mardi 31 août 2010

Match #1: La bataille des Roux

Comme vous le savez surement maintenant, jeudi 19:00 s’affronteront les Carabins de l’Université de Montréal (les bons) et les Verts et Or de l’Université de Sherbrooke (aussi connu sous le sobriquet des Renardeaux Estriens) avec leurs quarts-arrières Roux, respectivement, dans le camp des Bleus Alexandre « cool hand » Nadeau-Piuze et Jean-Phillipe Shoiry dans le camp des Verts.

Les deux équipes se ressemblent beaucoup, ayant toutes deux perdu un leader offensif dominant au dernier repêchage de la CFL, le quart Marc-O Brouillette dans le camp des Carabins, et le meilleur porteur de ballon SIC en 2009, Pascal Fils du côté du Vert & Or.

La différence entre les 2 équipes?? Les Carabins sont une équipe très jeune, et jusqu’à preuve du contraire, ce sera une des plus jeunes (et inexpérimentée) de l’histoire des Bleus qui foulera le nouveau tapis synthétique du CEPSUM. Cette équipe, leur quart-arrière et leur défensive devrait s’apprécier au fil des matches, si elle peut être ménagée par les blessures.

Les représentants de la ville où il vaut mieux ne pas être un poseur de tapis, quant à eux, ont une belle moyenne d’âge, mais leurs 2 recrutements successifs « ordinaires » de 2009 et 2010 risquent de leur poser problème advenant des blessures à n’importe lequel de leurs partants au fur et à mesure que la saison progressera.

On rappelle que J-P Shoiry était le quart de coach Santerre au Vieux-Montréal, qu’il vient de la région métropolitaine et qu’il voudra venger l’honneur de son équipe qui fut éliminée des séries par ces mêmes Carabins au dernier match de la saison régulière. Il a déclaré vouloir revenir pour une 5e année pour faire ce que Danny Brannagan a fait avec Queen’s (celui-ci se méritant une position sur l’équipe de pratique des Argos de Toronto). Pour ce faire, il devra exceller, avec régularité, et ce, à domicile ou sur la route, ce qu’il n’a pu faire jusqu'à maintenant dans sa carrière.

Il peut compter sur l’appui d’une bonne solide défensive, spécialement avec une brigade de secondeurs composant l’élite de la LFUQ, soit les Kevin Régimbald, Filipe Fonseca et Vincent Auger. La ligne défensive est solide, mais il y a quelques doutes au niveau de la tertiaire avec la perte de L. Kashindi (CFL) et quelques transférés, dont Nicolas Larrieux avec les Carabins.

On croit qu’avec son front défensif, spécialement aux postes de DT,  et l’inexpérience des porteurs de ballon de Sherby (personne ne sait encore qui va prendre les portées), le  coordonnateur défensif Touchette devrait blitzer régulièrement pour empêcher le grand J-P Shoiry de prendre ses marques et ainsi pouvoir lancer avec aisance à ses receveurs, spécialement l’autre grand, Jonathan Simon Charbonneau-Campeau qui fait habituellement beaucoup de dommage lorsqu’il nous affronte.

Donc Sherbrooke devrait utiliser passablement le jeu aérien et les Carabins, au contraire se concentreront au sol. On s’attend à ce que Rotrand Sené #8 soit particulièrement brillant, mais il aura besoin d’aide d’Olivier Renière #27 ou même de Rudy Williams #35 pour lui permettre de souffler et d’avoir des réserves pour le reste de la saison. Le nouveau quart-arrière Alexandre Nadeau-Piuze est un quart qui base son jeu sur le timing et d’exécution, affichant habituellement un haut pourcentage de passes complétées. Il sera intéressant de voir la latitude que le CO offensif des Carabins Pat Gregory lui accordera, par le nombre de passes profondes tentées.

La défensive des Carabins est vraiment imprévisible due aux nombreux changements l’ayant secouée dans les 9 derniers mois. Avec l’annonce du retour de Jon Pierre-Étienne #97, celui-ci vient stabiliser une ligne défensive qui en avait bien besoin. Au poste de secondeurs, de nombreuses blessures ont secoué plusieurs joueurs au cours du camp, nous laissant dans l’inconnu quant aux titulaires de ces postes. La tertiaire, bien que très renouvelée pourrait nous apporter plusieurs agréables surprises. Les joueurs que nous avons vus au camp d’entrainement ressemblaient à des piranhas lorsqu’un ballon était dans les airs… On aura plusieurs réponses au lendemain du match… et nul doute que les instructeurs adverses ont hâte de voir les films pour se faire une idée du visage des Carabins 2010.

