jeudi 11 juin 2009

La Bombe!


Suite à notre billet faisant le point sur les assistances aux matches des Carabins, nous avons produit un premier billet s'intitulant "La passe au RB sortant du champ arrière" Voilà notre deuxième partie sur le marketing des Carabins : La Bombe. Après un constat de l’état de la situation, quelle stratégie l’Université de Montréal pourrait suivre pour accroître sa popularité aux guichets?

Un point que nous n’avons pas abordé jusqu’à maintenant est le coût d’un programme de football pour une université. Il est difficile de savoir quel est le coût d’un tel programme, car simplement attribuer les coûts devient complexe. Quels sont les coûts imputables au football vs les autres programmes élite, quelle partie des infrastructures sont imputable au football, etc…mais il est certain que maintenir 5-6 entraineurs à temps plein, des entraineurs à temps partiel, tout le personnel de soutien, la communication, etc… entraine des dépenses importantes….Et lorsqu’on doit déplacer 60 personnes à Halifax, les coûts sont également proportionnels.

L’Université étant un lieu de haut savoir et principalement intellectuel, le plus brutal des sports (et aussi le plus stratégique) n’est peut-être pas celui que l’Université favoriserait si elle avait une décision à prendre entre des besoins académiques ou sportifs.

Pour rester compétitif dans sa ligue vis-à-vis le recrutement, on croit qu’une équipe est tout de même tenue de dépenser dans le même ordre de grandeur que ses concurrents… Compte tenu des succès aux guichets des bicolores dorés et des renards verdâtres, nul doute que cela va engendrer des dépenses qui gonfleront surement davantage que l’inflation au cours des prochaines années.

Il y a quelques années, l’équipe receveuse partageait ses recettes aux guichets avec l’équipe visiteuse. Ainsi, Montréal pouvait bénéficier de l’immense popularité du football ainsi que de la rivalité à Québec pour l’aider à défrayer ses dépenses. Suite à l’entente de 2007, ce partage pris fin, en même temps que les camps d’entrainements des Bleus aux États-Unis, coïncidence? De plus, le fait que le dernier match éliminatoire local date de 2005(!!!) n’a rien fait pour gonfler les coffres. Alors, le besoin deviendra pressant de générer des revenus similaires à ses rivales pour donner le soutien attendu, autant de la part des instructeurs que des joueurs et futures recrues.

D’ailleurs, cela nous amène à notre sujet… Nous croyons que la « timidité » de la mise en marché était aussi limitée par le nombre de sièges vides chaque année. Pourquoi mettre en branle une lourde (et surement un peu plus couteuse) mise en marché quand le nombre de sièges à vendre est si peu nombreux?

Voici donc notre stratégie : ajouter des estrades du côté pair (de la montagne) à l’endroit indiqué. On suppose qu’il doit avoir moyen d’ajouter 1000-1500 personnes à la capacité du stade. Ce qui le porterait à autour de 7 000 spectateurs (Tel qu'indiqué par la photo du haut). Ces estrades seraient tout de même très bien placées car elles débuteraient à la ligne de 50 verges.

Ce faisant, ces spectateurs paieront leur admission, boiront et mangeront et contribueront au programme de football des Carabins de l’Université de Montréal. Avec ces sièges supplémentaires, les Carabins pourront continuer à assurer leur compétitivité face à leurs rivaux.
Tableau actuel:

Le secret pour attirer des gens supplémentaires et les retenir?

Un tableau indicateur moderne pour améliorer la visibilité et la qualité du spectacle, pour visionner des reprises des meilleurs moments, pour créer de l’atmosphère avec des messages de ralliement. En fait, amener le football universitaire au niveau des événements sportifs contemporains. Les spectateurs habitués de ces manifestations s’attendent à un tel niveau de support.
Les avantages d’un tableau numérique?
• Permets de revoir les touchés, les jeux spectaculaires, etc…
• Permets d’optimiser les revenus des concessions alimentaires et des objets promotionnels véhiculés par la boutique.
• Permets de revoir les faits saillants d’un joueur en particulier ainsi que ses statistiques pour l’année ou en carrière pendant le déroulement de la partie ou une pause publicitaire.
• Amuse les partisans avec des petits jeux & concours (ok ok, celle-là nous énarve, mais on market ici – pas de place pour l’amour!)
• Offrir aux commanditaires une visibilité incomparable, de plus il est facile de faire des promotions ciblées avec les commanditaires (par exemple l’an dernier promouvoir le partisan Budweiser)
• Tenir les partisans informés des autres matches se déroulant dans la LFUQ ou encore du classement, des matches à venir, etc…
• Et le dernier, mais non le moindre, pouvoir inciter les partisans à fréquenter le blogue « Allezlesbleus.ca » héhéhé

