samedi 4 septembre 2010

Match #1 Ramassis de notes - Baptême style "Témoins de Jéhovah"


On a eu le temps de décanter un peu le flot d'information après en avoir été si cruellement privé pendant 9 mois, alors pardonnez-nous si nous sommes trop enthousiastes, mais nous sommes comme un Darfourien devant le buffet Corfu...

Nous avons écrit dans les commentaires:
"Quand on a vu le depth chart officiel des Carabins, on donnait Sherby gagnant par 10 (et vous savez combien nous sommes pro Carbs). Si vous nous aviez dit en plus qu'on disputerait la partie avec le botteur numéro 2 et 232 verges de pénalités, on aurait été boire solide au Café Campus au lieu d'assister au match..."
Alors, allons-y par position: Débutons par les quarts:


#10 Alexandre Nadeau-Piuze a été adéquat, sans plus. On lui accorde la note de passage, car il a été opportuniste et amené son équipe à la victoire, mais that's about it. On a bien apprécié ses 2-3 courses qui ont permis d'inscrire quelques premiers jeux quand l'attaque n'aboutissait pas. À partir du 2e quart, quand ses receveurs étaient libres, soit qu'il lançait un peu bas, un peu haut, ou pas tout à fait dans la foulée (in the stride) du receveur. Les Yacs étaient réduites au minimum. Et comble de malheur, quand la passe était parfaite, c'était le receveur qui l'échappait! Pour l'avoir vu à l'entrainement, on est convaincu qu'il va nous montrer qu'il est capable de faire bien mieux. Le QB #2 était # 17 M. Sprauel.

Parlant de receveurs: La bande de rookies a bien fait, mais ils en ont tous (malheureusement) échappée une. Une mention à #81 Maxime Fournier-Rioux et son clutch catch à la fin du match, belle réussite sous haute pression. On s'est demandé pourquoi #19 Frank Bruno qui domine les autres receveurs d'une tête et des épaules, et qui a réussi tout un attrapé en début de match, n'a pas été utilisé davantage. Il a les meilleures mains et les meilleures habiletés de YAC de l'équipe. On devrait tenter de lui lancer le ballon une dizaine de fois par match, quitte a réduire son utilisation dans les US (surtout les jours soirs où ça ne mène à rien).

Les porteurs: #8 Rotrand Sené n'était pas satisfait de sa performance, pourtant il a inscrit un touché à lui seul... et on a noté que le play action avec Rotrand fige la D-line adverse comme un chevreuil devant les phares d'un Silverado 2006. #27 O. Renière et V. Pelletier-Bouchard ont bien fait lorsqu'on a fait appel à leurs services, mais on préférerait un 2e RB comme #35 Rudy Williams, qui nous apparait plus comme un J-C Beaulieu (en puissance) pour faucher la défensive adverse.

Ligne offensive

Le poste le plus décimé par les blessures. Après la blessure au 3e quart d'Alexis Rousseau-Saine, aucun des joueurs de ligne restants n'était considéré comme "partant"!!! Alors chapeau aux gars qui ont tenu le fort, spécialement aux recrues #53 Stropiano et à #51 O. Tessier pour lesquels c'était leur baptême dans la LFUQ!!!

Défensive:

La D-Line

Première surprise avec #91 G. Alexandre à l'aile, pour insérer  #43 M. Lévesque-Thibodeau au centre. #97 J. Pierre-Étienne n'était pas partant, mais on a rotaté les 5 joueurs pour conserver des forces fraîches. #7 D. Ménard, a tenu ses promesses! Les Carbs peuvent faire faire des chandails promotionnels avec ce numéro, on va le voir souvent et longtemps. Les courses au centre ne menaient à rien, #98 Garlins Dukes (entres autres), veillait au grain, mais J-C Beaulieu et un autre porteur ont connu un certain succès en courant hors l'aile. Le baptisé #52 M. Girard a provoqué un échappé.