Comme il arrive souvent dans ce type de match, il est fort possible que le match se joue sur les unités spéciales et/ ou les revirements et/ou punitions. Les deux équipes ont de bonnes US, mais on se doit de donner l’avantage aux Carabins avec Frank Bruno (gonflé à bloc) et le botteur PP Gélinas qui est habituellement plus précis (placements) et plus long (dégagement) que son pote, le Drummondvillois William Dion. Quant aux punitions, si les Carabins veulent moindrement performer en 2010, ils devront être disciplinés comme jamais pour demeurer compétitifs.

Ce qui on croit fera basculer le match, est le fait que Sherby a beaucoup de difficulté sur les terrains adverses, n’ayant remportée aucun match en territoire ennemi l’an dernier, bien qu’en ayant disputé quelques-uns de serrés. Une très bonne foule jeune et enthousiaste est attendue au match jeudi soir et risque de créer une envoûtante et intimidante atmosphère pour les verdâtres adversaires de ses Bleus chéris. Coach Bolduc du Vert & Or, croit quant à lui, qu'un plus grand opportunisme dans la red zone, est nécessaire pour que ses troupiers puissent (enfin?) passer à l'autre niveau...

Nous allons préparer un dernier billet jeudi matin pour vous familiariser avec les numéros/joueurs à suivre lors de cette cuvée sérieusement renouvelée des Bleus 2010.

Pas de Rouge, de Vert ou de Mauve pour ces partisans...

Découvrez en un peu plus sur ces fidèles partisans des Carabins, notamment notre Bert à la voix de stentor, qui en profite pour nous ploguer impunément (et on l'en remercie):
 
Bertrand Desjardins s'élance sur le terrain du CEPSUM avec un ballon de football sous le bras. Il cherche quelqu'un à qui faire la passe. Ne voyant aucun coéquipier à découvert, il s'en défait d'un botté. Non, il n'est pas une nouvelle recrue des Carabins, mais plutôt professeur de démographie. Bien qu'il ne puisse aider l'équipe sur le terrain, il l'encouragera du mieux qu'il pourra depuis les gradins. Il est un grand partisan des Bleus, comme plusieurs autres employés de l'Université.
Pour quatre grands amateurs de football rencontrés au stade du CEPSUM la semaine dernière, la nouvelle saison s'annonce enthousiasmante. Ils sont fiers d'appuyer leur équipe. «Les matchs créent un effet rassembleur, dit Alain Sauvageau, trésorier à la Direction des finances, qui suit l'équipe depuis ses débuts, en 2002. Cela développe le sentiment d'appartenance sur notre campus.»

Pour le photographe, ces détenteurs de multiples abonnements avaient revêtu leurs plus beaux atours, aux couleurs de leurs favoris. Jeffrey Talpis, professeur à la Faculté de droit, arborait fièrement un chandail orné d'une photo de son chien habillé d'un foulard des Carabins. Le professeur donne un cours sur les successions. Sous la photo du chien, on pouvait lire qu'il était son légataire.

Tous portaient évidemment du bleu. N'allez pas leur demander s'ils portent du rouge à l'occasion. Ils vous regarderont comme si vous veniez de les insulter. Certains ont néanmoins plus d'articles promotionnels que d'autres. Alain Sauvageau, par exemple, doit posséder l'une des plus grandes collections de produits dérivés des Bleus. Il en étale une partie sur la table: tasse, foulard, chandail, coussin et autres. «Je n'ai pas apporté ma douzaine de casquettes», précise-t-il.

Même si le football fait vibrer davantage leur fibre partisane, d'autres sports les attirent à l'occasion. «J'aime bien le football, affirme Alain Courchesne, directeur du Service d'impression, mais le volleyball est très spectaculaire aussi.»

Suivre l'équipe partout
Que ce soit au CEPSUM ou ailleurs, il est toujours possible d'encourager les Carabins. Plusieurs sont allés à Sherbrooke l'an dernier. «On s'est payé notre tête, mais gentiment», souligne M. Sauvageau en se remémorant cette défaite sans conséquence des Bleus.

