vendredi 9 octobre 2009

Questions/Réponses avec Mathieu Razanakolona


#77 Mathieu "Raz" a bien voulu répondre à nos questions relatives à l'incident avec #32 Frederic Plesius:

Le "hit" de Frederic Plesius contre toi quand il ne restait que 40 secondes au tableau a fait pas mal jaser un peu partout dans SIC et chez tous les intervenants qui suivent le football universitaire. Le fait que la vidéo soit disponible sur YouTube lui a donné une seconde vie...

À peu près tout le monde qui a un avis sur l'incident l'a donné, en incluant Coach Santerre, Glen Constantin, Ronald King, nous, et à peu près tous les commentateurs réguliers sur le blogue.

Sauf que pour clore l'histoire, il manque peut-être l'avis le plus important d'entre tous, le tien...

As-tu actuellement des séquelles physiques ou en as tu eu les jours suivants ?

Aujourd’hui, jeudi, j’ai passé des tests. Des tests dans le style qu’on me dit 7 chiffres à voix haute et je dois les répéter à l’envers (pas facile, même en toute possession de ses moyens …hahaha), elle me donne 5 mots et je dois les répéter dans 5 minutes, etc… et je les ai tous passé parfaitement. J’étais un peu sonné immédiatement après l'impact, et j'ai eu de grosses raideurs au cou pendant 2-3 jours, mais sinon ça va, je devrais être d’attaque pour le prochain match....

Étais-ce l'impact le plus violent que tu a reçu depuis que tu joues au foot?

C’est dans mon top 2, j’ai reçu un hit au Vieux-Montréal quand j’étais retourneur et mon propre joueur (Jonathan Pierre-Étienne…hahahahaa), est venu me frapper tête baissée avec un élan de 30 verges. Il essayait de bloquer l’adversaire, à passer à côté et ma ramassé d’aplomb!

Tout le monde est d'accord pour dire que le coup était légal, donc ce point n'est pas vraiment débattu... Stephane Turner a expliqué que sur un revirement c'est "free for all" et à titre de joueur d'expérience, tu aurais du te "protéger" - donc tu es responsable de ton intégrité physique, es-tu d'accord avec lui?

Dès que j’ai reçu le coup, je voyais que ça avait suscité de la réprobation, mais sincèrement je ne comprenais pas pourquoi. J’ai demandé si c’était illégal? après le sifflet? dans le dos? Mais c’est seulement après que j’ai compris que tout le monde se plaignait parce qu’un gros avait blindsider
un petit. Et sincèrement, ça ça me dérange… Parce que si Fredo (Frederic Plesius) avait frappé Steph Turner, personne ne se serait plaint, je crois. Et quand je suis sur le terrain de foot, pendant mes 11 ans de carrière, je me suis battu pour que mes coachs voient par–dessus le fait que je suis petit et me voient vraiment pour mon talent, le fait que je fais des jeux, que j’attrape le ballon.

Quand t’embarques sur le terrain, tu es comme n’importe quels autres joueurs, 12 vs 12, 1 vs 1, et moi c’est comme ça que je vois ca, je veux surtout pas de pitié et c’est ce que je ressens quand je vois que les gens parlent de ça. À sa place, même s’il ne restait que 35 secondes au cadran, j’aurais fait la même chose... Une partie dure 60 minutes. La preuve, c’est qu'on essayait encore de marquer, donc si nous on jouait encore, eux aussi doivent jouer, quand t’embarque sur le terrain, faut que tu sois prêt à frapper l’autre et à recevoir des coups...

Croyais-tu avoir une chance de rejoindre celui qui avait commis l'interception, #2 Olivier Turcotte-Létourneau ? Sur le vidéo, ça semble possible, mais sur le terrain, ça ne nous donnait pas cette impression...





Pendant que j’essayais de rattraper Turcotte-Letourneau , je regardais autour, comme on voit sur YouTube/TSN, mais y’avait du traffic à ma droite et donc je ne l’ai pas vu arriver. Sur notre vidéo à nous (celui des Carabins), on voit bien qu’il m’enligne sur plus de 20 verges et il évite tout ce qui se trouve entre nous deux pour venir me chercher. Avec tout ce monde, je l’ai seulement vu à la dernière seconde, pas assez vite pour l’éviter...

As-tu quelque chose à dire sur Frederic Plesius, quelque chose à ajouter sur "l'incident"?

Le point que je trouve discutable, c’est que tout le monde me dit que quand il s’est relevé y’étais fier et arrogant. De un, tu es en train de perdre, de deux, y'a mis sur le cul un gars 80 livres et 9 pouces de moins que lui…Bravo…je me suis relevé, joggé au banc, ri avec les gars et célébré la victoire…He got the hit, we got the W!