Les secondeurs

On savait que les blessures affectaient sérieusement cette position, mais quand on a vu #44 J-S Martel au centre, on s'est dit "ouch". #94 W. Fontaine et #58 C. Alarie, blessés, on confiait à une verte recrue qui n'avait jamais jouée là, la tout importante position de middle LB. Et on sait que plusieurs autres membres jouaient en dépit de blessures. #14 N. Guimond qui était partant pour la première fois de sa carrière a bien fait, plaquant solidement et veillant généralement bien au grain. Notons la belle interception de #56 S. Fugère-Nadeau, qui a semblé surpris d’attraper le ballon, il a hésité une ou deux secondes avant de partir à courir...  :) #21 P. Carrière a peu joué, mais on a noté sa présence par son "son" de "The Ram" unique sur un plaqué... :). Finalement le #37 C. Houle, habillé, n'a pas joué (sinon peut-être sur quelques US ?), coach Santerre disait qu'il n'était pas réellement prêt à voir du terrain (il est arrivé au camp il y a 2 jours), sa présence était davantage une police d'assurance. Nous avons une entrevue vidéo avec Christian qu'on publiera un peu plus tard.

La tertiaire

Globalement, elle a bien fait. Le demi de coin #25 Tony Rayapin, un autre baptisé, suivait adéquatement le rythme, mais il éprouvait quelques difficultés avec les règlements/arbitres. #6 Jean-Gardy Clermont a réalisé une clutch interception et jouait un gros match jusqu'à ce que des crampes (aux mollets) constantes lui fassent manquer des reps. # 31 O. Fréchette-Lemire a connu un bon match également. Parmi toute l'équipe, le seul des baptisés qui a éprouvé un peu plus de difficulté est le #24 Antoine Pruneau... J-P Shoiry, sentant la chair fraîche a tiré deux longues passes dans son coin qui ont fait mouche pour des touchés.

La défensive n'a pas été parfaite, loin de là, tous les joueurs à qui on parlait après le match, nous parlaient de quelques erreurs commises. Mais...


...la meilleure nouvelle de ce match? Cette défense, pratiquement complètement renouvelée, n'a pas perdu ce qui a toujours caractérisé les défensives Bleus ; du caractère à revendre!

La défensive tenait le coup malgré la chaleur accablante, et le fait qu'ils aient passé quasi toute la 2e demie sur le terrain, cependant on sentait que ça pliait de plus en plus... Le touché final de #26 V. Pelletier-Bouchard a ré-énergisé  l'unité et on a senti qu'ils ne perdraient plus cette nouvelle avance... et ils ont tenu leur bout, décisivement en plus...

On vous revient demain avec les restants de notes sur les US, les pénalités, les entrevues et les cousins Français.

Photo d'Alex Nadeau-Piuze en pleine course prise par Dom "the gourmet burger" Bernier

jeudi 2 septembre 2010

Le renard est Homer...

Victoire des Carabins 33-29 sur le Vert & Or de Sherbrooke...

Tout un match, il ne faut pas en avoir 8 autres comme ça, on va développer une faiblesse cardiaque. On a rempli la place et on a vraiment encouragés nos Bleus - on mérite le ballon du match!!!

On avait parlé dans notre game preview des revirements et des pénalités... 37 pénalités pour 232 verges des Bleus(!!!)... oufff Sherby a eu bien beau essayé, mais 15 pour 142 verges n'étaient pas assez... On lève notre café bien haut à Coach Touchette et à la D-Line ce matin...

Compte-rendu de Michel Marois de La Presse (ne vous y fiez pas trop)

Celui de RDS, un peu mieux, mais bof... et voilà CKAC.

Le meilleur est celui de Sébastien Lajoie de La Tribune.

Cours de Carabins 2010 - 101

Cours de Carabins 2010 - 101
Pour vous permettre de vous familiariser avec les nouveaux joueurs vêtus de Bleus en ce premier match de la saison, laissons-nous vous préparer avec les joueurs (que nous croyons) seront de nouveaux portes-étendards que vous apercevrez sur le terrain du CEPSUM pour une première fois...


À la défensive: 

#7 - David Ménard Un nouvel ailier défensif, hargneux qui va être intéressant à suivre, compte-tenu qu'il risque d'être testé par l'adversaire verdâtre.

#9 - Wandy Désir, un demi-défensif 2e année qui va voir beaucoup plus de terrain cette année.

#24 Antoine Pruneau - Un jeune DB fraichement gradué de Montmorency avec des qualités athlétiques de première classe.

#25 Tony Rayapin, un demi de coin Français, qui n'est plus une petite jeunesse (25 ans) et qui a un flair incontestable pour le ballon.