Dès que l'horaire de la ligue est divulgué, les partisans essaient d'établir leur agenda en conséquence, mais ce n'est pas toujours chose facile. On ne peut pas trouver un compromis à chaque occasion.
Cette année, Jeffrey Talpis a été invité à un colloque d'une semaine à Marrakech, mais il a décliné l'invitation. La raison? Les Carabins jouent à l'Université Bishop's au cours de ce weekend et il n'était pas question de manquer ce rendez-vous. D'ailleurs, même s'il doit se rendre à l'étranger, il parvient souvent à rester en contact avec l'équipe par le Web.

Mais parfois il faut choisir le voyage. La saison dernière, Bertrand Desjardins devait assister à un congrès au Maroc qui ne se tient que tous les quatre ans. À son grand désarroi, les Carabins recevaient le Rouge et Or au moment où il marchait dans le désert. «Dès que j'ai retrouvé le signal sur mon cellulaire, raconte-t-il, la première chose que j'ai reçue, c'était un message texte de ma fille pour me dire qu'on avait battu Laval. J'étais fou de joie! » Benoit Mongeon, coordonnateur des communications auprès des Carabins, lui a fourni un DVD de la rencontre pour qu'il puisse savourer cette grande victoire. «Je le regarde encore de temps en temps», ajoute fièrement le professeur de démographie.

En septembre, Jeffrey Talpis espère se rendre à Antigonish, en Nouvelle-Écosse, pour y voir les Carabins affronter les X-Men de l'Université Saint-François-Xavier. «Il y a quelques années, j'ai même pris un billet d'avion pour un vol nolisé avec les animateurs de CKAC pour aller à l'Université St. Mary's», relate-t-il.
Une tradition qui perdure Pour ces partisans traditionalistes, il n'y a rien de mieux qu'assister à un match de football en famille par un beau samedi après-midi. Pour eux, samedi rime avec tailgate, hotdogs et football depuis bien avant le retour des Carabins. «J'allais déjà les voir dans les années 60 et 70, se rappelle Bertrand Desjardins. On jouait alors contre des équipes de l'Ontario.»
Les quatre passionnés évoquent de bons souvenirs. «Je revois l'ancien joueur Yves Bériault, dit M. Desjardins avec un enthousiasme contagieux, sur un retour de botté contre l'Université Concordia, tourner sur lui-même et traverser le terrain jusque dans la zone des buts. C'était notre première victoire significative. Je me suis dit à ce moment-là qu'on était rentrés dans les grandes ligues.» Et tous s'entendent pour dire que, lorsque les Carabins avaient obtenu une fiche parfaite durant la saison 2004 avec huit victoires, «c'était l'année

Même si la majorité des matchs des Carabins se joueront en soirée cette saison, ces partisans seront tout de même au rendez-vous. Et il n'est pas question de manquer une rencontre, à moins que ce soit pour aller en voir une autre aux États-Unis durant la fin de semaine du 24 septembre, comme dans le cas de Jeffrey Talpis. «Tu vas manquer le match contre l'Université McGill!» s'exclame Bertrand Desjardins, qui connait le programme des Bleus par cœur.
En faire plus pour son équipe
Être présent au stade n'est pas toujours suffisant. Il faut parfois faire souffrir ses cordes vocales. «Je suis très gueulard, admet Bertrand Desjardins. Au cours d'un match à Concordia, j'étais assis près de la cabine des animateurs de radio et l'on m'entendait presque plus qu'eux sur les ondes!»

Pour sa part, Jeffrey Talpis peut être appelé, au sein de la Faculté de droit, à jouer un rôle dans le recrutement. «Dès qu'un joueur qui veut étudier en droit souhaite venir à l'UdeM, dit l'entraineur-chef Marc Santerre, on le fait rencontrer Jeffrey pour qu'il lui présente le programme. En plus d'enseigner, il est un grand amateur de football.» Le professeur, qui consacre chaque samedi à son sport favori, va même voir des parties des rangs collégiaux pour observer et discuter avec des joueurs de talent.

Préparatifs pour le premier match
Même si les partisans ont tous reçus leurs billets pour la saison à venir, il en reste toujours à vendre. Les casquettes sont prêtes à être portées et les coussins prêts à servir. «Il en faut un, coussin, avec les bancs durs du stade», lance Alain Courchesne à la blague.