À chaque game je fais moi-même une couple de blindside sur des gros, j’y prends fierté et ça fait du bien, en fin de semaine, c’était le #97, un D-Line. C’est pas une question de vengeance, mais quand on va les revoir en playoff, j’vais encore en mettre sur le cul, et si ça tombe sur lui, tant mieux...


On remercie chaleureusement Mathieu d'avoir bien voulu se prêter à nos questions et on lui souhaite une très bonne fin de saison...

Exceptionnellement, parce que tout le monde et sa soeur ont déjà donné leur opinion sur l'incident, nous n'allouerons pas de commentaire sur ce billet. On risquerait de tomber dans le répétage et le chiquage de guénille... On passe à autre chose...

...et pour tout ceux qui se demandent pourquoi on en a tant parlé, regardez l'expression des gens dans les estrades qui ont vu le jeu de près sur une autre excellence photo de Dom.

mardi 22 septembre 2009

Les pénalités, la rudesse et les Carabins…


Pénalités et Carabins sont souvent dans la même phrase, et ce même avant l'ère Santerre:

"Toute la saison, cette manie de prendre de prendre des punitions coûteuses aura suivit les Carabins et causé ultimement leur perte." (Olivier Caron 2005)

Et l'ère Santerre est toujours entachée de cet ensorcèlement...

«Nous avons eu des punitions à des mauvais moments, a concédé après le match l'entraîneur-chef des Carabins, Marc Santerre. Je ne cherche pas d'excuses, mais l'arbitre me disait ne pas voir les fautes que je voyais de l'autre côté.» Cette explication venait à la suite d’une défaite contre ConU en 2007…

Sauf en saison régulière l’an dernier, où le problème était relativement sous contrôle, ça s’est dégradé contre Qc city en demie-finale de la Coupe Dunsmore :
L’aveu même du coach : « …les punitions nous ont fait très mal, on leur a donné le vent dans les voiles ». Un peu plus tard, surement sous le coup de la frustration, il y a été de cette très dure remarque : « les arbitres n'étaient pas la pour arbitrer un match mais pour faire plaisir à la foule »...

Donc la question est : Est-ce les Carabins méritent ce qu’il leur arrive ou sont-ils marqués par les arbitres?

Nous ne prétendons pas vider la question, mais tentons de l’éclairer peut-être différemment. Samedi, sur plusieurs punitions pour roudesse (selon M. Berry), nous n’en avons vu qu’une seule (nous ne doutons pas des autres, mais on ne les a pas vus autant à la télé que sur place), soit celle décernée à #7 Gaïus Renelick lorsqu’il a plaqué César après une course de ce dernier. L’arbitre a jugé qu’il est arrivé possiblement tardivement. Mais ce n’était pas vicieux, Gaïus a plaqué avec son épaule (quand il aurait pu utiliser son casque). Mais nous acceptons la décision de l‘arbitre… Sauf qu’un peu plus tard, un joueur des bicolores dorés fait à peu près le même genre de plaqué (sans être vicieux) contre notre botteur Pierre-Paul Gélinas qui était agenouillé dans sa propre zone des buts et s’en sort sans mouchoir rouge!!

En compagnie de la rudesse, la pénalité caractéristique des Carabins est le fameux : « Blocage par derrière » , particulièrement sur les retours de bottés. Ce n’est pas une pénalité violente ou vicieuse, mais c’est celle de la tentation… C’est l’équivalent de regarder un Penthouse sans toucher… Le joueur qui s’en va effectuer un plaqué est juste devant vous vous courez à plein régime dans la même direction, vous n’avez qu’à y toucher à peine et il sera sorti du jeu… pourtant...

Pour nous pauvres amateurs, nous ne les remarquons pas souvent, nos yeux étant sur le retourneur, mais les arbitres avec chacun leurs assignations, veillent au grain… Et dans le cas des Carabins, ils veillent tard!!!

Sur la photo ci-dessus, on voit l’endroit où César a été plaqué et l’endroit où le ballon a été remis, lors du premier et très important 3e et une verge au début du 3e quart… ahummm (Ça n’a pas rapport avec le thème des pénalités, mais ça nous fait du bien..)