#44 Jean-Sébastien Martel, un rapide et physique secondeur qu'on verra assurément dans les US.

En offensive

#3 Jean-Christophe Morin-Phaneuf RV , un grand double nom composé que coach Santerre a bien aimé au camp.

#5 Olivier Dzomo, un 2e année issu de FX Garneau, petit, trapu, de bonnes mains, fera probablement quelques retours de bottés.

#66 Olivier Quevillon C, on suspecte que c'est lui qui va remettre les ballons à Alexandre Nadeau-Piuze, remplaçant tentant de remplacer le capitaine Stephane Turner.

#35 Rudy Williams, l'ex RB de Jonathan Collin à Champlain College, vous savez quoi crier s'il touche au ballon?

#80 François Leclerc RV, un 2e année qu'on avait vu à la fin de l'année... de bonnes mains.

#81 Maxime Fournier-Rioux, une verte recrue, ayant débuté son football au Cegep (Champlain-Lennox) de son coin de pays, il se retrouve à débuter son séjour universitaire contre l'équipe de sa ville natale.

#83 Guilllaume Robert RV, un 2e année qui n'avait joué qu'un match l'an dernier. A fait de beaux catches au camp. 

#88 Carl Florexil, un très rapide receveur de 2e année issu du programme des Cheetahs de Vanier

Petites remarques sur le match :

La météo semble tout de même acceptable, 60% de pluie, mais seulement 1mm.

Surveillez l'affrontement entre le diminutif #6 Jean-Gardy Clermont DB et le grand #85 Simon Charbonneau-Campeau RV, c'était passionnant à suivre à Sherby l'an dernier.

Notre #14 Nicolas Guimond LB sur les unités spéciales, il peut changer l'allure d'un match avec un  retentissant plaqué...

Le nombre de points marqués par les Bleus ce soir sera un indicateur important de la saison à venir, le break even point number pour nous est de 24.

Dernière heure: Il semble que l'appel de coach Santerre pour lutter contre les forces de Sauron a été entendu par un autre membre de la communauté de l'anneau. Après le retour de Jonathan Pierre-Étienne, un autre joueur expérimenté à grands pieds enfilera ses cleats après son chandail Bleu pour venir défendre la terre du CEPSUM... Allez les Bleus!!!!!!

mardi 31 août 2010

Match #1: La bataille des Roux

Comme vous le savez surement maintenant, jeudi 19:00 s’affronteront les Carabins de l’Université de Montréal (les bons) et les Verts et Or de l’Université de Sherbrooke (aussi connu sous le sobriquet des Renardeaux Estriens) avec leurs quarts-arrières Roux, respectivement, dans le camp des Bleus Alexandre « cool hand » Nadeau-Piuze et Jean-Phillipe Shoiry dans le camp des Verts.

Les deux équipes se ressemblent beaucoup, ayant toutes deux perdu un leader offensif dominant au dernier repêchage de la CFL, le quart Marc-O Brouillette dans le camp des Carabins, et le meilleur porteur de ballon SIC en 2009, Pascal Fils du côté du Vert & Or.

La différence entre les 2 équipes?? Les Carabins sont une équipe très jeune, et jusqu’à preuve du contraire, ce sera une des plus jeunes (et inexpérimentée) de l’histoire des Bleus qui foulera le nouveau tapis synthétique du CEPSUM. Cette équipe, leur quart-arrière et leur défensive devrait s’apprécier au fil des matches, si elle peut être ménagée par les blessures.

Les représentants de la ville où il vaut mieux ne pas être un poseur de tapis, quant à eux, ont une belle moyenne d’âge, mais leurs 2 recrutements successifs « ordinaires » de 2009 et 2010 risquent de leur poser problème advenant des blessures à n’importe lequel de leurs partants au fur et à mesure que la saison progressera.

On rappelle que J-P Shoiry était le quart de coach Santerre au Vieux-Montréal, qu’il vient de la région métropolitaine et qu’il voudra venger l’honneur de son équipe qui fut éliminée des séries par ces mêmes Carabins au dernier match de la saison régulière. Il a déclaré vouloir revenir pour une 5e année pour faire ce que Danny Brannagan a fait avec Queen’s (celui-ci se méritant une position sur l’équipe de pratique des Argos de Toronto). Pour ce faire, il devra exceller, avec régularité, et ce, à domicile ou sur la route, ce qu’il n’a pu faire jusqu'à maintenant dans sa carrière.

