On vous l’avait dit qu’il fallait
y croire! 2019 allait être l’année des Carabins. Par contre, je dois l’avouer,
après l’interception de #24 MVP Dequoy sur l’un des jeux truqués les
plus bizarrement exécutés que l’on ait vus, pendant que tout le monde festoyait
dans les estrades, du moins, dans la section des Carabins, moi, je commençais à
stresser. Je ne stressais pas parce qu’on allait gagner. Je stressais de peur d’assister
à un relâchement du côté des Bleus qui aurait permis aux troupes du général
Constantin de remonter au pointage et de se sauver avec la coupe de Plywood
(être un fan de longue date entraîne une certaine dose de paranoïa).
Tout au long des 20m qui nous séparaient
du dernier coup de sifflet de Mister Berry, je ne pensais qu’à un truc : la
demi-finale 2012, au CEPSUM, contre le Vert et Or de Sherbrooke. Pour les
ceuses qui n’auraient pas vécu cette tragédie ou pour tous les autres qui
vivent dans le déni depuis ce moment, je vous remets en contexte : au
début du 3e quart, les Carabins mènent 24-7 et filent tranquillement
vers une victoire facile. Mais à la toute fin du quart, en moins d’une minute,
Jay Rock réussira à inscrire 2 touchés par la voie des airs. Le vent venait de
tourner. Jay Rock finira la partie avec 3 autres touchés, dont un par la
course, et c’est finalement Sherbrooke qui avait terminé victorieux.
En cette veille de demi-finale
canadienne, j’ai exactement les mêmes craintes. J’ai peur du traditionnel
relâchement que les Carabins ont tendance à avoir après une grosse partie
émotive contre le Rouge et Or. J’ai peur du relâchement dans la préparation que
l’équipe puisse avoir devant une équipe que tout le monde convient qu’elle
n’est pas du même calibre, ou du relâchement que pourrait amener la fiche de 15
victoires, 1 défaite des Bleus contre les équipes de l’AUS.
Il serait périlleux de prendre
les Axemen d’Acadia à la légère. L’édition 2019 ne ressemble en rien à celle
que les Carabins avaient facilement battue 63-1 lors de leur dernière visite en
Nouvelle-Écosse. En fait, l’équipe de coach Cummins, qui vient d’être nommé
coach de l’année dans l’AUS pour la 2e fois en 3 ans, est
probablement la meilleure équipe à sortir des Maritimes depuis les grandes
années des Huskys de St Mary’s de la fin des années 90.
L’attaque des porteurs de haches,classée
#4 au pays, est menée par un pivot de 4e année, H. Guenard, MVP 2019
de la conférence, qui, avec son bras puissant gagne près de 300v par la voie
des airs et marque en moyenne plus de 38 points par partie. Loin d’être unidimensionnelle,
l’attaque d’Acadia peut compter sur deux excellents porteurs de ballon, D.
Wright et C. Estabrooks, qui se partagent la tâche. Ils ont ramassé une moyenne
plus de 182v au sol par partie.
La défense des Carabins se devra
donc rapidement de faire ce qu’elle fait de mieux, soit mettre dans la pression
sur le quart pour le forcer à se débarrasser du ballon. Si j’avais un p’tit
deux à gager, je parierais que rapidement dans la partie, Guenard, voudra
étirer la défensive des Carabins en attaquant les zones profondes et en testant
l’échevelé #9 JS Bélisle.
Si le Mightyfront7 joue à
la hauteur de son talent comme ils l’ont démontré la semaine dernière, je vois
difficilement, comment la ligne offensive d’Acadia, même si elle n’a accordé
que 5 sacs tout au long de la saison, pourra résister aux différents blitz des
Bleus et installer leur jeu au sol. Et cela, même avec le meilleur joueur de
ligne de la conférence, O. Grant.
Parlant de défensive, les
Carabins devront garder un œil sur le joueur défensif par excellence des
Maritime, le secondeur B. Feltmate. La semaine dernière au PEPS, l’un des
secrets du succès de l’attaque des Bleus a été l’efficacité du play action
de FPP qui faisait geler les secondeurs Lavallois à chaque jeu.
Avec une moyenne de plus de 106v
accordée par le sol par partie, la défense d’Acadia ne semble pas trop mou du
bide. Les Carabins devront tout de même tenter d’imposer leur Rythme FM
au sol pour leur permettre de vraiment exploiter la faiblesse en défensive des
Axemen, la tertiaire. Celle-ci accorde en moyenne par match plus de 268v par la
passe. À première vue, ça semble un terrain de jeu parfait pour le trio #16
FPP, #13 pt’it Chabot et l’étoilé #20 K. Kaya qui retrouvera le
terrain où il a accompli ses premiers ravages en tant que receveur Bleu.
Les US des Axemen risquent d’être
problématiques. C’est le DD B. George qui fait office de botteur. Sans être mauvais, ce
dernier risque de sentir lourd le poids de la comparaison devant le duo des
Carabins composé du Comeback kid et du Viking français, #10 A. Penverne.
Si les Carabins parviennent à
contrôler leurs émotions, qu’ils jouent à la hauteur de leur talent, sans pour autant
prendre leur adversaire à la légère, nous serons de retour au village la
semaine prochaine pour la Grosse coupe.
Du côté de Calgary, la coupe
Mitchell accueillera deux autres underdogs que l’on n’attendait pas, les
Dinos de Calgary contre les Marauders de McMaster. La blessure du QA vedette
des Dinos, le québécois, A. Sinagra risque d’ouvrir toute grande la porte à une
participation à la coupe Vanier au Marauders. Matchup parfait pour une
belle catastrophe au sein des amateurs de football de la Vieille Capitale, qui
ne sauront plus qui haïr. Leurs éternels rivaux de la 20, ou l’équipe qui les
avait privés d’une deuxième coupe d’affilé en 2011, dans un BC Place plus
qu’hostile.
Exceptionnellement les
Montagnards ne prendront pas la route pour encourager les Carabins dans leur
périple dans le pays de la morue. Un visionnement de la partie est tout de fois
organiser à la Cage du Centre Bell. Si vous voulez vous joindre à nous, nous
vous conseillons de communiquer avec l’établissement pour réserver votre place.
MdM