Avant de conclure, Bertrand Desjardins, qui collabore au blogue www.allezlesbleus.ca, créé par des partisans des Carabins, sort l'horaire du camp d'entrainement de football de ses poches et se tourne vers le coordonnateur des communications. «Benoit, c'est à quelle heure exactement que les gars sautent sur le terrain?» Oui, ces partisans tatoués viennent même aux entrainements.
Tous sont d'accord pour dire que le stade du CEPSUM devrait être plein à chaque match. «J'aime mieux l'ambiance ici qu'aux rencontres des Alouettes, mentionne Alain Sauvageau. Les gens encouragent leur équipe davantage au CEPSUM. C'est le meilleur spectacle de football à Montréal.»

«J'ai remarqué qu'il y a de plus en plus d'étudiants qui viennent aux matchs, ce qui est une excellente nouvelle», poursuit Alain Courchesne.

Mégafête de la rentrée
Ces employés de l'UdeM ont hâte de partager leur passion avec de nouveaux partisans. Cela commence dès ce jeudi 2 septembre avec la présentation du match d'ouverture de la saison 2010, alors que les Carabins accueilleront le Vert et Or de l'Université de Sherbrooke à 19 h.

Bert est connu de tous les partisans aux confluents des sections 3 et 5 par sa voix tonitruante qui entame le désormais incontournable et inspirant : 1-2-3 Premierrrrr essai CA-RA-BINS!!!


Lien original (où l'on a fait du copier-coller sans vergogne) : http://www.nouvelles.umontreal.ca/sports/football/20100830-des-partisans-des-carabins-devoilent-leurs-secrets.html 

Photo de Mathieu Dauphinais (un ex de Versus-Québec recruté par coach Mongeon) avec dans l'ordre: Jeffrey Talpis, Alain Sauvageau, Bertrand Desjardins et Alain Courchesne.

lundi 30 août 2010

Buckle up, let's go (bis)



Première visite sur allezlesbleus.ca?

Bienvenue…

Nous sommes Deux Fans (le père et le fils) et sommes des partisans de longue date des Carabins, mais également du football universitaire en général. Nous rédigeons 3-4 billets par semaine principalement sur les Carabins, mais également tout ce qui entoure le football universitaire québécois et ce qui peut intéresser les fans (tel que le tailgate). Étant donné que la couverture du football universitaire est très mince dans la région montréalaise, nous sommes l’endroit pour s’abreuver d’information sur nos Bleus et leurs rivaux.

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Nous re-publions ce billet parce que notre lectorat a triplé depuis l'an dernier et également parce qu'il est un de nos favoris et qu'il est le billet idéal pour débuter une saison de football

Avec le camp d'entrainement qui se termine, on se permet de ressortir un texte qui avait paru dans la revue IForum de l'UdM. Bien que datant de 5 ans, et traitant de la saison inaugurale des Carabins en 2002, il possède encore toute sa pertinence. Il est le texte que nous avons croisé qui décrit le mieux la réalité culturelle quotidienne des joueurs des Carabins. En effet, seuls les Carabins sont confrontés à une telle diversité culturelle parmi les équipes de la LFUQ. Et ironiquement, comme il arrive souvent avec les Carabins, cette expérience est relatée par un étudiant provenant de Québec: Vincent-Thomas Maher.


14 août 2002; je viens de me taper Québec-Montréal. Ma Géo-Métro tient le coup. Pour un gars qui commence l’université dans deux semaines, j’ai l’air relax. En fait, je suis stressé comme un puceau. À 19 h, j’irai au premier entraînement de l’histoire des Carabins. Je dépose mes affaires et mange un sandwich qu’il est déjà 17 h 30. Je dois y aller. Sur le chemin, je réalise que j’habite à cinq minutes du terrain. Heureuse constatation qui m’aide à canaliser ma nervosité.

Je suis en retard. Il y a beaucoup de bruit dans le vestiaire. Je tourne le coin. Je pénètre. Un petit groupe de joueurs en uniforme discutent; «grouille-toi, mec», me disent-ils pour la forme. J’exécute. Ils partent. Ils ne m’ont pas demandé mon nom. Des yeux, je cherche mon casier. Je le repère. Sur le chemin qui m’y mène, je sens qu’on m’observe. Je souris, j’ai l’air cool, mais je suis petit dans mes shorts. J’arrive à ma case. Mon voisin de gauche, Mangumgu Pati, a la carte d’Afrique pendue autour du cou. Il me salue, sans plus. Mon voisin de droite me fait peur. Il a l’air d’un vrai «thug»; 6 pieds 5, 250 lb, un foulard aux couleurs d’Haïti sur la tête et les écouteurs sur les oreilles. Je le salue, mais il ne me répond pas. Je n’insiste pas. Dans ce vestiaire, on parle français, anglais, franglais et créole. Je m’ennuie un peu de Québec. La minorité visible ici, c’est moi.

