jeudi 14 novembre 2019

Coupe Uteck – Business trip


On vous l’avait dit qu’il fallait y croire! 2019 allait être l’année des Carabins. Par contre, je dois l’avouer, après l’interception de #24 MVP Dequoy sur l’un des jeux truqués les plus bizarrement exécutés que l’on ait vus, pendant que tout le monde festoyait dans les estrades, du moins, dans la section des Carabins, moi, je commençais à stresser. Je ne stressais pas parce qu’on allait gagner. Je stressais de peur d’assister à un relâchement du côté des Bleus qui aurait permis aux troupes du général Constantin de remonter au pointage et de se sauver avec la coupe de Plywood (être un fan de longue date entraîne une certaine dose de paranoïa).

Tout au long des 20m qui nous séparaient du dernier coup de sifflet de Mister Berry, je ne pensais qu’à un truc : la demi-finale 2012, au CEPSUM, contre le Vert et Or de Sherbrooke. Pour les ceuses qui n’auraient pas vécu cette tragédie ou pour tous les autres qui vivent dans le déni depuis ce moment, je vous remets en contexte : au début du 3e quart, les Carabins mènent 24-7 et filent tranquillement vers une victoire facile. Mais à la toute fin du quart, en moins d’une minute, Jay Rock réussira à inscrire 2 touchés par la voie des airs. Le vent venait de tourner. Jay Rock finira la partie avec 3 autres touchés, dont un par la course, et c’est finalement Sherbrooke qui avait terminé victorieux.

En cette veille de demi-finale canadienne, j’ai exactement les mêmes craintes. J’ai peur du traditionnel relâchement que les Carabins ont tendance à avoir après une grosse partie émotive contre le Rouge et Or. J’ai peur du relâchement dans la préparation que l’équipe puisse avoir devant une équipe que tout le monde convient qu’elle n’est pas du même calibre, ou du relâchement que pourrait amener la fiche de 15 victoires, 1 défaite des Bleus contre les équipes de l’AUS.

Il serait périlleux de prendre les Axemen d’Acadia à la légère. L’édition 2019 ne ressemble en rien à celle que les Carabins avaient facilement battue 63-1 lors de leur dernière visite en Nouvelle-Écosse. En fait, l’équipe de coach Cummins, qui vient d’être nommé coach de l’année dans l’AUS pour la 2e fois en 3 ans, est probablement la meilleure équipe à sortir des Maritimes depuis les grandes années des Huskys de St Mary’s de la fin des années 90.

L’attaque des porteurs de haches,classée #4 au pays, est menée par un pivot de 4e année, H. Guenard, MVP 2019 de la conférence, qui, avec son bras puissant gagne près de 300v par la voie des airs et marque en moyenne plus de 38 points par partie. Loin d’être unidimensionnelle, l’attaque d’Acadia peut compter sur deux excellents porteurs de ballon, D. Wright et C. Estabrooks, qui se partagent la tâche. Ils ont ramassé une moyenne plus de 182v au sol par partie.

La défense des Carabins se devra donc rapidement de faire ce qu’elle fait de mieux, soit mettre dans la pression sur le quart pour le forcer à se débarrasser du ballon. Si j’avais un p’tit deux à gager, je parierais que rapidement dans la partie, Guenard, voudra étirer la défensive des Carabins en attaquant les zones profondes et en testant l’échevelé #9 JS Bélisle.

Si le Mightyfront7 joue à la hauteur de son talent comme ils l’ont démontré la semaine dernière, je vois difficilement, comment la ligne offensive d’Acadia, même si elle n’a accordé que 5 sacs tout au long de la saison, pourra résister aux différents blitz des Bleus et installer leur jeu au sol. Et cela, même avec le meilleur joueur de ligne de la conférence, O. Grant.

Parlant de défensive, les Carabins devront garder un œil sur le joueur défensif par excellence des Maritime, le secondeur B. Feltmate. La semaine dernière au PEPS, l’un des secrets du succès de l’attaque des Bleus a été l’efficacité du play action de FPP qui faisait geler les secondeurs Lavallois à chaque jeu.

Avec une moyenne de plus de 106v accordée par le sol par partie, la défense d’Acadia ne semble pas trop mou du bide. Les Carabins devront tout de même tenter d’imposer leur Rythme FM au sol pour leur permettre de vraiment exploiter la faiblesse en défensive des Axemen, la tertiaire. Celle-ci accorde en moyenne par match plus de 268v par la passe. À première vue, ça semble un terrain de jeu parfait pour le trio #16 FPP, #13 pt’it Chabot et l’étoilé #20 K. Kaya qui retrouvera le terrain où il a accompli ses premiers ravages en tant que receveur Bleu.

Les US des Axemen risquent d’être problématiques. C’est le DD B. George qui fait office de botteur. Sans être mauvais, ce dernier risque de sentir lourd le poids de la comparaison devant le duo des Carabins composé du Comeback kid et du Viking français, #10 A. Penverne.

Si les Carabins parviennent à contrôler leurs émotions, qu’ils jouent à la hauteur de leur talent, sans pour autant prendre leur adversaire à la légère, nous serons de retour au village la semaine prochaine pour la Grosse coupe.

Du côté de Calgary, la coupe Mitchell accueillera deux autres underdogs que l’on n’attendait pas, les Dinos de Calgary contre les Marauders de McMaster. La blessure du QA vedette des Dinos, le québécois, A. Sinagra risque d’ouvrir toute grande la porte à une participation à la coupe Vanier au Marauders. Matchup parfait pour une belle catastrophe au sein des amateurs de football de la Vieille Capitale, qui ne sauront plus qui haïr. Leurs éternels rivaux de la 20, ou l’équipe qui les avait privés d’une deuxième coupe d’affilé en 2011, dans un BC Place plus qu’hostile.



Exceptionnellement les Montagnards ne prendront pas la route pour encourager les Carabins dans leur périple dans le pays de la morue. Un visionnement de la partie est tout de fois organiser à la Cage du Centre Bell. Si vous voulez vous joindre à nous, nous vous conseillons de communiquer avec l’établissement pour réserver votre place.









MdM
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