Il peut compter sur l’appui d’une bonne solide défensive, spécialement avec une brigade de secondeurs composant l’élite de la LFUQ, soit les Kevin Régimbald, Filipe Fonseca et Vincent Auger. La ligne défensive est solide, mais il y a quelques doutes au niveau de la tertiaire avec la perte de L. Kashindi (CFL) et quelques transférés, dont Nicolas Larrieux avec les Carabins.

On croit qu’avec son front défensif, spécialement aux postes de DT,  et l’inexpérience des porteurs de ballon de Sherby (personne ne sait encore qui va prendre les portées), le  coordonnateur défensif Touchette devrait blitzer régulièrement pour empêcher le grand J-P Shoiry de prendre ses marques et ainsi pouvoir lancer avec aisance à ses receveurs, spécialement l’autre grand, Jonathan Simon Charbonneau-Campeau qui fait habituellement beaucoup de dommage lorsqu’il nous affronte.

Donc Sherbrooke devrait utiliser passablement le jeu aérien et les Carabins, au contraire se concentreront au sol. On s’attend à ce que Rotrand Sené #8 soit particulièrement brillant, mais il aura besoin d’aide d’Olivier Renière #27 ou même de Rudy Williams #35 pour lui permettre de souffler et d’avoir des réserves pour le reste de la saison. Le nouveau quart-arrière Alexandre Nadeau-Piuze est un quart qui base son jeu sur le timing et d’exécution, affichant habituellement un haut pourcentage de passes complétées. Il sera intéressant de voir la latitude que le CO offensif des Carabins Pat Gregory lui accordera, par le nombre de passes profondes tentées.

La défensive des Carabins est vraiment imprévisible due aux nombreux changements l’ayant secouée dans les 9 derniers mois. Avec l’annonce du retour de Jon Pierre-Étienne #97, celui-ci vient stabiliser une ligne défensive qui en avait bien besoin. Au poste de secondeurs, de nombreuses blessures ont secoué plusieurs joueurs au cours du camp, nous laissant dans l’inconnu quant aux titulaires de ces postes. La tertiaire, bien que très renouvelée pourrait nous apporter plusieurs agréables surprises. Les joueurs que nous avons vus au camp d’entrainement ressemblaient à des piranhas lorsqu’un ballon était dans les airs… On aura plusieurs réponses au lendemain du match… et nul doute que les instructeurs adverses ont hâte de voir les films pour se faire une idée du visage des Carabins 2010.

Comme il arrive souvent dans ce type de match, il est fort possible que le match se joue sur les unités spéciales et/ ou les revirements et/ou punitions. Les deux équipes ont de bonnes US, mais on se doit de donner l’avantage aux Carabins avec Frank Bruno (gonflé à bloc) et le botteur PP Gélinas qui est habituellement plus précis (placements) et plus long (dégagement) que son pote, le Drummondvillois William Dion. Quant aux punitions, si les Carabins veulent moindrement performer en 2010, ils devront être disciplinés comme jamais pour demeurer compétitifs.

Ce qui on croit fera basculer le match, est le fait que Sherby a beaucoup de difficulté sur les terrains adverses, n’ayant remportée aucun match en territoire ennemi l’an dernier, bien qu’en ayant disputé quelques-uns de serrés. Une très bonne foule jeune et enthousiaste est attendue au match jeudi soir et risque de créer une envoûtante et intimidante atmosphère pour les verdâtres adversaires de ses Bleus chéris. Coach Bolduc du Vert & Or, croit quant à lui, qu'un plus grand opportunisme dans la red zone, est nécessaire pour que ses troupiers puissent (enfin?) passer à l'autre niveau...

Nous allons préparer un dernier billet jeudi matin pour vous familiariser avec les numéros/joueurs à suivre lors de cette cuvée sérieusement renouvelée des Bleus 2010.

Pas de Rouge, de Vert ou de Mauve pour ces partisans...