Les premières journées du camp sont dures. Je dois m’adapter, les autres aussi. Ça cogne fort au football universitaire. Chacun veut faire sa place. Il y a bousculade, escalade et intimidation. À la café, on sent vraiment le choc des cultures. C’est aussi simple que classique; les Noirs d’un bord, les Blancs de l’autre. Il y a des clans. Il paraît que c’est normal. Ce n’est pas ce que Jacques Dussault, l’entraîneur, semble croire. À la pratique suivante, il nous parlera, longtemps, du football mais aussi de la vie. Il s’adressera à de jeunes adultes qui, apprenant ce qu’est la différence, ont du mal à voir par delà les apparences. Il a compris ça, Jacques. C’est pourquoi il nous obligera à manger ensemble, en équipe. Je sais maintenant que l’emplacement de mon casier n’a rien d’aléatoire. Au souper suivant, on mange ensemble. Cela se passe bien, de mieux en mieux et, sur le terrain, on le sent. Je m’ennuie moins de Québec maintenant.

20 octobre 2002; dernière pratique de la saison. Je me sens nostalgique. L’année prochaine, certains ne reviendront pas. Dans un coin, Fritznel Casaneuve et Rodney Pierre taquinent les gars de Saint-Georges de Beauce sur leur accent d’habitant. Tout de suite, Samuel, un gaillard de 6 pieds 2, du Lac-Saint-Jean, défend ses compères des régions, en créole, oui monsieur! Les Haïtiens sont trop crampés pour répliquer. Ils rient fort, les Haïtiens. Ils vont me manquer. Greg, mon voisin de 6 pieds 4, 250 lb, va me manquer aussi. Il faisait du bon riz haïtien, Greg. Je suis sûr qu’il aurait aimé Québec.

21 octobre 2002; dernier match. Un genou au sol, main dans la main, nous attendons tous que Jacques nous fasse son speech. Il y a quelque chose de fort entre nous. De par nos différences, nous formons une équipe solide. Comme quoi, lorsqu’on partage un objectif commun, on en arrive à s’accepter, à s’apprivoiser, à se comprendre et parfois même à s’aimer. Saison difficile; 0 victoire et 7 défaites. Personne ne veut en perdre une huitième, mais peu importe, la vraie victoire est déjà remportée. Personne n’en parlera, mais tout le monde le sait. Je le sais. Je regarde Mangumgu Pati dans les yeux et je sais qu’il le sait. Les gars de la Beauce le savent. Ousmane Koly, Fritznel et Sanchez le savent. Les gars du Lac le savent, Greg aussi. Jacques nous regarde, tous. Il nous aime, Jacques. Aujourd’hui il n’y a qu’une couleur qui signifie quelque chose pour nous tous. Cette couleur, c’est le Bleu des Carabins de l’Université de Montréal. Jacques est heureux, nous aussi, «Buckle up. Let’s go», dit-il. Et ce fut un bon match...


Vincent-Thomas Maher, un étudiant en communication, l'a soumis à un concours portant sur les relations interculturelles au Québec.  Les juges, des membres de la Commission canadienne des droits de la personne, lui ont accordé le premier prix.



Avec le passage du temps les instructeurs et les prénoms ont changé, on parle dorénavant de Marc Santerre et de Djems, Rotrand, Rudy, Zachary et Nadis, mais également d’Alexandre, de Mathieu, de Jean-Christophe (ça prenait bien un prénom composé) et de Olivier, cependant la trame de fond demeure la même...



Kick-off inaugural de la saison 2010 par Pierre-Paul, jeudi 2 septembre @19:00, 3 heures plus tôt pour le tailgate.


Photo de l'édition originale des Carabins 2002 - gracieuseté de l'Université de Montréal

dimanche 29 août 2010

Top 10 UFRC des Deux Fans

Si ça intéresse quelqu'un, voici notre top 10 que nous avons soumis à l'UFRC. La compilation devrait être rendue publique aujourd'hui ou mardi.

