lundi 2 mars 2015

Les ingrédients qui composeront les Champions

Photo: Philippe Bouchard
Voici quelques anecdotes chronologiquement racontées qui illustrent les petites choses qui se sont accumulées pour former une équipe championne.

2010 - À cette époque, lors du Super Bowl, les Carabins recevaient leurs partisans dans l'aréna du CEPSUM et en profitaient pour présenter les nouveaux recrutés, c'est ainsi que coach Santerre introduisit un grand et gros joueur provenant d'un prep school américain dont personne n'avait entendu parler, mais qui possédait la précieuse qualité de long snapper. Il fut peu compétitif lors de ses 2 premières saisons, mais il ne fit que s'améliorer par la suite: Mathieu Girard.

Photo: Domskibum
Août 2011 -  St-Léonard 23:00 , un appel téléphonique interurbain provenant de London Ontario : il provenait d'un prospect qui avait fait la girouette lors des mois précédents entre la NCAA, les Carabins, le Rouge et Or et les Mustangs. Le fortement recruté secondeur Byron Archambault voulait savoir s'il serait le bienvenu si jamais il se présentait au camp d'entraînement des Bleus plutôt que celui des Mustangs de Western Ontario qui débutait dès le lendemain...

Les colocataires Mathieu et By-Ray furent les leaders incontestés de la défensive Bleue et terminèrent leur saison en étant les joueurs clés des fins de matches éliminatoires. (Pensons à #bottébloqué #bottébloqué #bottébloqué)

Novembre 2012 - Après une saison 2012 où l'absence d'un botteur régulier couta cher à l'équipe, les
Photo: Domskibum
Bleus s’empressèrent de recruter un freluquet issu du CÉGEP Montmorency, Félix Ménard-Brière.

Responsable des 2 types de bottés en 2013, il perdit le privilège des bottés de placement au 4e match de la saison. Ne se laissant pas abattre, il se fit remarquer par ses bottés profonds tout au long de la saison, mais également par quelques bottés percutants en éliminatoires qui donnèrent régulièrement le momentum à son équipe. Lors de la Dunsmore, il tiendra tête au meilleur botteur jamais produit par la LFUQ B. Bédé, empêchant celui-ci d'agir en tant que différenciateur comme il l'avait fait si souvent lors des saisons précédentes.

Décembre 2014 - Le bloqueur Gustave Sylvestre, qui avait abandonné le football suite à la saison 2012, reçut un appel de coach Maciocia. Il avait perdu la flamme de la peau de cochon, n'ayant jamais pu revivre l'esprit d'équipe qu'il avait expérimenté au collège Notre-Dame avec les 2 équipes collégiales où il avait évolué subséquemment. Devant l'opportunité offerte par l'entraîneur Bleu, il régularisera sa situation académique dans les mois subséquents afin d'être admissible au camp d'entraînement.

Malgré qu'il n'était qu'une recrue, Gustave a su tenir en respect les meilleurs ailiers défensifs des équipes adverses. Même le joueur de ligne de l'année 2014 de la RSEQ, le 5e année du Rouge et Or V. Desloges reconnut son travail impeccable à l'issu du dernier match de la saison régulière au CEPSUM.


Photo : Domskibum
Avril 2014 - Après une première année vacillante où il était pourtant pressenti pour être le quart-arrière partant des Carabins, le père de Gabriel Cousineau, Yves, prit entente avec son fils: "Cet été, tu t'entraînes physiquement, tu lances des ballons à tes receveurs, tu fais tout ce qu'il faut pour améliorer ton football. Moi en retour, je deviens ton employeur d'été et je compenserai tes habituels revenus d'emploi étudiant."

Gabriel prit le lead de l'offensive de l'équipe dès le match pré-saison. Il terminera la saison en établissant à peu près tous les records pour un quart-arrière des Carabins et finira avec la 6e moyenne de passes complétées de toute l'histoire de SIC (71.9%).

Juin 2014 - Le secondeur P-Y Lavergne croyait en avoir fini du football. Transféré de l'Université d'Ottawa la saison précédente, Il était venu étudier à l'UdM en vue d'obtenir une maîtrise en administration. Aimant du football, il avait complété sa 4e année d'admissibilité et avait reçu peu d'intérêt des recruteurs CFL. Trouvant particulièrement difficile la conciliation Maitrise-Football, il croyait en avoir terminé avec le football... Puis il renversa sa décision avant le camp d'entraînement...

Tout au long de la saison, P-Y fut le joueur clé sur les unités spéciales, étant souvent le premier ou le deuxième arrivant sur les retourneurs adverses et plaquant durement ceux-ci. Il donna le ton à son équipe à la Vanier en causant un échappé sur justement un solide plaqué au début de la  2e demie.

Novembre 2014 - Coupe Dunsmore - Nous sommes à la toute fin du 2e quart, et après une solide demie à avoir dominé les imbattables Rouge et Or à domicile, les Carabins mènent 6-0 et L-P Simoneau tente de réaliser un placement pour permettre à son équipe de retraiter au vestiaire avec une avance de 9 points. Le botté de 36 v. est manqué! Le retourneur est le rapide et explosif Mathieu Boutin qui évite un après l'autre les défenseurs (plutôt lourds) de l'unité de botté de placement et remonte dangereusement le terrain. Nick Dubeau surgit de nulle part et le cloua au sol après un retour de 47 v., permettant aux siens de retraiter au vestiaire avec l'avance et le tellement important momentum.

Après deux premières saisons prometteuses, en 2014 Nicolas Dubeau fut relégué au 3e rang comme porteur de ballon de l'équipe et évoluera épisodiquement comme retourneur de bottés d'envoi. Il effectuera 3 plaqués, uniquement en première demie, à titre de membre des unités spéciales lors de la Dunsmore.

Photo: QMI
Novembre 2014 - Coupe Vanier - Au deuxième quart, le maraudeur étoile Anthony Coady plaque
solidement un Marauders et sent au même moment quelque chose "popper" dans son épaule entraînant une atroce douleur. Il poursuivra la rencontre sans rien laisser paraître à ses adversaires et terminera ce match avec 2 interceptions pour son équipe.

Il recevra les félicitations de tous après la rencontre en répétant sans cesse à ceux qui s'approchaient de lui: "Ne me touchez pas!". Sa blessure est tellement sérieuse que 4 mois plus tard, il n'a toujours pas repris l'entrainement...

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Ces quelques histoires illustrent l'abnégation, la volonté de se dépasser, et le désir de vaincre qui doivent être le mortier de toutes les équipes championnes. 


Évidemment, il doit avoir beaucoup plus d'anecdotes que énoncées celles-ci, et on imagine quelques une que les instructeurs et staffs de l'équipe ont également vécues, mais celles-ci sont celles que nous avons choisi de raconter.


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