Suite au match de samedi, nous avons questionné coach Santerre spécifiquement au sujet des punitions pour blocage par derrière. Il nous a retourné notre question de la façon suivante : « Est-ce nous qui faisons beaucoup de blocage par derrière ou est-ce que les nôtres sont appelés plus souvent que nos adversaires? »

Preuve photographique de Dom Bernier

samedi 12 septembre 2009

Milk climbing! (Montée de lait)


Earlier this week, we've asked Concordia University communication department two accreditations for Sunday’s game, like we usually do for the teams we visit. But, for the first time since we’re asking teams for those accreditation: THEY REFUSED!

Mrs Grace, from Concordia University communication department told us:
"Sorry, we do not give accreditation to bloggers. You will have to buy tickets and sit in the stands. I would be happy to give you stats after the game in the sports information office."

Merci madame Grace, vous testez notre humilité.

It’s not for the price of the tickets, it’s going to cost us 17$. And anyway, we prefer to sit in the stands.*

But for bloggers like us, who are paying to get this blog up and running, and are mostly fueled by passion, we’re getting two kinds of payments:

  • The comments, pads on the back and encouragement from our followers.
  • And the appreciation from different teams and players and players parents for the work we do to help popularized and promote CIS football.

Mrs Grace, are you aware that print newspaper are slowly dying ? That even the Montreal Canadiens (you know the hockey team) are looking for a way to offer bloggers some kind of media accreditation, and I guess they’re a bit more popular than your team…

Let me clarified that, as far as we know, no print, nor radio, nor television journalist covers Concordia football team even on an episodical base. In Montreal, actually, there is NOT a print journalist (we have to exclude S. Vleminckx who actually works for a net based newspaper) that covers CIS football on a regular basis. So we cannot say there is a crowd of valuable accreditation to be distributed…

And ConU snobs bloggers like us who have written over 140 posts regarding University football over the last year and have over 500 people coming in daily to get their University football dose? We also are the second most popular football blog in Québec (our friends from 6 Verges et les Buts-NFL football are #1)

Thursday, we were listening to the Black Eyed Peas just before the NFL kickoff and Fergie was singing : « You’re so Two thousand late »… we tought this song was about ConU communication department.

Désolé de vous importuner avec notre quotidienneté mais pour le bien-être de notre psyché, il fallait que ça sorte! Désolé également pour l’anglais, mais nous avons envoyé ce billet au responsable des communications à ConU et nous voulions être certain qu’ils comprennent bien.

* En passant, pour éviter tout conflit, nous détenons et PAYONS nos billets de saison pour les Carabins au CEPSUM.

mercredi 9 septembre 2009

No Respect



Tous les connaisseurs de football ont placé les Piqueurs en avant des Bleus au classement de la LFUQ et du top 10 de SIC. Les prédictions varient entre Sherby et UdM, mais tous les gens impliqués de près ou de loin dans le football universitaire, de Rémi Aboussouan (RDS) au CIS Blog en passant par de nombreux commentateurs (dans le CIS Forum) voient les Carabins derrière les Or et Bourgnonés. D'ailleurs, dans le vote spécifique du panel des médias du Qc et de l'Atlantique, les Carabins n'étaient même pas dans le top 10!

Quant au top 10 de SIC, le panel d’instructeurs, le panel des médias et peu importe la région (même au Québec) tous les électeurs (enfin presque tous… ;) ) ont placé ConU devant l’UdM.
Pourtant, les Piqueurs ont perdu plusieurs joueurs-clés particulièrement à la défensive et à la O-Line, ils ont modifié complètement leur attaque avec le retour de MacKay et la transition de Mahoney en receveur/retourneur (on reviendra sur les détails dans un autre billet). Les Carabins ont connu, de l’avis de tous, un très bon recrutement et ont perdu très peu de joueurs partants (à l’exception de N. Morin-Soucy). Et à leur seule rencontre l’an dernier, les Bleus avaient le contrôle du match, jusqu’à la fatidique 2eme secondes de la fin…

La même chose arrive avec St-Mary’s University (SMU) qui devance les Bleus de 5 rang au classement de SIC depuis la première semaine du classement. Pourtant quand les Carabins avaient affronté les Huskies l’an dernier, ils ont remporté une victoire sans équivoque dans leurs MaritimesNo respect

Et personne ne donnait la moindre chance aux Carabins en début d’année de devancer les Piqueurs…

Il est vrai que les Carabins ne les ont pas vaincus depuis 4 ans. Que coach Santerre a connu la victoire contre toutes les équipes de la LFUQ sauf les West-Montrealers. Que Joash, Marc-O et Hamid n’ont jamais levé les bras en l’air à la suite d’un match contre les locataires du futur Stingerdome... mais n’empêche…

Il n’y a qu’une façon de faire ravaler leurs prévisions à ces oiseaux de malheur, c’est par une victoire CHEZ les Piqueurs, dans leur repaire…