1. Laval
2. Calgary
3. Saskatchewan
4. Wilfrid Laurier
5. Carabins UdM
6. ConU
7. McMaster
8.Alberta
9. Sherbrooke
10. SMU

On a hésité longuement entre Sherby et les Gaiters, on croit que Sherby possède une meilleure équipe, mais dans un affrontement direct entre les deux hors du stade gazonné de Sherby, on ne parierait pas sur Sherby

On ne voit pas Ottawa dans le portrait...





Entrevue fin de camp d'entrainement du coach Santerre

Entrevue fin de camp d'entrainement du coach Santerre
L'entrevue avec Marc Bryson (un Sherbyen) et Bruno Heppell s'écoute ici...

Deux grosses révélations:
  • Cette année, compte tenu du camp d'Alex Nadeau-Piuze, Marc-O aurait peut-être débuté à la défensive (secondeur du côté large ou maraudeur)...
  • Commentant la situation chez les blessés de l'équipe, il emploie l'épithète: "C'est l'enfer", de notre habituel modéré d'avocat d'entraineur, c'est quand même fort...

La #fail de l'année (à date) : quand Bruno Heppell parle de notre profondeur au poste de receveurs... on ne l'a pas vu souvent au camp cette année notre ambassadeur pour affirmer cela... ou Bruno, lit plus régulièrement le blogue...

Merci à bebehabs qui a sonné notre cloche sur Twitter pour nous faire syntoniser CKAC en enfilant nos runnings shoes de jogging...

Première incursion au collégial AAA

On a remis nous pantoufles de fans en retournant au CEPSUM hier assister au match d’ouverture de la saison entre les Cheetahs de Vanier et les Spartiates du Vieux-Montréal qui s’est conclu par la victoire des Cheetahs au compte de 31-22.

À notre première expérience au collégial AAA, il faisait beau, seulement les gradins du côté impairs étaient ouverts, il y avait de la bouffe, beaucoup de parents, de joueurs et d’ex-joueurs. À vue de nez, on dirait qu’il y avait un peu plus de partisans du Vieux que de Vanier.

Donc le match proprement dit, Vanier est vraiment fort, en attaque et en défensive. Le Vieux est également très solide en défensive, mais la O-line (dirigée par Jeff Morin-Roberge) éprouvait sa part de difficulté contre la D-line, appuyé également par les très gros secondeurs de Vanier. Le Vieux a donné 2 touchés provoqués par des manques de l’offensive.  Disons qu’il y avait une rotation permanente (même entre les jeux!) chez le QB du Vieux entre #8 Jérémie Cloutier et #10 Justin Bourgault qui nous semblait à tout le moins particulière. De chaque côté, il y avait quelques manques de synchronismes sur certains jeux, ça paraissait qu’on était en début de saison.

Chez Vanier, disons que le quatuor Jérémi (pas de E) Doyon-Roch (QB), Matthew Norzil (RB), Vincent Cléroux (RV) et le porteur de North Shore #26 (on a égaré notre roster, dohh) forment un irrésistible carré d’as qui risque de dominer le collégial AAA cette année.

Alors, notre ramassis de notes :

#12 Jay Roch (QB), a fait un premier quart très très hésitant, plusieurs passes wobblys, il semblait chercher son bras et un peu tout le monde sur le terrain. Puis à la fin du quart, il a couru une dizaine de verges au centre à la suite d’un jeu avorté, et ça a semblé le fouetter, car par la suite, la précision de ses passes et son rythme est redevenu similaire à celui qu’on s’attendait.  Ce n’était toutefois pas un grand match de sa part. On a bien aimé sa façon de ne pas paniquer quand ça n’allait pas bien et le fait qu’il accepte le sac et ne force pas le jeu quand il n’y a pas de jeu.

#4 Matthew Norzil (RV), le joueur du match chez les félins, quant à nous, c’est le receveur de l’année dans le AAA. Un vrai playmaker, rapide, difficile à plaquer, un genre de Frank Bruno en plus grand. Sur un jeu de passe latérale, il a brisé un plaqué au point de réception feinté 2 joueurs par la suite et battu de vitesse (il semble qu’il fasse son 40v. en 4.4) le reste de l’équipe du Vieux! Sur un autre jeu, même en s’en prenant à lui à 4, ils n’ont pas réussi à la faire tomber, pourtant il n’est pas très gros.