Tableau HD suggéré:


Un tel tableau devrait couter autour de 400-450k. Nous avons l’avantage du fameux MUR DE BRIQUE GRIS au bout du terrain – qui au lieu de servir d’enlaidir le paysage servirait à accrocher le tableau d’affichage. Ce mur aurait l’avantage d’éviter de construire une couteuse structure autoportante, en supposant que les calculs de charge démontrent que ce mur peut le supporter, réduisant d’autant les coûts d'installation. De plus, le mur fait face à l’est, donc assure de jour, comme de soir, une excellente visibilité et un contraste de couleurs avantageux pour les spectateurs.

La technologie des tableaux d’affichage permet maintenant des résultats stupéfiants. Appréciez ce tableau d’aréna récemment installé et la clarté des images!

Pour payer le tableau? Ahhhhh ces vulgaires considérations financières… Il y a surement un peu d’espace au niveau du prix de billets. On imagine aisément qu’avec l’atmosphère générée par une plus grande assistance et un tableau moderne, surement que les gens pourraient payer 15% de plus pour jouir d’un « meilleur événement ». De toute façon, les gens de Montréal sont habitués de payer beaucoup plus pour des évenements sportifs, ça va demeurer le meilleur rapport prix/entertainment en ville. Et quel meilleur argument pour convaincre les gens de payer un peu plus que de pouvoir jouir d’un support sportif moderne.

On pourrait offrir à un commanditaire privilégié un espace publicitaire fixe au haut ou au bas du tableau comme un donateur/commanditaire particulier qui verrait son nom accolé au nouveau tableau et qui pourrait également jouir d’un bouquet « d’exposure ». Dans ce rôle, on verrait bien une compagnie de cellulaire qui gagnerait à être vue auprès d’un marché d’étudiant, tel que Koodo, Fido, Virgin Mobile.

On sait que les 2 paliers de gouvernement sont actuellement en mode « dépenses d’infrastructures » . C’est une occasion qui ne se représentera peut-être pas avant quelques années (étant donné que les gouvernements risquent d’être beaucoup plus chiches au sortir de la récession). D'ailleurs, les partisans des R & O se fient sur ce programme pour le programme de rénovation du PEPS appelé familièrement le Super PEPS. Des investissements de 85 millions seront nécessaires pour mettre le projet à terme. Bien que nous ne sommes pas au courant des détails du projet, on présume qu’il incluera un tableau indicateur moderne.

On vient d’apprendre que l’université Concordia ajoutera un dôme pour recouvrir ses installations de novembre à avril et pouvoir s’entrainer au chaud tout l’hiver, un investissement de 4.5M.

N’oubliez pas qu’un tel tableau indicateur servira également aux équipes de soccer masculines et féminines des Carabins, sans compter les autres utilisateurs du stade du CEPSUM, les Spartiates du Vieux, les spectacles rock (les petites mesdames d’Outremont vont être contentes).

L’Université de Sherbrooke complète un projet de nouveau terrain pour l’équipe de football du cet automne, un projet de 2.5M. Il servira également aux Jeux du Canada de 2013.

Il nous semble évident qu’à long terme l’avenir du football universitaire est plus prometteur que jamais. Le succès des programmes de football de Laval, de Sherbrooke, et dans une moindre mesure Concordia, ne se dément pas et chaque année les foules pour l’ensemble des matches disputés au Québec sont en croissance. La LFUQ est possiblement la division de la SIC la plus forte au Canada. Le prestige de l’Université de Montréal, la plus importante université francophone à Montréal y est liée.