Découvrez en un peu plus sur ces fidèles partisans des Carabins, notamment notre Bert à la voix de stentor, qui en profite pour nous ploguer impunément (et on l'en remercie):
 
Bertrand Desjardins s'élance sur le terrain du CEPSUM avec un ballon de football sous le bras. Il cherche quelqu'un à qui faire la passe. Ne voyant aucun coéquipier à découvert, il s'en défait d'un botté. Non, il n'est pas une nouvelle recrue des Carabins, mais plutôt professeur de démographie. Bien qu'il ne puisse aider l'équipe sur le terrain, il l'encouragera du mieux qu'il pourra depuis les gradins. Il est un grand partisan des Bleus, comme plusieurs autres employés de l'Université.
Pour quatre grands amateurs de football rencontrés au stade du CEPSUM la semaine dernière, la nouvelle saison s'annonce enthousiasmante. Ils sont fiers d'appuyer leur équipe. «Les matchs créent un effet rassembleur, dit Alain Sauvageau, trésorier à la Direction des finances, qui suit l'équipe depuis ses débuts, en 2002. Cela développe le sentiment d'appartenance sur notre campus.»

Pour le photographe, ces détenteurs de multiples abonnements avaient revêtu leurs plus beaux atours, aux couleurs de leurs favoris. Jeffrey Talpis, professeur à la Faculté de droit, arborait fièrement un chandail orné d'une photo de son chien habillé d'un foulard des Carabins. Le professeur donne un cours sur les successions. Sous la photo du chien, on pouvait lire qu'il était son légataire.

Tous portaient évidemment du bleu. N'allez pas leur demander s'ils portent du rouge à l'occasion. Ils vous regarderont comme si vous veniez de les insulter. Certains ont néanmoins plus d'articles promotionnels que d'autres. Alain Sauvageau, par exemple, doit posséder l'une des plus grandes collections de produits dérivés des Bleus. Il en étale une partie sur la table: tasse, foulard, chandail, coussin et autres. «Je n'ai pas apporté ma douzaine de casquettes», précise-t-il.

Même si le football fait vibrer davantage leur fibre partisane, d'autres sports les attirent à l'occasion. «J'aime bien le football, affirme Alain Courchesne, directeur du Service d'impression, mais le volleyball est très spectaculaire aussi.»

Suivre l'équipe partout
Que ce soit au CEPSUM ou ailleurs, il est toujours possible d'encourager les Carabins. Plusieurs sont allés à Sherbrooke l'an dernier. «On s'est payé notre tête, mais gentiment», souligne M. Sauvageau en se remémorant cette défaite sans conséquence des Bleus.

Dès que l'horaire de la ligue est divulgué, les partisans essaient d'établir leur agenda en conséquence, mais ce n'est pas toujours chose facile. On ne peut pas trouver un compromis à chaque occasion.
Cette année, Jeffrey Talpis a été invité à un colloque d'une semaine à Marrakech, mais il a décliné l'invitation. La raison? Les Carabins jouent à l'Université Bishop's au cours de ce weekend et il n'était pas question de manquer ce rendez-vous. D'ailleurs, même s'il doit se rendre à l'étranger, il parvient souvent à rester en contact avec l'équipe par le Web.

Mais parfois il faut choisir le voyage. La saison dernière, Bertrand Desjardins devait assister à un congrès au Maroc qui ne se tient que tous les quatre ans. À son grand désarroi, les Carabins recevaient le Rouge et Or au moment où il marchait dans le désert. «Dès que j'ai retrouvé le signal sur mon cellulaire, raconte-t-il, la première chose que j'ai reçue, c'était un message texte de ma fille pour me dire qu'on avait battu Laval. J'étais fou de joie! » Benoit Mongeon, coordonnateur des communications auprès des Carabins, lui a fourni un DVD de la rencontre pour qu'il puisse savourer cette grande victoire. «Je le regarde encore de temps en temps», ajoute fièrement le professeur de démographie.