Sur un plan moins philosophique et plus pragmatique, une autre excellente raison de vaincre les Concordiens serait la position au classement final. Les Piqueurs ont de loin, le calendrier le plus facile de la LFUQ. Après l’affrontement contre les Bleus, leurs matches suivants seront : St-Fx, Sherby aller-retour, puis Acadia, McGill, puis se concluant à Bishop’s leur donnant un bay window d’opportunité d’une place en éliminatoires. Les Carabins et Sherby devront en découdre à 2 reprises chacun avec les bicolores dorés en plus de s’entre-affronter à 2 reprises… Donc une défaite des Carabins compromettrait grandement toute possibilité d’un match éliminatoire à domicile et compliquerait (un peu comme l’an dernier où ils ont dû assurer leur participation au dernier match de la saison) leur présence dans ces mêmes éliminatoires.

Depuis la victoire écrasante des bicolores dorés ce week-end, il semble que les Carabins aient un peu plus de reconnaissance, pas tellement que la victoire contre McGill ait convaincu quiconque, mais que l’écart de 51 points de Qc city vs Montreal West soit un peu lourd à justifier…

Ultimement la seule façon de regagner ce foutu respect est la victoire. Donc comme nous disions dans un billet précédent: Après la montagne, la ville? Allez les Bleus!

P.S.: Nous analyserons les forces en puissance en vue du match de dimanche dans un prochain billet. Pour les intéressés, le match sera webdiffusé au stingers.ca .

mardi 25 août 2009

César, la norme ou l’exception?


César Sanchez-Hernandez est louangé par les entraineurs de l’équipe qui va adopter l’équipe bleue à la télé-réalité de hockey de Lapointe-Snyder, pour sa patience et son indéniable esprit d’équipe.

Sur son séjour à Qc, César a déclaré à J-F Tardif : «Je suis avant tout un joueur d'équipe, a-t-il indiqué, Tout ce que je souhaite, c'est de contribuer aux succès de l'équipe. Peu importe la manière. L'année passée, j'ai été appelé à jouer dans certaines situations précises. Quand nous étions dans la red zone, j'ai pris la pole. Et ça m'a permis d'inscrire cinq touchés et d'aider les miens.»

Une question va toujours demeurer en suspens : quelle aurait pu être la carrière de César s’il avait été partant à Qc… ou ailleurs. Si nous tentons de placer en depth chart les QB de la LFUQ, nous ne savons jamais où mettre César, plus grand, plus mobile, mais un peu moins précis que Groulx…

Ainsi on sent dans la façon que les entraineurs mentionnent le cas de César qu’ils le citent en exemple pour les jeunes qui ne voient pas le jour où ils pourront être partants chez les bicolores dorés. La situation est particulièrement tendue chez les 16 receveurs disponibles...

Justin Éthier sur la situation a fait la remarque suivant à Kevin Johnston du Soleil : «C'est sûr que certains devront être patients, a reconnu Ethier. Mais ça fait partie de la vie chez nous. Les joueurs qui se joignent à notre programme sont tous conscients qu'ils évoluent pour une équipe et que l'équipe passe avant tout le monde. Et s'il y en a qui ne comprennent pas le message, nous avons l'exemple parfait pour eux. Il s'appelle Cesar Hernandez-Sanchez. Cesar en est à sa cinquième année et il est toujours aussi patient qu'à sa première saison chez nous.»

Il faut dire que lorsque des joueurs comme Frédéric Plesius ou le germanico-américain Daniel Schober arrivent de nulle part, ça enlève des places à des joueurs qui attendent peut-être depuis une couple d’années, minant surement le moral de ces joueurs.

On connait les deux arguments majeurs justifiant que les joueurs prolongent leur séjour à Qc; soit que les joueurs pratiquant avec les meilleurs ne peuvent que s’améliorer et que les joueurs de deuxième vague finissent par jouer lorsque les matches sont hors d’atteinte pour leurs rivaux (ce qui arrive souvent).

Sauf que des joueurs étoiles, brûlant du désir de vaincre et désirant se prouver n’acceptent pas toujours de jouer les seconds violons pendant 5 ans. C’est ainsi qu’à l’instar de Nicolas Boulay, qui a déclaré à Serge Vleminckx « J’ai étudié au Collège Notre-Dame avant que notre famille déménage en Caroline du Sud. Nous y sommes demeurés pendant sept ans. Nous sommes revenus au Québec, je souhaitais étudier en biologie marine. L’Université Laval répondait alors à mes besoins», affirme Nicolas.