P.S.: Nous aurions aimé travailler davantage un montage graphique complet à l'échelle du tableau HD sur le mur, mais il nous manquait une photo de base ainsi que du temps... possiblement qu'un jour, nous nous ferons plaisir...

mardi 12 mai 2009

Qui sera l'analyste?



Avec l'annonce de la télédiffusion des matches de la LFUQ à Radio-Canada pour les 2 prochaines années, il va y avoir un poste de commentateur et d'analyste et surement d'un intervenant pour mener les entrevues sur le terrain et "donner le pouls " de l'atmosphère dans les gradins.

On ne doute pas que Radio-Can ait des commentateurs en "stock", et surement qu'un bon choix s'effectuera, mais la vraie question pour les amateurs de football est: Qui en sera l'analyste?

Nous avons illustré les 3 candidats potentiels en haut... comme Jacques L. l'a indiqué dans les commentaires, Jacques Dusseault qui a peut-être le plus d'expérience comme commentateur dans les trois est d'ores et déjà éliminé par le simple fait que son nouvel emploi d'entraineur des Spartiates du Vieux-Montréal devrait passablement occuper ses samedis après-midi.

Pierre Vercheval, incontestablement un des meilleurs analystes, tout sport confondu. Cependant il est à l'emploi de RDS et comme il couvre déjà le football Canadien et le football de la NFL, on ne sait pas s'il aurait la disponibilité physique et si les termes de son contrat lui permettraient d'aller analyser du football à un poste concurrent.

On inscrit aussi Bruno Heppell comme candidat potentiel, celui-ci a une certaine expérience du microphone en tant qu'ambassadeur des Carabins, mais as t'il les capacités de tenir son bout pendant les 3 heures d'une diffusion? Et peut-il garder une certaine objectivité après avoir été si près des Carabins pendant 3 ans??

Il y a peut-être aussi place pour un nouveau venu, il y a quelques candidats potentiels comme Éric Lapointe, Pascal Masson, et peut-être d'autres... pourquoi pas quelqu'un venant de Qc city? Quand on sait que l'auditoire risque d'être supérieur compte tenu de la popularité de l'équipe où les gens de la Rive-Sud vont travailler en traversier?

Alors le ballon est dans les mains de François Tessier, et on imagine que les Sportnographeurs s'en pourlèchent les babines en anticipation...

Mise à jour: Als4ever nous a fait parvenir ce lien Rue Frontenac dans les commentaires, qui confirme que Jean St-Onge (qui a travaillé à La Zone et à la couverture des JO à Pékin serait le commentateur désigné).

lundi 11 mai 2009

La télédiffusion de la LFUQ passe de RDS à Radio-Canada!!!


En effet, Radio-Canada annonce sur son site Internet qu'elle va assurer la télédiffusion, la webdiffusion, et la radiodiffusion (sur Sirius radiosatellite) d'un match de la LFUQ par semaine, jusqu'à la conclusion de la saison par la Coupe Vanier le 28 novembre. Il s'agit d'une entente de 2 ans.

Le calendrier de diffusion:

  • 6 septembre: Concordia - Laval
  • 12 septembre: Laval - Bishop
  • 19 septembre: Montréal - Laval
  • 26 septembre: Acadia - Montréal
  • 3 octobre: Sherbrooke - Concordia
  • 17 octobre: Montréal - Sherbrooke
  • 24 octobre: McGill - Concordia
  • 31 octobre: Sherbrooke - Montréal
  • 7 novembre: Demi-finale du Québec
  • 14 novembre: Coupe Dunsmore
  • 21 novembre: Coupe Mitchell
  • 21 novembre: Coupe Uteck
  • 28 novembre: Coupe Vanier
Donc 4 matches télédiffusés pour nos Bleus, 3 pour ConU, pour Sherby et pour la ville du manège militaire brulé... et les éliminatoires en sus. (Dommage qu'ils ne télédiffusent pas le match du 3 octobre entre les Bleus et les Rouges, sur le flanc de la montagne... le match de la saison régulière de l'année.)