En septembre, Jeffrey Talpis espère se rendre à Antigonish, en Nouvelle-Écosse, pour y voir les Carabins affronter les X-Men de l'Université Saint-François-Xavier. «Il y a quelques années, j'ai même pris un billet d'avion pour un vol nolisé avec les animateurs de CKAC pour aller à l'Université St. Mary's», relate-t-il.
Une tradition qui perdure Pour ces partisans traditionalistes, il n'y a rien de mieux qu'assister à un match de football en famille par un beau samedi après-midi. Pour eux, samedi rime avec tailgate, hotdogs et football depuis bien avant le retour des Carabins. «J'allais déjà les voir dans les années 60 et 70, se rappelle Bertrand Desjardins. On jouait alors contre des équipes de l'Ontario.»
Les quatre passionnés évoquent de bons souvenirs. «Je revois l'ancien joueur Yves Bériault, dit M. Desjardins avec un enthousiasme contagieux, sur un retour de botté contre l'Université Concordia, tourner sur lui-même et traverser le terrain jusque dans la zone des buts. C'était notre première victoire significative. Je me suis dit à ce moment-là qu'on était rentrés dans les grandes ligues.» Et tous s'entendent pour dire que, lorsque les Carabins avaient obtenu une fiche parfaite durant la saison 2004 avec huit victoires, «c'était l'année

Même si la majorité des matchs des Carabins se joueront en soirée cette saison, ces partisans seront tout de même au rendez-vous. Et il n'est pas question de manquer une rencontre, à moins que ce soit pour aller en voir une autre aux États-Unis durant la fin de semaine du 24 septembre, comme dans le cas de Jeffrey Talpis. «Tu vas manquer le match contre l'Université McGill!» s'exclame Bertrand Desjardins, qui connait le programme des Bleus par cœur.
En faire plus pour son équipe
Être présent au stade n'est pas toujours suffisant. Il faut parfois faire souffrir ses cordes vocales. «Je suis très gueulard, admet Bertrand Desjardins. Au cours d'un match à Concordia, j'étais assis près de la cabine des animateurs de radio et l'on m'entendait presque plus qu'eux sur les ondes!»

Pour sa part, Jeffrey Talpis peut être appelé, au sein de la Faculté de droit, à jouer un rôle dans le recrutement. «Dès qu'un joueur qui veut étudier en droit souhaite venir à l'UdeM, dit l'entraineur-chef Marc Santerre, on le fait rencontrer Jeffrey pour qu'il lui présente le programme. En plus d'enseigner, il est un grand amateur de football.» Le professeur, qui consacre chaque samedi à son sport favori, va même voir des parties des rangs collégiaux pour observer et discuter avec des joueurs de talent.

Préparatifs pour le premier match
Même si les partisans ont tous reçus leurs billets pour la saison à venir, il en reste toujours à vendre. Les casquettes sont prêtes à être portées et les coussins prêts à servir. «Il en faut un, coussin, avec les bancs durs du stade», lance Alain Courchesne à la blague.

Avant de conclure, Bertrand Desjardins, qui collabore au blogue www.allezlesbleus.ca, créé par des partisans des Carabins, sort l'horaire du camp d'entrainement de football de ses poches et se tourne vers le coordonnateur des communications. «Benoit, c'est à quelle heure exactement que les gars sautent sur le terrain?» Oui, ces partisans tatoués viennent même aux entrainements.
Tous sont d'accord pour dire que le stade du CEPSUM devrait être plein à chaque match. «J'aime mieux l'ambiance ici qu'aux rencontres des Alouettes, mentionne Alain Sauvageau. Les gens encouragent leur équipe davantage au CEPSUM. C'est le meilleur spectacle de football à Montréal.»

«J'ai remarqué qu'il y a de plus en plus d'étudiants qui viennent aux matchs, ce qui est une excellente nouvelle», poursuit Alain Courchesne.

Mégafête de la rentrée
Ces employés de l'UdeM ont hâte de partager leur passion avec de nouveaux partisans. Cela commence dès ce jeudi 2 septembre avec la présentation du match d'ouverture de la saison 2010, alors que les Carabins accueilleront le Vert et Or de l'Université de Sherbrooke à 19 h.

Bert est connu de tous les partisans aux confluents des sections 3 et 5 par sa voix tonitruante qui entame le désormais incontournable et inspirant : 1-2-3 Premierrrrr essai CA-RA-BINS!!!


Lien original (où l'on a fait du copier-coller sans vergogne) : http://www.nouvelles.umontreal.ca/sports/football/20100830-des-partisans-des-carabins-devoilent-leurs-secrets.html 

Photo de Mathieu Dauphinais (un ex de Versus-Québec recruté par coach Mongeon) avec dans l'ordre: Jeffrey Talpis, Alain Sauvageau, Bertrand Desjardins et Alain Courchesne.

lundi 30 août 2010

Buckle up, let's go (bis)



Première visite sur allezlesbleus.ca?