#31 Byron Perez-Archambault (MLB), est dans son monde lorsque le match débute, c’est vraiment le prototype parfait du middle LB, et courir au centre contre lui, n’est pas une sinécure. Après  avoir arrêté le porteur du Vieux sur un 2e et quelques verges, il faisait le « Hulk Hogan move » en grognant d’une façon telle que sa voix se faisait entendre au travers le CEPSUM.

Du côté du Vieux, le joueur du match a été sans hésiter, #11 Félix Faubert-Lussier ( le même que Footbec avait proclamé THE NEXT ONE en 2008). Jusqu’au début de la 2e demie il ne faisait que les bottés (qu’il réussissait brillamment), et un plaqué sur les US qui sauvera un touché certain, puis on s’est mis à l’utiliser et ce dernier saisissait tout ce qui était lancé dans sa direction, même s’il se retournait du mauvais côté. Il réussira donc ainsi, 2 passes de touché. Sur une série de jeux particulièrement remarquable, il capte de façon spectaculaire une longue passe pour un touché, se relève pour faire le converti, et s’en va faire le botté d’envoi (avec un vent « normal ») où il catapulte le ballon à 2 verges de la ligne de fond de but, où ses coéquipiers se chargèrent de faire le plaqué pour un point supplémentaire. Certains disent qu’ils l’ont vu vider les bacs à recyclage dans l’enceinte du stade par la suite, mais ça n’a pas été confirmé…

L’ailier défensif, #45 Mehdi Abdesmad du Vieux ne voyait pas autant d’action qu’il aurait aimé. On semblait prendre grand soin à éviter son côté. Il est grand (très grand, le plus grand joueur des 2 équipes), mince et rapide.  Il a réussi un beau sac et stoppé quelques courses « par derrière ».

Les maraudeurs de chaque côté #2 Anthony Coady du Vieux et  #3 Alexandre Lefebvre-Tardif de Vanier étaient littéralement partout sur le terrain, quasi à tous les jeux. Les deux ont réussi des interceptions (2 pour Lefebvre-Tardif) et une grande quantité de plaqués/assistance. L-T a même réussi un sac du quart !

Rappelons qu’également en lever de rideau, les GoGoGarneau l’ont emporté 45-36 sur Édouard-Montpetit dans un match plus serré qu’on ne l’aurait cru. Champlain-Lennoxville dans leurs verdoyants vallons estriens a dominé Momo au compte de 42-12.

Merci à Dom qui s'est finalement tiré de son lit pour nous expédier ses photos... Photo du haut de 2 des vedettes du collégial AAA Jérémi Doyon-Roch face à Mehdi Abdesmad. Photo dans le texte d'une réception de passe de touché de Félix Faubert-Lussier.

vendredi 27 août 2010

Un dîner sous la pluie...

Nous avons été du côté de la ruche de Loyola hier, afin d'apprécier la première demie de la partie hors concours entre ConU et Guelph pendant notre heure de dîner. Nous y avons rencontré Jacques L. et Ghislaine ainsi que Bert qui nous a rappelé son âge en nous entretenant du quart original des Carabins, un certain Albert Alfred Sicotte(?), qui aurait été une terreur dans la première(!) mouture des Carabins…  (ça vous en bouche un coin, hein?).

Alors voici le ramassis de notes suite à cette demie, qui s’est terminée au compte de 24-10. Rappelons que les équipes avaient leurs réguliers sur le terrain pendant toute la première demie :

  • ConU ne semble pas avoir de blessés, tous les joueurs que nous leur connaissons étaient en uniformes et jouaient.

  • Maudit qu'on apprécie le fait que les ConUnistes aient leurs noms inscrit au dos de leurs chandails.

  • La partie proprement dite semblait très wind dependent. Au premier quart (face au vent), les Piqueurs étaient incapables de générer une offensive quelconque, puis en seconde demie Robert Mackay lançait partout avec précision et force et a démoli la défensive des Ontariens. Il ne ventait pourtant pas à écorner les bœufs.

  • Mackay a bien paru au second quart, mais on s'aperçoit que Liam Mahoney est vraiment sa muse… On a évalué que le cerveau/champ de vision de Mackay a 34.8% de préoccupation constante par rapport à la position de Liam sur le terrain..

  • Le premier joueur qu’on a remarqué chez ConU est le gros Maurice Forbes, qui semble bien remis de son ACL. Nous avons statué que chacune de ses cuisses était large comme une roue de Prius 2007.