Radio-Canada indique aussi que "le site Internet proposera aussi aux amateurs une bonne quantité de contenus intéressants relatifs à la Ligue de football universitaire du Québec." On s'en réjouit également.

On sait que depuis 2 ans, Radio-Can voulait faire une plus grande part au sport sur ses ondes, alors c'est un bon geste en ce sens et connaissant le professionnalisme de la boîte logeant dans la boîte de "Chiffon J", c'est une très bonne nouvelle pour tous les amateurs de football universitaire de la province. Alors, à première vue, beaucoup d'avantages: surement un peu plus de publicité et de couverture de la part de R-C, une production surement plus "soignée" que celle de RDS, et surement la HD (yeaaaaahhhh).

Un des côtés négatifs c'est que nous allons surement perdre les excellentes analyses de Pierre Vercheval, et comme Jacques Dusseault est également à l'emploi de RDS, il sera intéressant de voir à qui ils feront appels comme analyste.

L'autre inconnue, concerne davantage nos Bleus, est-ce que cette entente change quelques chose dans la radiodiffusion de tous les matches avec CKAC (qui est un naturel pour les 2 parties) ?

Nous tentons de nous souvenir à quand remonte une couverture du football au réseau d'État - il y a des exégètes à bonne mémoire parmi nos lecteurs?

Vous pouvez vous assurer que les Deux Fans vous tiendront informés des variations dans les cotes d'écoute entre les 2 diffuseurs...

dimanche 12 avril 2009

La passe au RB sortant du champ arrière...


Suite au billet précédent, on sait que vous attendez nos solutions pour renverser la vapeur et remettre l’assistance aux matches des Carabins sur la pente ascendante. Nous croyons avoir bien démontré par les chiffres exposés que Les Carabins se doivent de « bouger » et de ne pas statu quoser. Une des phrases marketing un peu cul-cul culte que l’on entend ces jours-ci peut se résumer ainsi : Ne pas considérer un problème en tant que tel, mais de le considérer en tant qu’opportunité…

Alors plongeons :
La première cible serait de transformer les matches de 3 500 spectateurs (Bishop + les équipes des Maritimes) comme la venue d’Acadia cette année, en salle comble… Comment faire? En donnant les billets!!! De toute façon, ces sièges sont vides... Mais le faire de telle façon qu’en les distribuant gratuitement, nous pourrons gagner de nouveaux partisans…

Plusieurs moyens s’offrent et comme il s’agit de billets donnés, il ne faut évidemment pas que la distribution soit couteuse :

- À travers les facultés universitaires de l’UdM– en donner un certain nombre et s’assurer que ceux qui ramassent des billets viennent effectivement. Cette méthode a un risque de cannibalisation cependant (les étudiants qui viendraient ne voudraient plus payer leurs billets par la suite).

- À des clubs Juvénile et collégiaux de la région montréalaise, bien que beaucoup jouent au football les samedis après-midi, il doit y avoir moyen de faire en sorte d’en distribuer aux intéressés. Ceci constituerait un public très intéressant pour nous aider à remplir le match inaugural, un jeudi soir. Cette façon de faire introduit les Carabins à un public intéressé et peut transmettre le goût de jouer pour les Bleus qui sera utile plus tard.

- Il faudrait trouver une façon d’en distribuer à la jeunesse haïtienne de Montréal, soit au travers de clubs sportifs divers, soit au moyen d’organismes communautaires œuvrant chez les jeunes. Quand on pense au nombre de joueurs des Carabins issus de cette communauté historiquement, et prenant sans cesse de l’ampleur (cette année de surcroit avec les Rotrand et Désir qui s’ajoutent aux Jerry-Ralph Jules, Youssi Pierre, etc…) Il faut consolider ces appuis auprès des partisans. Compte tenu des tribulations de la communauté haïtienne à Montréal, ce serait un geste social intéressant et ces joueurs pourraient être perçus comme des role model auprès d’une jeunesse qui en a bien besoin…

- Une façon relativement simple serait avec un concours par RDS ou Corus qui pourrait placer une petite animation Flash en genre de promotion sur son site quand les visiteurs regardent des mots-clés relatifs au football et qui amènerait les gens à un formulaire web de l’UdM qui, soit donnerait les billets à ce moment-là ou ferait participer les gens à un concours pour les gagner. Les gens qui auraient droit aux billets pourraient se faire générer un code à imprimer qui serait authentifié dans une tente spéciale à l’entrée au CEPSUM le jour du match. L’avantage de cette méthode serait de ramasser un paquet d’adresses de courriel d'intéressés de football qui pourraient être utile pour promoter la vente de billets de Carabins à l’avenir.