Bienvenue…

Nous sommes Deux Fans (le père et le fils) et sommes des partisans de longue date des Carabins, mais également du football universitaire en général. Nous rédigeons 3-4 billets par semaine principalement sur les Carabins, mais également tout ce qui entoure le football universitaire québécois et ce qui peut intéresser les fans (tel que le tailgate). Étant donné que la couverture du football universitaire est très mince dans la région montréalaise, nous sommes l’endroit pour s’abreuver d’information sur nos Bleus et leurs rivaux.

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Nous re-publions ce billet parce que notre lectorat a triplé depuis l'an dernier et également parce qu'il est un de nos favoris et qu'il est le billet idéal pour débuter une saison de football

Avec le camp d'entrainement qui se termine, on se permet de ressortir un texte qui avait paru dans la revue IForum de l'UdM. Bien que datant de 5 ans, et traitant de la saison inaugurale des Carabins en 2002, il possède encore toute sa pertinence. Il est le texte que nous avons croisé qui décrit le mieux la réalité culturelle quotidienne des joueurs des Carabins. En effet, seuls les Carabins sont confrontés à une telle diversité culturelle parmi les équipes de la LFUQ. Et ironiquement, comme il arrive souvent avec les Carabins, cette expérience est relatée par un étudiant provenant de Québec: Vincent-Thomas Maher.


14 août 2002; je viens de me taper Québec-Montréal. Ma Géo-Métro tient le coup. Pour un gars qui commence l’université dans deux semaines, j’ai l’air relax. En fait, je suis stressé comme un puceau. À 19 h, j’irai au premier entraînement de l’histoire des Carabins. Je dépose mes affaires et mange un sandwich qu’il est déjà 17 h 30. Je dois y aller. Sur le chemin, je réalise que j’habite à cinq minutes du terrain. Heureuse constatation qui m’aide à canaliser ma nervosité.

Je suis en retard. Il y a beaucoup de bruit dans le vestiaire. Je tourne le coin. Je pénètre. Un petit groupe de joueurs en uniforme discutent; «grouille-toi, mec», me disent-ils pour la forme. J’exécute. Ils partent. Ils ne m’ont pas demandé mon nom. Des yeux, je cherche mon casier. Je le repère. Sur le chemin qui m’y mène, je sens qu’on m’observe. Je souris, j’ai l’air cool, mais je suis petit dans mes shorts. J’arrive à ma case. Mon voisin de gauche, Mangumgu Pati, a la carte d’Afrique pendue autour du cou. Il me salue, sans plus. Mon voisin de droite me fait peur. Il a l’air d’un vrai «thug»; 6 pieds 5, 250 lb, un foulard aux couleurs d’Haïti sur la tête et les écouteurs sur les oreilles. Je le salue, mais il ne me répond pas. Je n’insiste pas. Dans ce vestiaire, on parle français, anglais, franglais et créole. Je m’ennuie un peu de Québec. La minorité visible ici, c’est moi.

Les premières journées du camp sont dures. Je dois m’adapter, les autres aussi. Ça cogne fort au football universitaire. Chacun veut faire sa place. Il y a bousculade, escalade et intimidation. À la café, on sent vraiment le choc des cultures. C’est aussi simple que classique; les Noirs d’un bord, les Blancs de l’autre. Il y a des clans. Il paraît que c’est normal. Ce n’est pas ce que Jacques Dussault, l’entraîneur, semble croire. À la pratique suivante, il nous parlera, longtemps, du football mais aussi de la vie. Il s’adressera à de jeunes adultes qui, apprenant ce qu’est la différence, ont du mal à voir par delà les apparences. Il a compris ça, Jacques. C’est pourquoi il nous obligera à manger ensemble, en équipe. Je sais maintenant que l’emplacement de mon casier n’a rien d’aléatoire. Au souper suivant, on mange ensemble. Cela se passe bien, de mieux en mieux et, sur le terrain, on le sent. Je m’ennuie moins de Québec maintenant.

