé 45 fois sur les bougies, et il serait étonnant qu’il évolue dans une autre sphère que dans le football, n’ayant fait que cela depuis qu’il est adolescent. Et on serait surpris de le voir revenir au Québec… De là à croire que le cul-de-sac provoqué par la dynastie de Laval a contribué à son départ, il n’y a qu’un pas…
Quant à ConU, on croit que coach McGrath est considéré comme un employé à temps plein régulier de l’institution (lire un fonctionnaire immuable), donc il n’a pas à vivre directement avec la pression de la victoire étant protégé par une solide convention collective propre à la fonction publique. Si on le remercie, on devra lui trouver un emploi équivalent, ailleurs à l’Université.

Pour la prestigieuse institution de l'autre côté de la montagne, disons que depuis quelques années, rejoindre Laval est vraiment trop ambitieux pour eux. Ils préfèrent s’en remettre à leur glorieux passé et à leurs exigences académiques élevées, se plaçant ainsi à l'abri de la pression de gagner.

Un excellent joueur qui a gradué du CEGEP cette année, Patrick McLennan (DL) a joué au football avec les Cougars de Champlain-Lennoxville, après avoir évolué avec les Cheetahs de Vanier en 2009. Dixit coach Sumarah de St Mary’s, Patrick a effectué beaucoup de recrutement pour sa future université auprès de ses coéquipiers et ex-coéquipiers anglophones, afin de les amener avec lui dans la patrie des Hallegoniens.

Son principal argument de persuasion pour appâter le finissant collégial anglophone? Pourquoi aller jouer pour une équipe qui ne finira jamais mieux qu’au 2e rang? Tu entreprends ton séjour universitaire avec la quasi-certitude de ne jamais remporter une Coupe Vanier. Tandis qu’en choisissant SMU, tu as une très bonne chance de remporter l’AUS, puis de te battre pour les Bowls. Tu pourrais même remporter la Vanier sans jamais avoir à battre le R & O (comme ils l’ont fait en 2001 et 2002, ou même en gagnant leur seul affrontement comme en 2007).

C’est avec de tels arguments qu’il a convaincu de très bons joueurs tels, K. Marchand-Wright, Marvin Golding, Anthony Boutet et Jesse Lacle de se joindre à lui pour leur avenir universitaire dans la péninsule de Chebucto.

On dit qu’au football universitaire, la clé du succès est la continuité. L'exemple tout indiqué est celui de Joe Paterno et sa 61e saison de coaching à Penn State. Mais avec les investissements des institutions, commanditaires et alumni dans les programmes de football universitaire québécois, et avouons-le, la patience effervescente des partisans combinés aux recrutements de plus en plus sans taches de Laval,  la pression envers les résultats des instructeurs-chefs n’est pas sur le point de s’estomper…