- Une autre façon simple dans ce genre est d’envoyer une paire de billets de courtoisie pour le match d’Acadia à tous les détenteurs de billets de saison (avec l'envoi des billets de saison) en leur expliquant que l’UdM veut agrandir sa base de partisans, alors d’inviter des amis, des collègues pour ce match. Ce pourrait être un geste du genre de « remercions nos partisans ». L’avantage de cette méthode, très simple et peu couteuse, de plus elle renforce le lien entre les détenteurs de billets de saison et l’organisation des Carabins.

Pour promouvoir l'achat d'abonnement de saison:


- Jacques L. a mentionné que les anciens de l'UdM étaient peu sollicités, alors une façon économique serait de leur envoyer un courriel pour encourager l'achat d'abonnement de saison ou de façon plus couteuse, par envoi postal.

- Un petit truc facile serait de demander à l'annonceur-maison de promouvoir l'achat d'abonnement de saison au moins une fois par match. Du genre : "Devenez détenteur de billets de saison pour moins que 100$" (ou un billet pour le CH)...

Les points à adresser lors des matches proprement dits:


Le tailgate : Le fait qu’il n’y ait pas de stationnement limite les possibilités de tailgate – je ne nous vois pas apporter notre BBQ en métro… ? La formule actuelle est mi-figue mi-raisin, mais nous ne voyons pas de façon simple de l’améliorer. Nous aimions bien le groupe rock qui nous accueillait par les années passées, mais on imagine que faute de commanditaires, et/ou de moyen financier l’idée a été abandonnée. Le DJ de l’an dernier est passable, sans plus…

L’animation musicale pendant la partie est comparable à d’autres spectacles sportifs, mais nous aimerions un peu plus de musique francophone, ou encore de la musique techno un peu plus edgie. C'est un spectacle d'universitaires, soyez un peu plus aventureux que le sport classique. Bougez un peu les choses; au lieu des sempiternels « Who let the dogs out » et autres « We are the Champions » - on n’est pas particulièrement patriotique, mais la nature franco des Carabins pourrait servir de plate-forme à nous faire découvrir d’autres airs entrainants et à contribuer à l’unicité du spectacle.

L'annonceur-maison: Les premières années nous avions droit à un annonceur-maison qui faisait un bon travail, mais c'est l'an dernier, lorsque la saison a débuté que nous avons eu notre choc en ayant droit à un annonceur pré-débutant. Rodger Brulotte a été invité en annonceur de relève et bien qu'il était évident qu'il ne connaissait pas le football et les joueurs, son professionnalisme tranchait d'avec les autres. Mais surement que les gens de l'UdM s'attaquent à ce problème en ce moment. En passant, dans sa formation, expliquez-lui que les partisans des Carabins ont appris pendant 6 ans à dire Premier Essai pause de 4 secondes CARABINS!!! - ne changez pas ça...

Le spectacle de la mi-temps – ouffff Nous avons eu droit l’an dernier à un spectacle ridicule qui hante nos cauchemars depuis l'automne, qui mettait en vedette, un couple ridicule. Nous nous serions cru dans un spectacle-parodie des années 80 genre cor de clairons et trompettes et nous étions convaincu de voir le personnage de Michel Côté de Cruising Bar sortir de là, malheureusement ce n'est jamais arrivé...