20 octobre 2002; dernière pratique de la saison. Je me sens nostalgique. L’année prochaine, certains ne reviendront pas. Dans un coin, Fritznel Casaneuve et Rodney Pierre taquinent les gars de Saint-Georges de Beauce sur leur accent d’habitant. Tout de suite, Samuel, un gaillard de 6 pieds 2, du Lac-Saint-Jean, défend ses compères des régions, en créole, oui monsieur! Les Haïtiens sont trop crampés pour répliquer. Ils rient fort, les Haïtiens. Ils vont me manquer. Greg, mon voisin de 6 pieds 4, 250 lb, va me manquer aussi. Il faisait du bon riz haïtien, Greg. Je suis sûr qu’il aurait aimé Québec.

21 octobre 2002; dernier match. Un genou au sol, main dans la main, nous attendons tous que Jacques nous fasse son speech. Il y a quelque chose de fort entre nous. De par nos différences, nous formons une équipe solide. Comme quoi, lorsqu’on partage un objectif commun, on en arrive à s’accepter, à s’apprivoiser, à se comprendre et parfois même à s’aimer. Saison difficile; 0 victoire et 7 défaites. Personne ne veut en perdre une huitième, mais peu importe, la vraie victoire est déjà remportée. Personne n’en parlera, mais tout le monde le sait. Je le sais. Je regarde Mangumgu Pati dans les yeux et je sais qu’il le sait. Les gars de la Beauce le savent. Ousmane Koly, Fritznel et Sanchez le savent. Les gars du Lac le savent, Greg aussi. Jacques nous regarde, tous. Il nous aime, Jacques. Aujourd’hui il n’y a qu’une couleur qui signifie quelque chose pour nous tous. Cette couleur, c’est le Bleu des Carabins de l’Université de Montréal. Jacques est heureux, nous aussi, «Buckle up. Let’s go», dit-il. Et ce fut un bon match...


Vincent-Thomas Maher, un étudiant en communication, l'a soumis à un concours portant sur les relations interculturelles au Québec.  Les juges, des membres de la Commission canadienne des droits de la personne, lui ont accordé le premier prix.



Avec le passage du temps les instructeurs et les prénoms ont changé, on parle dorénavant de Marc Santerre et de Djems, Rotrand, Rudy, Zachary et Nadis, mais également d’Alexandre, de Mathieu, de Jean-Christophe (ça prenait bien un prénom composé) et de Olivier, cependant la trame de fond demeure la même...



Kick-off inaugural de la saison 2010 par Pierre-Paul, jeudi 2 septembre @19:00, 3 heures plus tôt pour le tailgate.


Photo de l'édition originale des Carabins 2002 - gracieuseté de l'Université de Montréal

dimanche 29 août 2010

Top 10 UFRC des Deux Fans

Si ça intéresse quelqu'un, voici notre top 10 que nous avons soumis à l'UFRC. La compilation devrait être rendue publique aujourd'hui ou mardi.

1. Laval
2. Calgary
3. Saskatchewan
4. Wilfrid Laurier
5. Carabins UdM
6. ConU
7. McMaster
8.Alberta
9. Sherbrooke
10. SMU

On a hésité longuement entre Sherby et les Gaiters, on croit que Sherby possède une meilleure équipe, mais dans un affrontement direct entre les deux hors du stade gazonné de Sherby, on ne parierait pas sur Sherby

On ne voit pas Ottawa dans le portrait...





Entrevue fin de camp d'entrainement du coach Santerre

Entrevue fin de camp d'entrainement du coach Santerre
L'entrevue avec Marc Bryson (un Sherbyen) et Bruno Heppell s'écoute ici...

Deux grosses révélations:
  • Cette année, compte tenu du camp d'Alex Nadeau-Piuze, Marc-O aurait peut-être débuté à la défensive (secondeur du côté large ou maraudeur)...
  • Commentant la situation chez les blessés de l'équipe, il emploie l'épithète: "C'est l'enfer", de notre habituel modéré d'avocat d'entraineur, c'est quand même fort...

La #fail de l'année (à date) : quand Bruno Heppell parle de notre profondeur au poste de receveurs... on ne l'a pas vu souvent au camp cette année notre ambassadeur pour affirmer cela... ou Bruno, lit plus régulièrement le blogue...

Merci à bebehabs qui a sonné notre cloche sur Twitter pour nous faire syntoniser CKAC en enfilant nos runnings shoes de jogging...