  • Il est jumelé avec Alexandre Turp (6-4, 330) et ensemble ils forment surement le plus imposant duo de DT de la LFUQ… S’ils demeurent en santé, ce duo Twin Towers sera un empêchement majeur contre les courses au centre, il va falloir que Rotrand les wild catise ou qu’on favorise la courte passe derrière eux…

  • Les Kyle Smith et Nicolas Arseneault-Hum ainsi que Nathan Primetime Taylor semblent en pleine forme et frappent solidement.

  • Le #5 Matt Donnely a fait la plupart des portées, reçu une couple de courtes passes, a marqué un touché sur une course breakaway et semblait très à l’aise avec une peau de cochon entre les mains.  On va assurément le voir beaucoup cette année. Avec Raoul Raul Thompson dans l'antichambre, les Piqueurs semblent bien équipés pour l'avenir à la position de porteur de ballon.

  • On a trouvé que les retourneurs des Stingers étaient beaucoup plus impressionnants que l’an dernier, Kris Robertson en tête (il a gagné 162 verges).

  • On a vu Sanchez-Deschamps battre son couvreur facilement de vitesse le forçant à prendre une punition d’interférence, et comme K. Robertson est plus rapide que S. Deschamps, on vous laisse imaginer que lorsqu’il réussit à tourner le coin en retour de botté, il gagne rapidement du terrain.

  • R. Parades n’est vraiment pas un botteur du calibre de PP Gélinas et de C. Milo, surprenant tout de même d’un coach qui a envoyé plusieurs botteurs dans la CFL, et qui connait plus que quiconque l’importance d’un bon botteur.

Le résumé de la partie qui s’est terminée au pointage 40-23 pour les Piqueurs avec le point de vue de Guelph par le Guelph Mercury News.

Le boxscore de la partie et un résumé du match sur Canada Chat Football .

Photo prise avec notre IPhone 4 (hehehe)

jeudi 26 août 2010

Le retour du #99

On ne vous parle pas de hockey ou de Wayne Gretzky, mais bien de football universitaire...

Et qui est le #99 le plus connu a avoir revêtu le Bleu uniforme?? L’ex-transféré de Rutgers, l’homme avec les plus grosses paluches de CIS en 2009, celui qui a des souliers grands comme les souliers de Patof, mais qui les remplit et on a nommé : DL Jonathan Pierre-Étienne.

En effet, ce dernier, après avoir fait le camp des Lions de C-B, s’est fait opéré à l’épaule l’an dernier. Il revient donc jouer sa 5e année d’éligibilité avec les Carabins, avec l’espoir d’être remarqué par une équipe de la CFL. Selon ce qu’on a entendu, il revient dans de très bonnes dispositions et veut terminer son séjour universitaire sur une bonne note.

Selon toute vraisemblance, Jonathan Pierre-Étienne (un autre foutu nom composé) évoluera à l’aile (DE) et sera surement une grande aide pour tous ces jeunes équipiers qui veulent progresser.

Donc pour ceux qui s’inquiètent de notre front seven en 2010:  #99 Jon Pierre-Étienne, Garlins Duclervil, #91 Greg Alexandre, #7 David Ménard, (avec #43 Maxime Lévesque-Thibodeau en rotation) #94 William Fontaine (ou #58 Christophe Alarie), #14 Nicolas Guimond, #50 Jonathan Beaulieu-Richard (avec #44 J-S Martel et #21 Peter Carrière en rotation)… évidemment, l'alignement n'a pas été confirmé par l'organisation des Carabins, il s'agit seulement des spéculations de partisans.

Début de la saison, jeudi prochain19 :30… - il reste encore des billets, même dans la Sexxxion 6

Mise à jour 28-08-2010: Jonathan nous a dit qu'il a perdu 20 livres en se remettant en forme. Il va jouer comme ailier défensif. Il avait évolué à cette position jusqu'à Rutgers, où le conditionnement physique l'avait fait alourdir considérablement. Il s'attend à ce que, compte-tenu de sa présence, le jeu ne se déroulera pas nécessairement de son côté, donc à courir après la ballon au lieu du ballon qui vienne vers lui. Le corolaire:  la recrue jonquièroise David Ménard devrait donc s'attendre à beaucoup d'action de son coté.

Photo de Jonathan (à gauche) avec Garlins Duclervil dénichée dans la voûte infinie à Domskibum