Donc notre recommandation, quand les matches sont bien vendus, pas de spectacles ou faites vos courses à relais d’étudiants si ça les amuse – pour nous, c’est plate, mais au moins ça ne provoque pas de haut-le-cœur. Nous suggérons, lors des matches où le spectacle sur le terrain peut être à sens unique, genre Acadia (encore) ou McGill, d’inviter un groupe rock populaire auprès de la clientèle étudiante (genre les Dale Hawerchuck ou autre) qui serait trop heureux de se faire connaître auprès d’un tel public (et ne devrait pas être trop cher).. Possiblement tant qu’à les placer en plein centre du terrain, placez-les près d’une des 2 estrades (ou du côté du mur) pour qu’on puisse générer un peu d’ambiance. Cette idée mériterait d’être travaillée, mais surement qu’elle a du potentiel...

Ce billet en langage de football équivaut à une passe au RB sortant du champ arrière, donc bien exécuté, ça nous donnera quelques verges et probablement le premier jeu. Nous avons quelques idées plus agressives et créatives que nous vous exposerons dans les prochains jours et qui équivaudront à une bombe menant au touché…

P.-S.: Parlant d’améliorations, l’an dernier, la prude UdM a fait passer les cheerleaders de pantalons aux chevilles @ jupettes (comme la photo le démontre) – alors, cela nous laisse croire que tout est permis???

Photo gracieuseté de Dom Bernier

mardi 7 avril 2009

Les partisans des Carabins s'essouflent?



Vous ignoriez surement qu'une des spécialités des Deux Fans est le marketing, un le pratiquant, l'autre l'étudiant. Depuis les 2 dernières années, il nous semblait que les sièges vides étaient plus fréquents qu'auparavant du côté du CEPSUM. Comme nous ne sommes pas des "approximateux", nous avons décidé d'aller au fond de l'affaire en épluchant les données disponibles depuis 2004.

Dans ce billet nous tenterons de comprendre les facteurs expliquant les variations d'assistance, nous étudierons les causes, l'environnement économique et sportif montréalais en fait un diagnostic. Dans un billet futur, nous suggèrerons des solutions pratiques et imaginatives pour que l'assistance aux matches des Bleus soit représentative du spectacle offert.

Ce premier graphique démontre la courbe de l'assistance, après que l'on ait normalisé les assistances pour exclure l'impact des visites de l'Université Laval et ses fans à Montréal.



Donc, si on trace une ligne de tendance, on voit bien où le titre du billet prend sa raison d'être. Chaque année, il y a toujours un peu moins de partisans que l’année précédente. Mais ce n'est tout de même pas dramatique, car la baisse est très lente, et avec le calendrier de cette année, la courbe va s'inverser.

Pourquoi fait-on cette affirmation? Les réponses sont dans ce graphique:



Débutons par les extrêmes : la venue du R & O emplit le CEPSUM (5 100 personnes) et celle de Bishop's et des autres équipes de Maritimes n'apportent pratiquement de partisans de l'extérieur, faisant osciller l'audimètre à 3 500 personnes, la vraie "hard base" de fans des Bleus. Les équipes de Sherbrooke, Concordia et dans une moindre mesure McGill apportent un auditoire supplémentaire d'entre 600 et 1000 personnes lors de leur visite, avec une tendance globale à la baisse au fil des ans. Nous n'avons pas repéré d'autres corrélations, ni avec la fiche victoire-défaite des Bleus, ni avec la température (souvent à Qc City l'assistance baisse un peu au fil et à mesure où la saison avance).

Donc, avec le calendrier de cette année: McGill, Acadia, Laval et Sherby, toute chose étant égale, on s'attends à une année similaire à 2005 et 2007 en terme d'assistance.

Après six ans d'opération, pourquoi cet essoufflement plutôt que la croissance?

On sait que le PEPS n'a jamais été aussi empli, les foules se portent également très bien à Sherbrooke et même à Concordia, dans un stade pas très attirant pour cette dernière. Les Universités Laval, Sherbrooke, Concordia, McGill et Bishop ont reçu des foules moyennes respectivement de 13 860, 7 022, 3066, 2912 et 2290 l'an dernier. Laissant les Carabins dans la petite moyenne avec autour de 3 800 spectateurs. Il faut dire que dans l'ensemble du Canada, le Québec se tire bien d'affaire, certaines équipes universitaires évoluant devant des foules plus près des centaines que de milliers de personnes. D'ailleurs, on lisait récemment que les Mustangs de Western Ontario offriraient gratuitement l'entrée à leurs étudiants en 2009 (une façon intéressante d'augmenter l'assistance, bien qu'ils aient attirer plus de 7 000 spectateurs l'an dernier).