Nicolas a décidé de changer d’orientation et de suivre le même cheminement que son paternel qui avait étudié en administration à Sherbrooke. «Avec le Rouge et Or, je n’ai joué que le match préparatoire l’an dernier. J’ai choisi d’attendre un an afin de pouvoir m’aligner avec le Vert & Or. »
On ne serait pas surpris que certains joueurs suivent son exemple après un séjour à Qc city dans les années à venir. Évidemment, ces joueurs percoleraient naturellement vers Sherby (pour des raisons socio-démographiques), mais d’autres villes pourraient aussi en bénéficier.

Nous garderons un œil là-dessus…

Sans vouloir débuter une polémique, il est à noter que le seul journaliste montréalais couvrant le football universitaire, Serge Vleminckx , de retour au boulot depuis une semaine, a pondu des articles, sur les Carabins bien sûr, mais également sur les Gaiters, les Redmen ainsi que le Vert & Or. Particulièrement à Québec, avec 2 journaux couvrant la LFUQ ainsi qu'à Sherbrooke, on peut affirmer que ces journalistes locaux sont assurément plus chauvins dans leur couverture d'équipe.

Aujourd’hui (mercredi) seront dévoilés les résultats du Top 10 de SIC combinant pour la première fois les évaluations des entraineurs (sauf 2, dont un provenant de la LFUQ). Nous twitterons dès que ce sera disponible. À l’exception de la certitude pancanadienne du #1, nous prévoyons que ConU sera autour du #6 et les Bleus autour du #8. Vous pouvez être assuré que Sherby sera omis… Sherby est toujours la mal aimée, même au Canada anglais...

Photo Le Soleil, Martin Martel

mardi 7 juillet 2009

Le JWC, du maraudage éhonté?


On a eu la confirmation de nos doutes dans cet article du Nouvelliste de Trois-Rivières au sujet d’un des athlètes les plus en vue du recrutement 2010.

Guillaume Bourassa, de La Tuque évolue comme porteur de ballon avec les de Cougars de Champlain-Lennoxville. Il a terminé avec la meilleure fiche de verges par portée (une moyenne extraordinaire de 8.65) au collégial AAA l’an dernier et représentait son pays au Championnat Mondial Junior à Canton la fin de semaine dernière. Il termine son séjour collégial en décembre 2009 et fera donc son admission à l’université en janvier.

Questionné par le journaliste Robert Martin : « Pourrait-il choisir, par la suite, de faire une demande d'admission à l'Université Laval et, ainsi, rejoindre Glen Constantin, l'entraîneur-chef, et Justin Éthier, le coordonnateur à l'attaque, avec le Rouge et Or, ceux-là même qui ont dirigé l'équipe canadienne? »

Guillaume a répondu : «J'ai apprécié jouer pour eux, et évidemment on a effleuré le sujet. Mais, ce n'était pas vraiment le temps de s'engager tout de suite. Et puis, je préfère y penser encore quelques temps»

Ça confirme ce qu’on clame depuis la semaine dernière, le JWC est un prétexte pour permettre aux instructeurs d’accéder directement aux athlètes convoités! Notons que les seuls instructeurs représentants UNE université francophone proviennent des détenteurs de la Coupe Vanier, le R & O (avec Glen Constantin en tête) qui ont ensuite sélectionnés d’autres instructeurs représentants UNIQUEMENT des universités anglophones Bishop’s (Loranger) et Concordia (Warren Craney) et Ontarienne pour compléter le personnel d’entraineur. Belle façon de laisser en plan ses rivaux les Carabins et le Vert & Or.

Deux faits à ajouter : Les Américains empêchent toute démarche de recrutement des joueurs de High School vers le niveau universitaire en juin et juillet. Les recruteurs pris en défaut seraient sanctionnés sévèrement. Notons que les recruteurs amerloques n’avaient même pas droit d’assister aux matches à Canton! Alors qu’au Canada on a donné au loup les clés de la bergerie!

Pourquoi les américains envoient des instructeurs High School au Championnat? Nous avons l’avantage d’avoir un niveau plus élevé que les High School, soit nos CEGEP, avec des instructeurs extrêmement compétents tels Jean-François Joncas (Lennox) et Pat Boies (F-X Garneau) qui bénéficieraient surement d’être confrontés avec d’autres instructeurs des mêmes groupes d’âge un peu partout dans le monde. Pour permettre aux athlètes et entraineurs collégiaux d’être en compagnie des meilleurs entraineurs, il serait possible d’offrir une chance égale aux entraineurs universitaires d’aller passer une journée au camp d’évaluation des juniors (un peu comme les Alouettes font avec les instructeurs universitaires).