Depuis le départ des Expos, l'offre de sport "payant" est relativement limitée pour une métropole de 2.5 millions d'habitants. Dans le même créneau, on retrouve les Alouettes et l'Impact au soccer. Le CH étant à part de par son importance "sociale", et par le prix et la rareté de billets valables.

Lorsqu'on songe que l'Impact a réussi à attirer 55 000 personnes pour un match de soccer en plein hiver, c'est dommage que les Carabins stagnent autour de 17 500 pour 4 matches, dans un stade beaucoup plus "chaud" et près de l'action.

Au fil des ans, nous avons initié plusieurs amis au football universitaire (et aux Bleus) et ceux-ci ont toujours apprécié le spectacle offert ainsi que l'après-midi dans son ensemble au plus haut point. D'ailleurs, une des raisons pour laquelle nous avons créé ce blogue est d'introduire d'autres gens à aller encourager les Carabins par un bel après-midi automnal...

Nous croyons que la cause principale de cet état de fait est le côté "amateur" associé au sport universitaire (à Montréal du moins). Le public montréalais adore être témoin du "show du moment" - non seulement dans le sens sportif, mais également dans le sens "l'endroit où il faut être". Ce qui explique le succès de la F1 et le vivotement du hockey junior montréalais qui est incapable de susciter cet intérêt.

La télédiffusion des matchs des Carabins sur RDS attire environ 50 000 téléspectateurs (90 000 lorsque l'adversaire est le bicolore doré). Cependant à RDS, la production est réduite au minimum, les caméras sont loin de l'action, et le match est diffusé en Définition standard (les matches collégiaux au Canal Vox sont en HD!!), il n'y a pas l'utile ligne jaune translucide pour faciliter la compréhension en montrant l'emplacement à atteindre pour obtenir premier jeu et le nombre de caméras est restreint, contribuant davantage à l'esprit amateur. Le seul point professionnel est la description de Pierre Vercheval. En guise de comparaison, les matches des Alouettes, diffusés en HD attirent autour de 214 000 téléspectateurs (environ 40% sont des femmes... plus que sur ce blogue).

Malgré le son de cloche des Alouettes, nous croyons que la situation économique actuelle n'est pas un frein face au développement de la popularité des Bleus. Rappelons que de bons billets aux Alouettes ont grimpés de 27$ @ 80$ au cours des dernières années. Au CEPSUM, les billets sont toujours de 10$ (étudiants) et 15$ (adultes), donc on pourrait même dire qu'à ce prix, la récession pourrait profiter aux Carabins, leur attirant l'intérêt des amateurs recherchant meilleur rapport qualité/prix en ville.

Lorsqu'on lit Ronald King ou un autre qui écrit dans "La Presse" d'aller au CEPSUM pour aller encourager les jeunes... ça nous fait rager. Un peu comme si on doit aller voir notre neveu joueur au soccer pour "l'encourager". La vraie raison pour aller aux Carabins est d'être le meilleur divertissement en ville, ce n’est pas cher, très convivial et il y a toujours de l'atmosphère.

Nous avons quelques irritants vis-à-vis l'évènement proprement dit, notamment l'annonceur-maison (ou le manque depuis l'an dernier) et le "spectacle" de la mi-temps, des sujets que nous aborderons plus en détail dans le deuxième billet sur le sujet.

Toutefois, plusieurs points positifs sont à la portée des Carabins, les spécialistes de marketing sportifs apprécient toujours avoir un nombre limité de places à offrir et pouvoir "vendre" l'évènement comme un happening. Comme il n'y a que 4 matches de saison régulière, le happening ne devrait pas être trop difficile à vendre... De plus, les Carabins sont l'équipe représentative de l'UdM, un bassin de 55 000 étudiants, sans compter l'UQAM et le Cégep du Vieux qui peuvent aisément servir de bassins secondaires de partisans.